Une exposition à Sansepolcro retrace la vie de Frida Kahlo à travers des images historiques

Elle s’intitule Frida Kahlo. Une vie en images, l’exposition que le Musée Civique de Sansepolcro accueille du 16 mai au 13 octobre 2021. L’exposition, promue par la municipalité de Sansepolcro et organisée par Civita Mostre e Musei et Diffusione Italia International Group, présente une centaine de clichés, pour la plupart originaux, afin de reconstituer les événements de la vie à contre-courant de Frida Kahlo (Coyoacán, 1907 - 1954), à la recherche des motivations qui ont fait d’elle une icône féminine et pop à l’échelle internationale.

Les photos de Frida ont été prises par son père Guillermo pendant l’enfance et la jeunesse de sa fille, puis par certains des plus grands photographes de son époque : Leo Matiz, Imogen Cunninghan, Edward Weston, Lucienne Bloch, Bernard Silbertein, Manuel et Lola Alvarez Bravo, Nickolas Muray et d’autres. Dans cet “album photo”, les événements souvent douloureux mais toujours passionnants d’une vie, ainsi que les amours, les amitiés et les aventures de Frida, sont relatés. Un ensemble de petites photographies très intimes de Frida, prises au format polaroïd par le galeriste Julien Levy, est également exposé.

L’exposition vise à reconstituer tout d’abord le contexte dans lequel sa personnalité s’est affirmée: il s’agit du Mexique du début du XXe siècle, traversé par une révolution qui a changé son histoire, grâce à d’humbles campesinos et à des protagonistes héroïques tels que Pancho Villa et Emiliano Zapata. L’épopée et le mythe de la révolution mexicaine resteront gravés dans l’esprit de Frida et façonneront son caractère indomptable, alimentant son sens de la rébellion contre les conventions bourgeoises et les impositions d’une société fortement dominée par les hommes. C’est dans ce contexte que se déroulent les événements de la famille Kahlo. Guillermo, le père, est un photographe professionnel d’origine allemande, qui est arrivé au Mexique en 1891 et est rapidement tombé amoureux du pays qui l’accueillait. Son travail est attesté par un certain nombre de photographies prises pour le compte du gouvernement autrichien afin de documenter les églises du Mexique, érigées pendant la période coloniale.

De sang mêlé, allemand et mexicain, Frida a grandi dans le mythe d’un Mexique révolutionnaire, introjectant toutes les caractéristiques d’une personnalité libre et indomptable, qui a trouvé dans la peinture un langage passionné, viscéral, à fort contenu autobiographique, avec lequel elle a raconté son histoire sans hypocrisie. Toute son œuvre est une forme d’auto-analyse, à la recherche de sa propre identité et de sa raison de vivre. Dans ses nombreux autoportraits, il ne craint pas de mettre à nu ses faiblesses et ses angoisses. Aux côtés de Frida est souvent représenté Diego Rivera, le peintre et muraliste avec lequel elle a partagé une relation intense et turbulente qui a duré une grande partie de sa vie. Mais d’autres figures telles que Léon Trotski et André Breton apparaissent également.

Enfin, un certain nombre de documents sont exposés, tels que le catalogue original de l’exposition de Frida organisée par André Breton à Paris, le premier “manifeste de la peinture révolutionnaire” signé par Breton et Rivera, une documentation photographique de sa célèbre Casa Azul et un grand tableau du peintre chinois Xu De Qi reproduisant Las Dos Frida. L’exposition se termine par une vidéo qui rassemble les quelques images filmées de la grande artiste mexicaine. Le catalogue de l’exposition, édité par Vincenzo Sanfo, est publié par Papiro Art. Les services d’accueil dans le musée et dans l’exposition sont gérés par Opera Laboratori Fiorentini. Pour plus d’informations, visitez le site du musée civique de Sansepolcro.

Photo : Guillermo Kahlo, Portrait de Frida Kahlo après la mort de sa mère, détail (Mexique, 16 octobre 1932 ; épreuve gélatino-argentique)

Une exposition à Sansepolcro retrace la vie de Frida Kahlo à travers des images historiques

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