Rome, au MACRO une exposition des clichés d'Hervé Guibert où l'humain est absent


Du 9 mars au 21 mai, le MACRO de Rome consacre une exposition au photographe français Hervé Guibert, avec un éclairage particulier : des œuvres insolites sont exposées, dans lesquelles l'artiste, connu surtout comme portraitiste, capte l'absence de l'élément humain.

L’exposition Hervé Guibert : This and More, organisée par Anthony Huberman en collaboration avec le Wattis Institute de San Francisco, est présentée au MACRO de Rome du 9 mars au 21 mai. L’exposition présente une sélection de photographies de l’écrivain, journaliste et photographe français Hervé Guibert (Paris, 1955 - 1991). Si l’œuvre photographique de Guibert est principalement associée aux portraits, l’exposition explore ici un noyau d’œuvres inhabituelles, dans lesquelles l’artiste capture plutôt l’absence de l’élément humain : les photographies ne contiennent pas de visages mais des objets inanimés, des intérieurs et des espaces domestiques chargés de souvenirs et d’émotions qui évoquent la présence de personnages hors champ.

Selon Guibert, une bonne photographie n’est pas nécessairement celle qui rend visible une personne ou un lieu, mais celle qui est “fidèle à la mémoire de mon émotion”. Laconiques et réservées, les photographies présentées dans l’exposition proposent une approche du portrait où ce qui compte est ce qui manque à l’image : chargés de sentiments amoureux comme d’aspects traumatiques, ces espaces intérieurs nous invitent à imaginer les personnes qui les ont vécus et habités. Les œuvres mettent à nu les aspects les plus intimes de l’artiste, tout en préservant la confidentialité des moments privés, dont les protagonistes sont maintenus à l’abri, ou tragiquement éloignés, hors du cadre. Plutôt que de rechercher une vérité objective, l’exposition met en évidence tout ce qu’il y a de subjectif et d’invisible dans une photographie, où se superposent souvenirs, anecdotes et absences.

Bien connu en France, où son travail a contribué à sensibiliser le public ausida, Guibert entretient une relation particulière avec l’Italie. Passionné par le cinéma de Pasolini, Fellini et Antonioni, il a longtemps séjourné sur l’île d’Elbe où il a écrit de nombreux textes tout au long de sa vie. Il a également vécu à Rome entre 1987 et 1989 en résidence à la Villa Médicis et a prolongé son séjour l’année suivante.

L’exposition se déplacera à l’Institut KW pour l’art contemporain à Berlin (9 juin - 20 août 2023).

Remerciements à Christine Guibert et Françoise Morin, Les Douches la Galerie, et à Photi Giovanis de Callicoon Fine Arts.

Hervé Guibert était écrivain, photographe et critique de photographie. Il publie son premier livre, La Mort propagande, à l’âge de 22 ans, en 1977. La même année, il commence une chronique sur la photographie pour Le Monde et travaille comme critique photo du journal jusqu’en 1985, écrivant sur des artistes, des écrivains et des philosophes tels que Patrice Chéreau, Roland Barthes, Isabelle Adjani, Michel Foucault, Miquel Barceló et Sophie Calle. Entre 1977 et sa mort prématurée en 1991, il a écrit plus de vingt-cinq romans et nouvelles, toujours à la première personne, dont Suzanne et Louise (1980), L’Image fantôme (1982), Des aveugles (1985), Fou de Vincent (1989). Son roman À l’ami qui ne m’a pas sauvé la vie, paru en 1990, lui a valu une reconnaissance médiatique et une notoriété publique, et a joué un rôle important dans le changement d’attitude de l’opinion publique française à l’égard du sida. En 1992, la télévision française a diffusé à titre posthume La Pudeur ou l’impudeur, un film que Guibert a tourné sur lui-même alors qu’il était en train de perdre son combat contre le sida. Les photographies de Guibert ont fait l’objet d’une rétrospective à la Maison européenne de la photographie à Paris en 2011 et à la Fondation Loewe à Madrid en 2019. D’autres expositions personnelles récentes ont été présentées à Callicoon Fine Arts à New York (2014 et 2019), à la Galerie Les Douches à Paris (2018, 2020, 2021), à la Kristina Kite Gallery à Los Angeles (2018) et à la Galerie Felix Gaudlitz à Vienne (2020).

Pour plus d’informations, veuillez consulter le site officiel de MACRO.

Photo : Hervé Guibert, Les billes (1983). Crédit photo : Christine Guibert/Courtesy Les Douches la Galerie, Paris

Rome, au MACRO une exposition des clichés d'Hervé Guibert où l'humain est absent
Rome, au MACRO une exposition des clichés d'Hervé Guibert où l'humain est absent


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