Abbadia Lariana, les œuvres textiles de Saba Najafi au Civico Museo Setificio Monti


Jusqu'au 18 septembre, le Civico Museo Setificio Monti à Abbadia Lariana (Lecco) accueille l'exposition "Refuge", qui présente les œuvres textiles de l'artiste iranienne Saba Najafi, en dialogue avec l'histoire de la région.

Du 28 août au 18 septembre 2022, le Civico Museo Setificio Monti à Abbadia Lariana, dans la province de Lecco, accueillera Refuge, une exposition personnelle de Saba Najafi (Iran, 1979) organisée par Erika Lacava, sous le patronage de la municipalité d’Abbadia Lariana.

Refuge est un projet conçu pour le Civico Museo Setificio Monti, seul exemple en Italie de restauration complète d’une filature du XIXe siècle. Le musée, créé en 1998 après la récupération de la filature et de la machine à filer la soie construites par Pietro Monti en 1818 et 1869 respectivement, est actuellement conservé dans l’état où il se trouvait au milieu du XIXe siècle, restauré et enrichi de matériaux contemporains provenant d’autres filatures aujourd’hui disparues. L’histoire de la région de Lecco est liée depuis des siècles aux activités de la soie, de l’élevage des vers à soie à la filature des cocons, du retordage au tissage, dont la Lucia de Manzoni est l’héritière et l’emblème iconographique de ces lieux. Saba Najafi recueille cette richesse historique locale pour la replacer dans le présent, en valorisant d’une part les différentes phases liées à la production de la soie et en les reliant d’autre part à son pays d’origine, l’Iran, en tant que terre d’anciens passages de la Route de la Soie historique.

C’est à travers cette double piste, de Lecce et de l’Orient, que se déplacent les fils qui façonnent l’exposition. Dans un chassé-croisé continu de signes et de symboles, l’œuvre de Saba Najafi passe de la culture locale à la culture iranienne, comme dans un tissage de chaîne et de trame, pour former un tissu élaboré et homogène. Structurée comme une seule installation in situ, l’exposition embrasse les trois allées du rez-de-chaussée du musée, jouant avec les principaux éléments du bâtiment, déployant les motifs chers à l’artiste entre les arches et les murs lézardés par le temps. En effet, des reprises de la dernière série commencée en 2020 sont exposées ici: Metamorphosis, branches reliées par des bandes de tissu comme des pansements médicaux, Inner care, pierres partiellement recouvertes de tissu, et de nouvelles élaborations de la série Stone as memories, en papier mâché avec des inserts calligraphiques.

La référence à la soie est forte, et la référence au musée devient de plus en plus explicite: le concept de musée est en fait étudié dans sa valeur de lieu de stockage, d’archivage et de protection, élargi pour inclure l’idée de maison et s’y identifier. À partir des voûtes du plafond, renforcées par des branches pliées en arc d’où descendent de longues bandes de tissu, l’artiste réaménage l’ancien espace pour le transformer en habitation, en foyer, en refuge. Dans un moment sociopolitique aussi critique que le présent, le refuge offert par Saba Najafi est un abri contre la guerre, l’injustice, la colère, une étreinte pour ceux qui se sentent seuls et sans défense, l’ombre d’un arbre et la fraîcheur pour contrer la désertification et le changement climatique. Un endroit où chacun peut se sentir à l’aise et en sécurité.

Les matériaux utilisés, différents par leur couleur et leur consistance, appartiennent tous à l’environnement naturel et reconstituent idéalement différents types d’habitations: dans les structures en bois, nous trouvons les nids, dans les pierres, les maisons, dans les tissus, les vêtements que nous “habitons” tous les jours. Le développement curviligne du plan guide le visiteur dans un parcours vers la nef centrale, centre névralgique de l’exposition, au-dessus de laquelle est reconstitué un toit de branches de bois, symbole de la maison, d’où descend une cascade de filaments qui l’accueillent et le protègent comme dans une étreinte. L’ancienne cheminée de la salle rappelle le foyer domestique, tandis que les pierres en papier mâché évoquent les cocons que les vers à soie construisent autour d’eux, comme une maison.

Dans la troisième salle, pour compléter l’exposition, une vidéo permet de s’immerger dans les plis du tissu, une petite archive abrite les pierres, symbole de la permanence de la mémoire, et un grand nœud de coton brut symbolise le lien et la force de la mémoire.

L’exposition est réalisée grâce à la contribution technique de Tessilbusto de Busto Arsizio et est accompagnée d’un catalogue numérique, avec un texte critique d’Erika Lacava.

Pour plus d’informations, veuillez consulter le site officiel du Civico Museo Setificio Monti.

Photo: Saba Najafi, Autoportrait I (2020). Pierre et bandes de coton, 25x25x8 cm.

Abbadia Lariana, les œuvres textiles de Saba Najafi au Civico Museo Setificio Monti
Abbadia Lariana, les œuvres textiles de Saba Najafi au Civico Museo Setificio Monti


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