Naples, des étudiants contraints de se porter volontaires pour la protestation de la FAI, et le délégué exige un 7 dans la conduite


Naples, protestation singulière de lycéens contraints de se porter volontaires pour les Journées de printemps de la FAI. Voici comment cela s'est passé selon leur récit

Les élèves de cinquième année du Liceo Classico ’Vittorio Emanuele II’ de Naples ont vécu un événement inhabituel pendant les Journées de Printemps de la FAI (lire aussi nos articles sur le sujet en cliquant ici). Selon une note publiée sur Facebook par les élèves, la classe a été invitée à se porter “volontaire” pour les Journées de Printemps de la FAI dans un musée de leur ville, dans le cadre de l’alternance scolaire obligatoire, pour la journée du dimanche 25. Les élèves, de retour d’un voyage éducatif qui s’était terminé la veille, auraient exprimé l’intention de ne pas se rendre au travail le lendemain, raison pour laquelle les enseignants auraient annoncé des mesures disciplinaires. En fin de compte, les élèves se sont rendus au musée pour se conformer à leur demande, mais ils ont mené une protestation à la fois silencieuse et bruyante : ils ont accompli leur devoir en portant un badge sur lequel figuraient les raisons de leur protestation. Selon le récit des garçons, le délégué de la FAI, en désaccord avec cette forme de protestation, a menacé les garçons d’un “7 de conduite” et d’une non-admission aux examens. Nous publions ci-dessous la note intégrale diffusée par les étudiants sur les médias sociaux:

Menaces et 7 de conduite pour un tag de dissidence à l’alternance école-travail.
Mais vraiment #FAI ?
Dimanche 25 mars, c’est la journée FAI, musées ouverts et bénévoles pour servir de guides. Il y a quelqu’un, cependant, qui ne le fait pas par passion ou par libre choix, et c’est nous, les étudiants du #alternanzascuolalavoro.
Nous, la classe Vittorio Emanuele II VB, sommes rentrés du voyage éducatif le samedi et avons annoncé que presque personne n’irait à l’alternance le lendemain, à cause de la fatigue, parce que nous vivons loin du centre, pour étudier, pour déjeuner avec la famille. Nous avions déjà signalé le problème au retour du voyage un mois plus tôt, mais le jour n’avait pas été changé. Immédiatement, des menaces de mesures disciplinaires graves de la part de la direction ont été communiquées par les enseignants, et nous avons donc décidé de partir, mais en emportant avec nous un symbole de protestation. Pendant que nous faisions notre travail de guides, au lieu du badge FAI indiquant que nous étions des étudiants bénévoles, nous avons mis un badge fait par nous-mêmes pour dénoncer le fait que nous n’étions pas bénévoles mais obligés de faire l’alternance école-travail.
Nous avons trouvé que c’était une méthode de protestation formidable et très communicative : les personnes intéressées ont demandé des explications supplémentaires et nous ont presque toujours complimentés. La déléguée de la FAI, par contre, n’était pas du même avis : elle a essayé d’arracher le badge d’une fille, nous a même menacées de non-admission à l’examen, en disant que nous souillions les journées de la FAI, qu’il valait mieux que nous partions, que ce n’était pas de l’exploitation. Il a appelé la directrice et nos professeurs, qui se sont précipités au musée, et les discussions sont devenues de plus en plus vives. Pendant ce temps, les visiteurs étaient d’accord avec nous et laissaient même des commentaires positifs sur les registres.
Alors que dimanche, l’affaire s’est terminée par quelques menaces, aujourd’hui lundi, le même délégué de la FAI est venu à l’école pour raconter ce qui s’était passé et exiger des mesures disciplinaires. On a dit à l’enseignante tutrice qu’elle était incompétente et qu’elle ne savait pas comment gérer la situation, et que les cartes auraient dû être retirées immédiatement. Nos professeurs ont été convoqués par le chef d’établissement et on nous a dit que toute la classe recevrait une note disciplinaire et un 7 de conduite à la fin de l’année.
En plus des dommages, en bref, il y a aussi les moqueries : obligés de passer le dimanche dans un musée et sanctionnés pour avoir exprimé leur désaccord. Nous nous sentons face à une très grave négation de la liberté d’expression et surtout nous avons enfin vu par nous-mêmes ce que signifie l’entrée d’entités privées dans l’école publique. Aujourd’hui, les organismes avec lesquels nous sommes en alternance ont le droit de réclamer des sanctions disciplinaires, d’avoir leur mot à dire sur une formation de cinq ans. Au lycée classique, on enseigne la pensée, disent-ils, mais maintenant on va pénaliser toute une classe qui, par sa pensée critique, s’est opposée à un travail non reconnu et non rémunéré.
Maintenant, ils nous punissent et veulent que nous regrettions notre action. Nous, par contre, nous sommes conscients que dans ce musée, nous avons non seulement accompli notre travail mais aussi sensibilisé les gens à un problème vécu par tous les étudiants et étudiantes, nous ne pouvons donc qu’en être fiers.
Nous n’aimons pas l’alternance, nous ne l’avons jamais aimée et après trois ans d’expérience, nous n’en sommes que plus convaincus. Les sanctions et les menaces ne nous empêcheront pas de le crier de plus en plus fort.

Sur la photo : les V B boys du Liceo ’Vittorio Emanuele II’ de Naples.

Naples, des étudiants contraints de se porter volontaires pour la protestation de la FAI, et le délégué exige un 7 dans la conduite
Naples, des étudiants contraints de se porter volontaires pour la protestation de la FAI, et le délégué exige un 7 dans la conduite


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