Oman, découverte d'un Stonehenge du désert


Une mission archéologique internationale de l'Académie des sciences de la République tchèque a découvert une sorte de Stonehenge dans le désert d'Oman, avec d'anciens monuments trilithiques. Mais ce n'est pas la seule découverte. L'objectif de la mission est de découvrir la propagation des établissements humains de l'Afrique à l'Eurasie.

Des monuments anciens dans le désert d’Oman, une sorte de Stonehenge arabe: telle est la principale découverte issue de la mission d’une équipe internationale dirigée par l’Institut d’archéologie de l’Académie des sciences de la République tchèque, basée à Prague, qui a achevé avec succès sa troisième saison de fouilles à Oman. Grâce à ces découvertes uniques, les scientifiques contribueront, entre autres, à la reconstitution du climat et de l’histoire du plus grand désert de sable du monde. 21 archéologues et géologues de 10 pays ont participé aux fouilles dans deux régions du Sultanat d’Oman. La première équipe de l’expédition a travaillé dans la province de Zufár, dans le sud du pays, menant des recherches dans les dunes du désert de Rub’ al-Khali sur des sites récemment découverts et riches en outils de pierre. Les scientifiques ont réussi à trouver les premiers coins, par exemple, qui remontent à la période de la première migration humaine depuis l’Afrique, il y a environ 300 000 à 1,3 million d’années. “L’étude des outils en pierre du début de l’âge de pierre dans le sud d’Oman nous permettra de cartographier la propagation progressive des établissements humains de l’Afrique vers l’Eurasie, lorsque l’Arabie servait de couloir de migration naturel”, explique Jeffrey Rose, de l’institut américain Ronin, responsable des travaux dans la province de Zufár.

La découverte la plus intéressante est toutefois celle de monuments rituels en pierre vieux de deux mille ans, appelés trilithons. Grâce à la datation au radiocarbone et à l’analyse spatio-temporelle, l’équipe étudie les migrations possibles des anciennes communautés qui utilisaient ces monuments. Cette sorte de Stonehenge du désert se trouve dans une zone où ont été découverts plusieurs outils en pierre de la “culture nubienne” datant de 100 à 70 000 ans. Les données temporelles fourniront aux archéologues des informations précieuses sur la propagation de l’homme anatomiquement moderne (Homo sapiens) en dehors de l’Afrique.

Au cours de l’expédition, des coquilles d’autruches disparues, une dune fossilisée et un ancien lit de rivière datant d’une époque où le climat de l’Arabie était considérablement plus humide ont également été découverts parmi les dunes atteignant 300 mètres de haut. Nos résultats, étayés par quatre méthodes de datation différentes", déclare Roman Garba , de l’Institut d’archéologie de l’Académie des sciences de la République tchèque, à Prague, “fourniront des données précieuses pour reconstituer le climat et l’histoire du plus grand désert de sable du monde”. Les conditions naturelles ont également façonné les établissements préhistoriques et nous essayons d’étudier la capacité d’adaptation de l’homme au changement climatique".

Les archéologues ont utilisé des méthodes de datation spéciales au cours de leur travail. “Nous effectuons des datations par le radiocarbone et par des radionucléides cosmogéniques en coopération avec l’Institut de physique nucléaire de l’Académie des sciences de la République tchèque, qui a récemment mis en service le premier spectromètre de masse par accélérateur (AMS) en République tchèque, ce qui permet de mener des recherches de premier ordre dans le domaine de ces méthodes de datation”.

La deuxième équipe de l’expédition a travaillé dans la région de Duqm, dans le centre d’Oman. Sur le site de Naf?n, elle a poursuivi les fouilles d’une tombe néolithique datée de la période 5000-4600 av. J.-C. “Ce que nous trouvons ici est unique dans le contexte de toute l’Arabie méridionale”, a expliqué Alžb?ta Danielisová de l’Institut d’archéologie de l’Académie des sciences de la République tchèque, qui était en charge de la mission dans cette région. “La structure mégalithique qui dissimulait deux chambres funéraires circulaires a révélé les restes squelettiques d’au moins plusieurs dizaines d’individus. Les analyses isotopiques des os, des dents et des coquillages permettront d’en savoir plus sur le régime alimentaire, l’environnement naturel et les migrations de la population ensevelie”.

Non loin de la tombe, l’équipe franco-italienne qui faisait partie de la mission a documenté une collection unique de gravures rupestres réparties sur 49 blocs de roche, dont les différents styles, plus ou moins altérés, illustrent la période d’habitation qui s’étend d’environ 5 000 ans av. J.-C. à l’an 1000. Les scientifiques ont également étudié le site de production d’outils en pierre de la fin de l’âge de pierre.

Les recherches menées à Oman s’inscrivent dans le cadre d’un projet plus vaste visant à étudier les interactions entre les populations anciennes et leur adaptation au changement climatique. Le projet a reçu le prix académique de l’Académie des sciences de la République tchèque en 2022. L’expédition à Oman peut être suivie sur le canal Twitter @Arduq_Arabia et la première partie de la série documentaire sur la recherche dans le centre d’Oman peut être visionnée sur le canal YouTube de l’Académie des sciences de la République tchèque (@zvedzved).

L’expédition s’est déroulée sous les auspices du ministère de la culture et du tourisme d’Oman. Des scientifiques des États-Unis, de la République tchèque, de Grande-Bretagne, d’Ukraine, d’Iran, d’Italie, de Slovaquie, d’Autriche, de France et d’Oman ont participé à la recherche.

Oman, découverte d'un Stonehenge du désert
Oman, découverte d'un Stonehenge du désert


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