Cesare Biratoni et son "Cartamodello" : une exposition sur le chaos et la forme


Du 31 mai au 27 juillet 2025, la galerie Cardelli & Fontana de Sarzana accueillera "Cartamodello", une exposition personnelle de l'artiste Cesare Biratoni. Un voyage pictural entre fragments, souvenirs visuels et ordre apparent, à la recherche d'un sens dans le chaos de la contemporanéité.

La galerie Cardelli & Fontana artecontemporanea de Sarzana accueille jusqu’au 27 juillet l’exposition Cartamodello de Cesare Biratoni. L’exposition explore les derniers produits de la pratique artistique de Biratoni, qui mêle peinture, découpage et dessin dans une réflexion profonde sur la forme et l’idée même d’ordre. Au centre de son processus créatif se trouve le chaos : un chaos qui n’est pas le désordre en soi, mais une condition nécessaire à l’émergence de relations, de tensions et de découvertes. Dans ce paysage intérieur et visuel, les personnages - baigneurs, peintres, nus - jouent un rôle conceptuel plutôt que narratif. Elles sont des noms, plutôt que des sujets, autour desquels s’organise la tension entre intuition et construction.

La leçon silencieuse de Masolino

La matrice de formation de Cesare Biratoni s’enracine dans l’adolescence et la découverte de l’art à travers des expériences directes et solitaires. En particulier, l’influence des fresques de Masolino da Panicale dans l’église collégiale de Castiglione Olona - souvent visitées à vélo pendant ses années de lycée artistique - est restée vive dans sa mémoire visuelle et sa façon de concevoir l’œuvre. À l’époque, dans les années 1980, les cycles picturaux n’avaient pas encore été restaurés et l’intérieur du baptistère n’était pas éclairé par la lumière artificielle. L’artiste raconte que le prêtre local, lui offrant le café et les clés, lui permettait de rester des heures immergé dans cet espace, observant les couleurs et les formes dans une lumière changeante, jamais directe.

C’est là que Biratoni s’est imprégné d’une palette douce, faite de roses et de verts, lissée par le temps et la pénombre. Des couleurs qui, comme il le dit lui-même, “ont peu à peu pénétré mes yeux et ma tête”. Mais il ne s’agit pas seulement de couleurs. Masolino lui a également transmis une idée de simplification formelle, une attention aux détails - comme les cous des personnages ou les nappes rasées, qui ont également fait l’objet des analyses de Roberto Longhi - qui rappelle l’acte même de découper, de synthétiser la réalité dans la forme.

Montage de l'exposition Cartamodello de Cesare Biratoni
Plans de l’exposition Cartamodello de Cesare Biratoni
Montage de l'exposition Cartamodello de Cesare Biratoni
Montage de l’exposition Cartamodello de Cesare Biratoni
Montage de l'exposition Cartamodello de Cesare Biratoni
Préparation de l’exposition Cartamodello de Cesare Biratoni

Découper le réel pour chercher une forme

Dans l’œuvre de Biratoni, l’acte de découpage revêt une signification centrale, à la fois comme geste technique et comme stratégie conceptuelle. Lorsqu’il peint, dessine ou compose, il a l’impression de toujours poursuivre la même chose : une essence formelle qui ne peut jamais être pleinement saisie. L’idée d’un processus évolutif, d’une tension romantique vers un but ultime, le laisse perplexe. De même, la conception d’une œuvre comme un ensemble de fragments, qui se recompose a posteriori, ne le convainc pas non plus.

Selon Biratoni, le véritable nœud du problème est l’impossibilité - peut-être typique de l’homme contemporain - d’enfermer une forme autosuffisante qui se justifie elle-même. Ses sujets ne sont donc pas des figures au sens traditionnel du terme, mais des points d’appui symboliques, des coordonnées historiques qui lui permettent d’endiguer le chaos et de créer des “conditions” dans lesquelles quelque chose peut se produire. Le chaos, comme il le dit dans le dialogue avec Irene Biolchini et Alessandro Roma qui accompagne l’exposition, n’est pas un obstacle, mais une stratégie. C’est le langage de départ pour donner vie à l’image.

L’ordre minimal des figures

Dans l’œuvre de Biratoni, le désordre apparent de son atelier devient un système ouvert, un environnement où différents éléments peuvent s’entrechoquer et dialoguer. Le chaos génère des possibilités, suggère des combinaisons. Et l’œuvre naît au moment où ces fragments trouvent un ordre minimal dans une figure : une tête, deux personnages dans le paysage, un peintre assis qui ne peint pas. Ce sont des images simples qui permettent au système de se fermer temporairement, sans jamais se figer.

C’est dans cet équilibre précaire entre hasard et construction, intuition et discipline, que se situe le Cartamodello de Biratoni. Le titre de l’exposition suggère une référence sartoriale : un modèle à découper, une hypothèse de forme qui peut être répliquée, adaptée, déformée. Mais il évoque aussi quelque chose de fragile, de provisoire, d’inachevé. Un projet qui se heurte à l’impossibilité de parvenir à une forme définitive et qui, précisément dans cette tension, trouve sa force.

Cesare Biratoni, né à Barcelone en 1969, vit et travaille à Busto Arsizio, dans la province de Varèse. Sa carrière s’est construite en dehors des voies canoniques de l’art contemporain italien, en suivant des chemins personnels et une attitude profondément réflexive. Son travail, bien qu’ancré dans une dimension figurative, évolue sur une crête instable, où la peinture se mêle à la théorie, à la mémoire, à l’ironie et au doute.

Cesare Biratoni et son
Cesare Biratoni et son "Cartamodello" : une exposition sur le chaos et la forme


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