Trésors étrusques dispersés dans les musées internationaux : qu'est-ce que c'est ?


Du IVe siècle avant J.-C. à leur redécouverte moderne, les Étrusques ont laissé un extraordinaire témoignage artistique et culturel. Aujourd'hui, leurs sarcophages, bijoux et vases sont exposés dans les plus grands musées du monde.

Il arrive qu’une civilisation ancienne soit redécouverte des siècles plus tard et acquière soudain une grande popularité. C’est ce qui est arrivé aux Étrusques au fil du temps. Au XVIe siècle, de grandes tombes sont apparues en Toscane, contenant des objets exceptionnels et des inscriptions dans une langue à nulle autre pareille, l’étrusque. Après ces découvertes, la civilisation a été appréciée et parfois réinterprétée comme une nouvelle mode culturelle. Nous savons qu’à l’apogée de leur puissance, les Étrusques dominaient un territoire qui s’étendait de la Campanie à la vallée du Pô, avec des villes comme Cerveteri, Tarquinia, Vulci et Populonia qui prospéraient grâce aux richesses minières. Les contacts commerciaux avec d’autres cultures (avec les Grecs en particulier) ont ainsi permis la création de sculptures, de peintures, de céramiques et d’objets en métal de grande qualité. En effet, à partir du IVe siècle avant J.-C., l’expansion romaine a progressivement réduit l’indépendance de l’Étrurie, l’incorporant complètement à l’empire au Ier siècle avant J.-C.. Au XIXe siècle, la redécouverte de l’ancienne Étrurie a ainsi rétabli une fascination pour les Étrusques qui a séduit les savants (et le public).

Aujourd’hui, les objets étrusques sont dispersés dans plusieurs musées internationaux. Mais pourquoi ? Ne se trouvent-ils pas tous en Italie ? Non, les objets étrusques ne se trouvent pas uniquement en Italie, comme les objets romains, grecs ou égyptiens. Tout d’abord, le marché international des antiquités a favorisé la dispersion des objets archéologiques. Souvent, des marchands privés les ont vendus à des collectionneurs étrangers, ce qui a permis à des musées étrangers de les acquérir (un peu comme dans le cas des artefacts du Getty Museum). D’autre part, de nombreux objets sont arrivés à l’étranger par le biais de dons ou de legs de collectionneurs italiens qui ont transféré leurs collections. En général, la dispersion des objets étrusques reflète un contexte historique dans lequel la protection du patrimoine culturel était réglementée différemment et où la culture matérielle était davantage perçue comme un symbole de prestige international que comme un patrimoine local à garder et à préserver.

Commençons par les collections britanniques. La riche sélection d’objets étrusques exposés au British Museum de Londres illustre la vie quotidienne et les croyances de l’Italie préromaine. Connus dans l’Antiquité pour leur profonde religiosité, leur habileté dans le travail des métaux, leur amour de la musique et des banquets, les Étrusques ont laissé un témoignage vaste et articulé de leur culture. Parmi les œuvres les plus importantes du musée figure le sarcophage peint de Seianti Hanunia Tlesnasa, découvert à Poggio Cantarello en Toscane. Le sarcophage, en terre cuite peinte, porte le nom de la défunte sur le couvercle, tandis que la femme est représentée allongée sur un matelas avec un oreiller, tenant un miroir ouvert de la main gauche et levant la main droite pour arranger son manteau. Elle porte une tunique avec une ceinture haute, un manteau bordé et des bijoux comprenant un diadème, des boucles d’oreilles, un collier, des bracelets et des bagues.

Sarcophage peint de Seianti Hanunia Tlesnasa (vers 250-150 av. J.-C. ; terre cuite ; figure de Seianti 82 x 163 x 60 cm, base du sarcophage 41 x 179,5 x 59 cm, couvercle du sarcophage 5,5 x 184 x 68 cm ; Londres ; British Museum) Photo : ©The British Museum Trustees - British Museum
Sarcophage peint de Seianti Hanunia Tlesnasa (vers 250-150 av. J.-C. ; terre cuite ; figure de Seianti 82 x 163 x 60 cm, base du sarcophage 41 x 179,5 x 59 cm, couvercle du sarcophage 5,5 x 184 x 68 cm ; Londres ; British Museum) Photo : ©The British Museum Trustees - British Museum

Le Rijksmuseum van Oudheden de Leyde, aux Pays-Bas, possède également une vaste collection d’œuvres du peuple étrusque. Parmi les sections les plus importantes, on trouve celles consacrées aux urnes, aux statues archaïques, aux sarcophages, aux amphores et aux bijoux en or. À cet égard, la richesse des Étrusques est particulièrement évidente le long de la côte méridionale, où l’élite accumulait des produits de luxe d’origine orientale. Grâce à leurs contacts avec le monde oriental, les Étrusques ont en effet appris des techniques raffinées pour la production d’objets, en important des émaux égyptiens, des scarabées en céramique, de l’ivoire travaillé, des os sculptés, des œufs d’autruche savamment décorés et des bijoux précieux.

La section étrusque du Louvre, à Paris, présente quant à elle une vue d’ensemble articulée de la production artistique et artisanale de ce peuple. Quelques exemples ? Des boucles de ceinture datées de 625-600 av. J.-C. et de 800-675 av. J.-C., de nombreuses statuettes réalisées entre le IVe et le IIIe siècle av. J.-C., dont une statuette votive représentant la déesse Minerve (475-450 av. J.-C.). La collection comprend également des outils et des récipients d’usage courant : poignées d’un plat creux(patera) (325-200 av. J.-C.), récipients en plastique et en métal(situlae) des IIIe et IIe siècles av. J.-C., exemples de la précision technique et de la variété décorative typiques de l’art étrusque.

Parmi les œuvres les plus importantes, le sarcophage des mariés, daté de 520 et 510 av. J.-C., en argile rouge, trouvé à Cerveteri (l’une des plus grandes nécropoles antiques de la Méditerranée : le sarcophage des mariés aujourd’hui conservé au Musée national étrusque de Villa Giulia à Rome, très semblable à celui du Louvre, provient également de cette ville), est un symbole de l’art funéraire étrusque et de l’attention portée à la mémoire des défunts. Outre les objets d’art, la collection documente également l’évolution de la céramique et de la production artistique dans le monde antique. On y trouve par exemple une petite fiole en bronze datant de 750-700 avant J.-C., un calice de 625-500 avant J.-C. et des récipients en forme de cruche(oinochoe) de 600-575 avant J.-C.. Le vase réalisé vers 560 av. J.-C. par le Peintre d’Amasis coexiste avec une amphore de 590 av. J.-C. attribuée au Peintre de Gorgones et une autre amphore de 540-530 av. J.-C. signée par Exékias, l’un des plus grands maîtres de la céramique attique. Que nous apprend la collection du Louvre ? Que les œuvres qu’elle abrite révèlent les profonds liens culturels et artistiques entre l’Étrurie et le monde grec.

Or étrusque (Leyde, Rijksmuseum van Oudheden)
Or étrusque (Leyde, Rijksmuseum van Oudheden)
Statue de femme archaïque (vers 500-480 av. J.-C. ; Leyde, Rijksmuseum van Oudheden)
Statue de femme archaïque (vers 500-480 av. J.-C. ; Leyde, Rijksmuseum van Oudheden)
Urne cinéraire représentant Troie et le prince Pâris (IIe siècle av. J.-C. ; Leyde, Rijksmuseum van Oudheden)
Urne cinéraire représentant Troie et le prince Pâris (IIe siècle av. J.-C. ; Leyde, Rijksmuseum van Oudheden)
Sarcophage des mariés (520-510 av. J.-C. ; argile rouge, avec couvercle 114 x 194 x 74 cm ; Paris, Louvre) © 2012 Musée du Louvre, Dist. GrandPalaisRmn / Philippe Fuzeau
Sarcophage des mariés (520-510 av. J.-C. ; argile rouge, avec couvercle 114 x 194 x 74 cm ; Paris, Louvre) © 2012 Musée du Louvre, Dist. GrandPalaisRmn / Philippe Fuzeau
Support de patera (325-200 av. J.-C. ; bronze, 15,8 x 14,2 x 6 cm ; Paris, Louvre) © 2009 Musée du Louvre, Dist. GrandPalaisRmn / Daniel Lebée/Carine Deambrosis
Support de patera (325-200 av. J.-C. ; bronze, 15,8 x 14,2 x 6 cm ; Paris, Louvre) © 2009 Musée du Louvre, Dist. GrandPalaisRmn / Daniel Lebée/Carine Deambrosis

Le Metropolitan Museum of Art de New York possède quant à lui une vaste collection d’art étrusque qui illustre la sophistication technique et décorative de la civilisation entre le VIIe et le IIIe siècle avant Jésus-Christ. Les pièces exposées comprennent un ensemble de bijoux datant du début du Ve siècle avant J.-C. et une statuette en bronze représentant une jeune femme datant de la fin du VIe siècle avant J.-C. Parmi les objets en ambre, on trouve une broche sculptée datant d’environ 500 ans av. La collection comprend également plusieurs miroirs en bronze, dont un datant de 350 avant J.-C. et un autre avec un manche en ivoire datant de la fin du IVe siècle avant J.-C. Il y a aussi des antéfixes en terre cuite de la fin du VIe siècle avant J.-C., des calices et des vases (kraters à volutes) d’origine grecque utilisés pour mélanger le vin et l’eau, ainsi que des vases oinoques en bronze et en terre cuite, certains avec des formes particulières comme des têtes de femmes, datant du VIe au IIIe siècle avant J.-C..

Parmi les objets en bronze, citons le célèbre char de Monteleone, un char incrusté d’ivoire datant du deuxième quart du VIe siècle avant J.-C., des bols à encens(thymiaterion) et des bols peu profonds. Les bijoux comprennent des fibules et des bagues en or décorées de motifs animaliers, certaines ornées de cornaline ou de cristal de roche. L’art funéraire étrusque, quant à lui, est documenté par des urnes cinéraires en albâtre et en terre cuite, datées entre le IIIe et le IIe siècle avant J.-C., tandis que des statuettes en bronze de jeunes hommes appartiennent au VIe siècle et à sa fin. La collection est complétée par des accessoires rituels et décoratifs tels que des brûle-parfums en bronze, des cuillères à parfum, des colliers en or et en verre et des fibules à motifs végétaux ou mythologiques, qui témoignent de la sophistication de l’artisanat et de l’habileté artistique des Étrusques.

Chariot en bronze et ivoire avec des scènes de la vie d'Achille (deuxième quart du VIe siècle av. J.-C. ; bronze et ivoire, 130,9 x209 cm ; New York, Metropolitan Museum of Art)
Chariot en bronze et ivoire avec des scènes de la vie d’Achille (deuxième quart du VIe siècle av. J.-C. ; bronze et ivoire, 130,9 x209 cm ; New York, Metropolitan Museum of Art)
Broche en ambre sculpté avec un couple (vers 500 av. J.-C. ; ambre ; 8,4 x 4 x 14 cm ; New York, Metropolitan Museum of Art)
Broche en ambre sculpté avec un couple (vers 500 av. J.-C. ; ambre ; 8,4 x 4 x 14 cm ; New York, Metropolitan Museum of Art)
Cratère étrusque à volute en terre cuite pour mélanger le vin et l'eau (vers 340-300 av. J.-C. ; terre cuite, 48,3 cm ; New York, Metropolitan Museum of Art)
Cratère étrusque à volute en terre cuite pour mélanger le vin et l’eau (vers 340-300 av. J.-C. ; terre cuite ; 48,3 cm ; New York, Metropolitan Museum of Art)

Le Getty Museum de Los Angeles possède également une vaste collection d’objets étrusques et attiques qui témoignent de la vie, de l’art et des rites funéraires de la civilisation étrusque. La collection du musée comprend des fragments et des objets étrusques et attiques : vases à couleurs superposées, coupes, vases à figures noires et à empâtement, vases à glaçure noire, assiettes à pieds fragmentaires, gobelets à bucchero et divers fragments. Les vases attiques à figures rouges sont attribués à des peintres tels que Syleus et le peintre de Marsyas et comprennent des calices, des rangées et des amphores panathénaïques.

Les objets funéraires comprennent des cippes inscrits, des urnes cinéraires à couvercle et des accessoires de lits funéraires, ainsi que des boucles. La collection d’ornements comprend des colliers en or, des pendentifs à disque, des paires de boucles d’oreilles et des fragments de bagues. Il y a aussi unepaire de candélabres avec des danseurs de Vulci, des statues d’animaux comme le sanglier, des figures mythologiques dont un vase en argile(guttus) avec une tête de satyre et la statue d’Hercule connue sous le nom d’Héraklès de Lansdowne. La collection comprend également des fragments de vases attiques de différentes périodes, des pierres précieuses et des camées grecs, romains et étrusques, ainsi que des vases étrusques en argile(stamnos) avec des figures rouges.

Le Cleveland Museum of Art de Cleveland, dans l’Ohio (États-Unis), abrite également des chefs-d’œuvre étrusques couvrant une période allant du 9e siècle avant J.-C. à la période hellénistique. Parmi les œuvres les plus remarquables, on trouve une anse de cista (récipient en forme de panier destiné à divers usages) avec des représentations en bronze du Sommeil et de la Mort, deux dieux ailés en tenue de guerrier portant un corps sans défense, datant de 400-375 av. J.-C. Une statuette de Kouros (600-480 av. J.-C.) témoigne de l’influence grecque sur l’art étrusque. Les visiteurs peuvent observer des supports de plats creux, comme celui dédié à Lasa (300-175 av. J.-C.), et des bases de candélabres, dont celle de la Maenad dansante (525-500 av. J.-C.), réalisée en bronze avec les bras levés et une posture dynamique et harmonieuse. La collection comprend également des vases particuliers, comme le vase ausanglier (700-500 av. J.-C.), décoré de lignes géométriques incisées, et des ornements de vase représentant des banquets ou des musiciens du IVe siècle av.

Parmi les figures votives et les statuettes, on trouve la figure votive masculine (IIIe siècle av. J.-C.), la statuette de jeune femme datée de 520-500 av. J.-C., la statuette féminine (600-480 av. J.-C.) et la statuette de Tinia. Parmi le mobilier funéraire et décoratif, le musée conserve des miroirs gravés de scènes mythologiques, ainsi que des cruches(oinochoai) et des récipients en argile décorés de figures noires ou rouges, qui témoignent du raffinement technique et de la capacité narrative de la céramique étrusque (souvent avec des représentations de festins, de chasse ou d’épisodes mythologiques).

Artiste inconnu, groupe d'ornements étrusques, fragment d'ornement et de tissu (fin du VIe siècle av. J.-C. ; or, bronze et tissu ; Los Angeles, Getty Museum)
Artiste inconnu, groupe d’ornements étrusques, fragment d’ornement et de tissu (fin du VIe siècle av. J.-C. ; or, bronze et tissu ; Los Angeles, Getty Museum)
Artiste inconnu, paire de candélabres avec danseuses (première moitié du Ve siècle av. J.-C. ; bronze ; Los Angeles, Getty Museum)
Artiste inconnu, paire de candélabres avec danseuses (première moitié du Ve siècle av. J.-C. ; bronze ; Los Angeles, Getty Museum)
Base d'un candélabre ou d'un brûleur d'encens avec une maenade dansante (525-500 av. J.-C. ; bronze, 18,8 cm ; Cleveland, Cleveland Museum of Art)
Base d’un candélabre ou d’un brûleur d’encens avec une maenade dansante (525-500 av. J.-C. ; bronze, 18,8 cm ; Cleveland, Cleveland Museum of Art)
Poignée de ciste représentant le Sommeil (Hypnos) et la Mort (Thanatos) tenant le corps de Sarpédon (400-375 av. J.-C. ; bronze, avec base 18,5 x 18,3 cm, sans base 14 x 17,4 cm ; Cleveland, Cleveland Museum of Art)
Poignée de ciste représentant le Sommeil (Hypnos) et la Mort (Thanatos) tenant le corps de Sarpédon (400-375 av. J.-C. ; bronze, avec base 18,5 x 18,3 cm, sans base 14 x 17,4 cm ; Cleveland, Cleveland Museum of Art)
Edgar Degas, Mary Cassatt au Louvre : la galerie étrusque (1879-80 ; gravure au sol, pointe sèche, aquatinte et eau-forte ; 26,7 x 23,2 cm ; Cleveland, Cleveland Museum of Art)
Edgar Degas, Mary Cassatt au Louvre : la galerie étrusque (1879-80 ; gravure au sol, pointe sèche, aquatinte et eau-forte ; 26,7 x 23,2 cm ; Cleveland, Cleveland Museum of Art)
Miroir étrusque représentant une scène d'amour (bronze, 31,2 x 15,5 cm ; Berlin, Staatliche Museen) © Staatliche Museen zu Berlin, Antikensammlung / Norbert Franken
Miroir étrusque représentant une scène d’amour (bronze, 31,2 x 15,5 cm ; Berlin, Staatliche Museen) © Staatliche Museen zu Berlin, Antikensammlung / Norbert Franken
Bouclier circulaire étrusque (VIIe siècle av. J.-C. ; bronze, 94 cm ; Berlin, Staatliche Museen) © Staatliche Museen zu Berlin, Antikensammlung / Norbert Franken
Bouclier circulaire étrusque (VIIe siècle av. J.-C. ; bronze, 94 cm ; Berlin, Staatliche Museen) © Staatliche Museen zu Berlin, Antikensammlung / Norbert Franken
Paire de sandales en bronze (500-300 av. J.-C. ; Copenhague, Musée national danois)
Paire de sandales en bronze (500-300 av. J.-C. ; Copenhague, Musée national danois)

La collection comprend également une grande variété de broches, en forme de bateau, en spirale ou droites, datant du 9e siècle avant J.-C. au 1er siècle avant J.-C., ainsi que des plaquettes, des pendentifs et des bijoux tels que des paires de boucles d’oreilles du 3e siècle avant J.-C.. Il y a aussi des objets d’usage quotidien et décoratif, comme des brûleurs d’encens et des antéfixes. Et ce n’est pas tout. La passion pour l’art étrusque se reflète également dans les œuvres d’artistes modernes. C’est le cas de la gravure d’Edgar Degas intitulée Mary Cassatt au Louvre : la galerie étrusque, dans laquelle Degas représente Mary Cassatt et sa sœur Lydia au Louvre. Dans cette scène, Cassatt observe une tombe étrusque datant d’environ 500 ans avant J.-C. (probablement le Sarcophage des époux), découverte à Cerveteri, tandis que sa sœur Lydia lit un guide. Aux côtés de Degas, on trouve également Henri Matisse, qui rend hommage à l’art étrusque avec son huile sur toile Intérieur au vase étrusque de 1940, une œuvre qui insère un vase antique dans une composition moderne.

La collection étrusque-italique et romaine des Staatliche Museen de Berlin se présente quant à elle comme un ensemble hétéroclite de statuettes, de vases et d’objets en métal, dont le catalogue a été formalisé en deux phases. La première, entre 2004 et 2007, s’est appuyée sur l’inventaire Geräthe und Broncen im Alten Museum (Outils et bronzes dans l’ancien musée) deKarl Friedrichs de 1871, un texte sans illustrations mais fondamental pour l’attribution des numéros de catalogue encore utilisés aujourd’hui. Parmi les principales œuvres étrusques conservées figurent des boucliers circulaires du VIIe siècle avant J.-C., décorés de motifs concentriques alternant figures humaines, animaux et éléments géométriques. Ce type de bouclier, produit principalement à Tarquinia (Viterbe), était en fait destiné à des fins cérémonielles ou représentatives. Plusieurs poignées en bronze et un miroir, également en bronze, représentant une scène d’amour complètent la collection.

Enfin, dans l’exposition du Musée national danois de Copenhague, une paire de sandales en bronze datée entre 500 et 300 avant J.-C. témoigne de la civilisation étrusque et de son rôle dans le développement de la culture romaine. Comme nous l’avons déjà mentionné, les Étrusques ont habité le centre de l’Italie dès le Ve siècle avant J.-C., en particulier dans la région que les Romains appelleront plus tard la Tuscia. Leurs villes se sont développées en étroite relation avec le paysage environnant, entre zones urbaines et nécropoles, selon une organisation spatiale qui a profondément influencé l’urbanisme romain. De nombreux chemins empruntés par les Étrusques ont ainsi été transformés en routes par les Romains, démontrant à quel point les fondements de leur civilisation s’enracinaient dans les expériences des peuples précédents.


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