500 ans après le retable de la Sainte Face, les Musei di Palazzo dei Pio consacrent une exposition à Ugo da Carpi


Les musées du Palazzo dei Pio à Carpi consacrent une exposition à Ugo da Carpi, cinq cents ans après la réalisation de son retable représentant l'ostension de la Sainte Face conservé dans la basilique Saint-Pierre au Vatican.

Pour le graveur Ugo da Carpi. Lepanneau de la Sainte Face de Saint-Pierre au Vatican est l’exposition que les Musées du Palais des Pio à Carpi consacrent au graveur Ugo da Carpi (Carpi, 1470 - Rome, 1532). Conçue par Manuela Rossi et Pietro Zander et organisée sous le patronage de la Fabbrica di San Pietro in Vaticano, du diocèse de Carpi et du Museo Diocesano Tridentino de Trento, avec la contribution de la Fondazione Cassa Risparmio di Carpi et de BPER Banca, l’exposition, qui sera ouverte du 24 février au 29 juin 2024, s’articule autour du retable qu’Ugo da Carpi a réalisé il y a exactement 500 ans (1524-2024), à l’occasion du Jubilé de 1525.

Le panneau, une œuvre de dévotion de grande importance, autrefois exposée sur l’autel de la Sainte Face à Saint-Pierre, présente la figure de Véronique vêtue d’une tunique jaune et d’un manteau pourpre, debout sur le seuil d’une porte située au-dessus de la troisième marche d’un escalier qui semble former une sorte d’estrade. Tendant les bras, elle serre dans ses mains les bords d’un linceul sur lequel est imprimée la Sainte Face du Seigneur Jésus, sombre et avec le profil caractéristique à trois pointes de la relique vénérée conservée depuis au moins treize siècles dans la basilique Saint-Pierre. À ses côtés se tiennent les apôtres Pierre, qui tient les clés symboliques, et Paul, qui tient un livre de la main gauche et s’appuie sur une longue épée de la main droite.

Ugo da Carpi s’est inspiré pour cette œuvre de la gravure sur bois La Véronique montre le voile de la Sainte Face entre les apôtres Pierre et Paul réalisée par Albrecht Dürer en 1510, présente dans l’exposition et provenant des Musées Civiques de Pavie, adaptée pour l’autel de Saint-Pierre par Parmigianino, que le sculpteur originaire de Carpi a visité à Rome à cette même époque, à la veille de l’Année Sainte. Parmigianino ne se contente pas de reprendre l’idée de composition de Dürer dans un format presque carré mais, en diluant dans la texture douce du dessin aquarellé la dureté de la gravure sur bois, il en organise la traduction sur le panneau.

Bien qu’elle n’ait pas connu une grande fortune, en raison de la critique de Michelangelo Buonarroti à son égard et rapportée dans les Vies de Giorgio Vasari, les récentes analyses diagnostiques effectuées par les Musées du Vatican ont révélé l’unicité de cette œuvre ; il s’agit d’un chef-d’œuvre de gravure, réalisé grâce à l’impression multi-matricielle, dont il était le maître. La Véronique témoigne également de l’intention d’Ugo da Carpi de développer une technique alternative à la peinture, qui garantisse sa reproductibilité multiple et conserve l’avantage de pouvoir la produire en plusieurs couleurs et en grand format.

La technique de la gravure est la clé de la compréhension et de l’interprétation de l’œuvre gravée sur bois d’Ugo da Carpi, qui introduit l’exposition du panneau du Vatican.

L’exposition analyse donc la figure et l’œuvre d’Ugo da Carpi, dont un portrait exécuté à la fin du XVIIIe siècle par Antonio Montanari, dit Postetta, est présenté. Il sera possible d’admirer des gravures sur bois en clair-obscur conservées dans les musées du Palais des Pio à Carpi, comme La mort d’Ananie, considérée comme la première gravure à quatre bois d’Ugo da Carpi, ou David terrassant Goliath, inspirée d’œuvres de Raphaël, et surtout Diogène, son clair-obscur le plus célèbre, réalisé à quatre mains avec Parmigianino.

Un bois gravé du XVIe siècle, Arboro di frutti della Fortuna, d’un auteur anonyme, provenant de la Galleria Estense de Modène, est présenté à côté de la feuille imprimée, prêtée par le Museo Diocesano Tridentino de Trente, ce qui est significatif pour l’approfondissement du sujet technique de la gravure sur bois et du clair-obscur.

L’exposition est complétée par une section consacrée aux grandes gravures sur bois, dans laquelle l’œuvre d’Ugo da Carpi est replacée dans le contexte du marché vénitien des œuvres gravées qui s’est développé autour de l’atelier de Titien Vecellio. L’exposition au Palazzo dei Pio présente quatre exemples rarement exposés de cette production du début du XVIe siècle, dont le Sacrifice d’Abraham (789 x 1076 mm), gravé par Ugo da Carpi, publié par Bernardino Benalio en 1515 et attribué à l’invention du Titien et de Domenico.Titien et Domenico Campagnola, et la Submersion de l’armée du Pharaon (1220×2200 mm), l’une des plus grandes gravures sur bois jamais réalisées, provenant des collections du Museo Diocesano Tridentino de Trento, réalisée par les mêmes artistes. Certaines des œuvres exposées ont été reproduites en dessins en relief, réalisés par le musée national tactile “Omero” d’Ancône, afin de les rendre accessibles aux malvoyants et aux aveugles.

Pour plus d’informations : http://www.palazzodeipio.it/imusei/

Image : Ugo da Carpi, Ostensione del Volto Santo, détail (1524-1525 ; Cité du Vatican, Fabrique de Saint-Pierre). Crédits Mallio Falcioni.

500 ans après le retable de la Sainte Face, les Musei di Palazzo dei Pio consacrent une exposition à Ugo da Carpi
500 ans après le retable de la Sainte Face, les Musei di Palazzo dei Pio consacrent une exposition à Ugo da Carpi


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