À Venise , le nouvel espace Casa Sanlorenzo ouvre ses portes aujourd’hui, le 2 septembre, un pôle artistique voulu par la marque de yachting Sanlorenzo, présenté au printemps et conçu comme un lieu de rencontre pour le design, le dialogue et la durabilité. L’espace débute avec Breathtaking, l’installation de Fabrizio Ferri (Rome, 1952) qui arrive dans la lagune enrichie d’un nouvel élément : le portrait du musicien et activiste Sting. L’exposition, promue par Sanlorenzo Arts, sera ouverte jusqu’au dimanche 23 novembre et représente la première initiative officielle d’un programme culturel qui lie la tradition nautique de la marque à la réflexion artistique et environnementale.
La Casa Sanlorenzo est située dans une villa restaurée des années 1940 qui surplombe la basilique de Santa Maria della Salute. L’intervention architecturale porte la signature de Piero Lissoni, directeur artistique de Sanlorenzo, qui a imaginé un espace d’exposition capable d’allier esthétique et engagement. L’accès se fait par un pont piétonnier inauguré en 2008, le premier construit à Venise au troisième millénaire, soulignant symboliquement le rôle de la marque comme porte d’entrée d’une nouvelle saison culturelle.
Breathtaking se concentre sur le thème de lapollution marine, avec une attention particulière pour les plastiques et les microplastiques qui compromettent les écosystèmes océaniques. Les œuvres de Ferri présentent treize portraits de personnages emblématiques suspendus dans des emballages en plastique, métaphore de l’étouffement silencieux des mers. Le visiteur est confronté à des images à fort impact, évoquant la fragilité de la vie et l’urgence de s’attaquer au problème environnemental. À Milan, l’exposition a attiré plus de 40 000 personnes en seulement quatre semaines.
À Venise, l’installation présente pour la première fois un portrait de Sting, qui s’ajoute aux douze autres déjà connus, dont Willem Dafoe, Helena Christensen, Misty Copeland, Charlotte Gainsbourg, Gala Gonzalez, Julianne Moore, Bridget Moynahan, Carolyn Murphy, Isabella Rossellini, Susan Sarandon et Naomi Watts. L’acteur Willem Dafoe, dont le visage apparaît parmi les œuvres, a assisté au vernissage vénitien, qui s’est déroulé en même temps que la Biennale d’architecture et le Festival du film. La présence de grands noms du cinéma et de l’art a confirmé la volonté de Sanlorenzo de faire de l’exposition un carrefour international de créativité et de sensibilisation.
L’aménagement conçu par Ferri propose un parcours immersif. Au centre de la salle, un grand cercueil de verre rempli d’eau de mer, symbole de la vulnérabilité des écosystèmes aquatiques. Autour de lui, sur un mur noir, se trouvent treize photographies transpercées par des clous en fer brut. Pour rendre l’expérience encore plus intense, la contribution de Marina Abramović, qui a suggéré l’utilisation d’un casque d’insonorisation pour reproduire l’absence de son typique des abysses. Ainsi, le silence devient partie intégrante du récit artistique, transportant les visiteurs dans une dimension suspendue.
L’exposition est organisée par Geraldina Polverelli Ferri et Cristiano Seganfreddo, réalisée photographiquement à New York par Polverelli Ferri et produite en Italie avec le soutien de l’agence Nobile. La collaboration avec l’Università Cattolica del Sacro Cuore et le soutien de Credem Euromobiliare Private Banking ont permis de réaliser le projet, confirmant la dimension chorale de l’initiative.
Breathtaking vise à consolider la mission de Sanlorenzo Arts, une plateforme culturelle créée pour promouvoir la rencontre entre l’art contemporain, le design et la mer. La Casa Sanlorenzo, avec son ouverture, ne veut pas être une simple galerie mais un atelier créatif et un espace de réflexion sur des questions urgentes telles que la durabilité et la responsabilité collective. L’entreprise réaffirme ainsi sa volonté de jouer un rôle de premier plan dans un dialogue culturel qui va au-delà de la navigation de plaisance, en embrassant la beauté comme un outil de sensibilisation. L’exposition sera ouverte du jeudi au dimanche de 11 heures à 19 heures, l’entrée étant gratuite les jours prévus.
"Il n’y a pas si longtemps, explique Fabrizio Ferri, j’ai vu des photos troublantes d’un dauphin et d’un phoque étouffés par des sacs en plastique. En regardant ces images, j’ai pris conscience que la force mortelle de la contamination des mers et des océans par le plastique et les microplastiques ne tue pas seulement les océans, mais aussi nous-mêmes. Pour partager cette prise de conscience, j’ai conçu cette installation, Breathtaking, et réalisé une série de portraits dramatiques de talents internationaux célèbres, comme s’ils étaient asphyxiés par le plastique, et dont l’engagement dans le projet a été immédiat et sincère. Chacun des tirages grand format sera accroché à un mur noir, percé de deux clous en fer forgé. Le spectateur sera immergé dans cette installation, au centre de laquelle se trouvera un cercueil en verre transparent rempli d’eau".
“La Casa Sanlorenzo est le prolongement naturel de notre philosophie, où beauté et responsabilité vont de pair”, déclare Massimo Perotti, président exécutif de Sanlorenzo. "Avec Breathtaking, nous ouvrons nos portes non seulement à l’art, mais aussi à un dialogue plus profond sur l’avenir de nos océans. Il ne s’agit pas seulement d’une installation. C’est une déclaration d’intention".
Né à Rome en 1952, Fabrizio Ferri a commencé sa carrière comme photojournaliste, avant de s’établir comme photographe de mode à Londres et à New York. Il a collaboré avec des magazines tels que Vogue, Harper’s Bazaar, Elle et Vanity Fair, et a réalisé des campagnes pour des marques telles que Bulgari, Gucci, Ferrari, Dolce & Gabbana et Valentino. Il a immortalisé des visages célèbres, d’Isabella Rossellini à Naomi Watts, de Madonna à Beyoncé. En 2022, il réalise Portrait of the Queen, un film présenté au Festival du film de Rome et distribué dans plus d’un millier de salles de cinéma dans le monde.
Outre sa carrière de photographe, Ferri s’est distingué en tant qu’entrepreneur avec la fondation d’Industria Superstudio à Milan et à New York et la création de la marque Eataly. Il a également fondé l’Université de l’image, un institut dédié à l’étude de la perception sensorielle. Son engagement philanthropique l’a amené à jouer un rôle de premier plan dans des projets tels que “Stop Think Give”, réalisé avec Bulgari et Save the Children, qui a permis de récolter plus de dix millions de dollars pour l’éducation dans les pays les plus pauvres. Il a également soutenu la Pediatric AIDS Foundation, contribuant à la recherche pédiatrique sur le VIH. En 2025, il a publié chez Rizzoli son premier livre, Fin Qui.
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| L'œuvre "Breathtaking" de Fabrizio Ferri inaugure la Casa Sanlorenzo à Venise |
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