7 Italiens sur 10 ne visitent pas les musées : mais comment fonctionnent les statistiques Istat et comment changeront-elles à partir de 2018 ?


Il est bien connu que, selon les statistiques de l'Istat, 7 Italiens sur 10 ne visitent pas les musées. Mais comment les données sont-elles collectées ? Et qu'est-ce qui va changer cette année dans la manière dont elles sont collectées ?

Il est bien connu que, selon les statistiques fournies par l’ISTAT (l’Institut national des statistiques) et concernant l’année 2016 (c’est-à-dire la dernière pour laquelle des enquêtes sont disponibles), 7 Italiens sur 10 n’ont jamais visité un musée. Dans le détail, en 2016, les musées italiens ont vu 45 521 194 visiteurs franchir leurs portes (Italiens et étrangers confondus), et cet afflux de visiteurs a assuré aux instituts un revenu de 174 988 721 euros. Mais combien d’Italiens, en revanche, n’y ont jamais mis les pieds en 2016 ? Pas moins de 69,2 %, et ce pourcentage s’élève à 75 % dans le cas des expositions ou des expositions temporaires, et à 80,2 % dans le cas des sites archéologiques. Les monuments historiques (comme les églises, les abbayes, les châteaux, les visites et les jardins) sont mieux lotis, avec un pourcentage de 59,2 % d’Italiens qui n’y ont pas mis les pieds au cours de l’année écoulée, ainsi que les centres historiques (dans ce cas, le pourcentage tombe à 56,2 %). Les pics de désintérêt sont atteints dans le sud et les îles, où les pourcentages sont dans toutes les régions supérieurs à 70% (à l’exception de la Sardaigne, en ligne avec la moyenne nationale : 69,4%), avec un pic de 83,3% en Calabre. La région où, au contraire, les habitants visitent plus souvent les musées est le Trentin-Haut-Adige : le pourcentage tombe à 59,3% (et atteint 51,8% dans la seule province de Trente).

Si l’on poursuit les statistiques, on constate une parité substantielle entre les hommes et les femmes: 69,8% des hommes n’ont pas visité de musée au cours de l’année écoulée, tandis que les femmes s’arrêtent à 68,7%. En ce qui concerne les groupes d’âge, les plus susceptibles de visiter les musées sont les jeunes et les adolescents : le pourcentage tombe à 48,8% dans le groupe des 11-14 ans, tandis que les plus de 75 ans sont les moins susceptibles de visiter nos institutions culturelles (seuls 12 sur 100 ont visité un musée en 2016). Il existe également de nombreuses différences en termes deprofession: les plus “passionnés” d’art sont les cadres, les entrepreneurs et les indépendants (50,6 % ont visité au moins un musée), tandis que les moins enclins à visiter sont les femmes au foyer (82,5 % n’ont pas visité de musée). En ce qui concerne le niveau d’études, les diplômés universitaires sont les plus enclins à visiter les musées (39,8% des diplômés universitaires n’ont pas visité de musée au cours de l’année écoulée, alors que ce chiffre s’élève à 90,9% pour les titulaires d’un diplôme de fin d’études primaires). La principale raison pour laquelle les Italiens ne visitent pas les musées est le désintérêt: 41,8% déclarent que les musées ne les intéressent pas, suivis par 23,5% qui préfèrent d’autres façons d’occuper leur temps, 14,5% qui se justifient en disant qu’il n’y a pas de musées dans leur ville, 9,4% qui les considèrent trop chers, 5% qui les jugent ennuyeux, et enfin 3,2% qui déclarent ne pas connaître de musées. Les statistiques complètes sont toutes disponibles sur le site de l’ISTAT, www.istat.it.

Beaucoup se demandent souvent comment ces enquêtes sont réalisées. Les statistiques dites “culturelles”, c’est-à-dire celles dont les principaux résultats viennent d’être résumés, sont basées sur les données d’une enquête par sondage : des enquêtes ont été menées auprès des membres d’un échantillon d’environ 24 000 ménages, extraits des registres municipaux et répartis dans quelque 850 municipalités italiennes de différentes tailles démographiques. Cette méthode a été mise en œuvre pour la première fois en 1995, et les enquêtes ultérieures ont été menées sur une base périodique pluriannuelle. L’échantillon recueilli est un échantillon significatif, c’est-à-dire fidèlement représentatif de l’ensemble de la population italienne, et les données sont ensuite projetées à grande échelle par le biais de calculs statistiques afin de donner une représentation précise de l’ensemble du paysage national.

À partir de cette année, la méthode d’enquête par sondage (également appelée"échantillonnage") affectera également le recensement de la population qui, jusqu’à présent, était réalisé tous les dix ans et portait sur l’ensemble de la population italienne (le dernier a eu lieu en 2011) selon une méthode statistique dite"exhaustive" (c’est-à-dire visant à impliquer tous les sujets que les statistiques sont censées décrire). Il s’agit d’un changement qui fournira des informations utiles aux institutions de notre pays, ainsi qu’aux politiques économiques et sociales, puisque les données des enquêtes permettront d’évaluer l’évolution de notre pays de manière opportune. En effet, le nouveau recensement de la population (qui sera appelé “recensement permanent”) produira des données sur une base annuelle, ce qui permettra de mieux comprendre les besoins des individus et des ménages et d’y répondre. Le recensement permanent concernera un échantillon d’environ 1,4 million de ménages chaque année, soit un total de 3,5 millions de résidents dans 2 852 municipalités italiennes (1 143 d’entre elles participeront aux opérations de recensement chaque année ; les autres participeront une fois tous les quatre ans, de sorte que d’ici 2021, toutes les municipalités participeront au moins une fois aux enquêtes).

Le recensement permanent posera aux participants des questions sur le sexe, l’âge, le lieu de naissance, la citoyenneté, l’éducation, le niveau d’instruction, le statut professionnel, le type de travail effectué, la mobilité, et reliera les données collectées aux données familiales (le nombre de membres de la famille, leurs caractéristiques et celles du logement dans lequel ils vivent) et aux données sur le territoire (telles que le lieu de résidence). Le nouveau système d’enquête nationale de recensement présente l’avantage de réduire les coûts d’environ 50 % par rapport au recensement de 2011, tout en diminuant de manière significative la charge statistique pesant sur les ménages. En outre, il sera possible d’améliorer les registres de population et de renforcer l’appareil statistique organisationnel des municipalités. Et, bien sûr, les changements démographiques et sociaux dans les municipalités italiennes pourront être enregistrés annuellement, afin de disposer de données plus actuelles et plus utiles sur le territoire.

Pour les enquêtes, l’Istat utilisera un réseau permanent d’enquêteurs, une nouvelle figure professionnelle avec une formation stable qui améliorera la qualité des données finales. En outre, pour que le recensement se déroule de la meilleure façon possible, tous les citoyens seront informés de manière adéquate grâce à une campagne de communication basée sur le slogan “L’Italie a besoin d’échantillons” (qui joue évidemment sur la double signification de statistiques et de sport). L’idée de l’ISTAT est de transmettre la valeur du recensement permanent en tant que source continue d’information indispensable à la lecture et à l’interprétation d’une réalité en constante évolution comme celle de l’Italie. En effet, la participation ne doit pas seulement être considérée comme une obligation légale, mais aussi comme uneopportunité pour le pays. L’objectif de la campagne d’information est donc de faire comprendre aux gens que l’Italie est constituée de nombreux “champions” de leur vie quotidienne, de petites histoires qui font partie d’une histoire collective (voir la vidéo YouTube à ce sujet). Le projet est raconté en détail sur le site www.censimentigiornodopogiorno.it, un hub numérique qui recueille des curiosités, des contributions vidéo et des actions de communication mises en place pour promouvoir et informer sur le recensement (il y aura également un concours de photos pour les médias sociaux, #UnGiornoDaCampione, pour inciter les internautes à une action directe).

Enfin, le nouveau recensement national garantira la numérisation de toutes les données collectées, afin qu’elles puissent être utilisées plus facilement et plus rapidement pour contrôler l’éducation, la formation, l’emploi, la santé et la mobilité. Il convient également de souligner que le recensement permanent constituera une aide importante pour les politiques de développement durable promues par l’Italie et l’Union européenne, car des données annuelles plus précises permettront d’élaborer de meilleures politiques de croissance et de mieux exploiter les ressources.

Sur la photo : les visiteurs de l’exposition Le dernier Caravage à Milan en 2018. Ph. Crédit Finestre Sull’Arte

7 Italiens sur 10 ne visitent pas les musées : mais comment fonctionnent les statistiques Istat et comment changeront-elles à partir de 2018 ?
7 Italiens sur 10 ne visitent pas les musées : mais comment fonctionnent les statistiques Istat et comment changeront-elles à partir de 2018 ?


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