France, restauration de l'autel d'Isenheim, chef-d'œuvre de Grünewald, achevée


En France, la restauration de l'autel d'Isenheim, chef-d'œuvre de Matthias Grünewald et Niklas de Hagenau, est achevée. Mais l'œuvre était déjà de retour au musée d'Unterlinden à Colmar, où le public a pu assister en direct aux dernières étapes des travaux.

À Colmar, en France, la restauration de l’autel d’Isenheim, polyptyque monumental réalisé entre 1512 et 1516 par le peintre Matthias Grünewald (Würzburg, vers 1480 - Halle, 1528) et le sculpteur Niklas de Haguenau (Niklas Zimmerlin ; Hagenau, 1445/1460 - 1538), chef-d’œuvre de la collection du musée Unterlinden de Colmar. L’œuvre a fait l’objet d’une restauration complète exceptionnelle depuis 2018 (couvrant tout, des panneaux peints aux sculptures en passant par les cadres), et les visiteurs ont pu observer l’achèvement du processus au cours de l’été.

Suite au rapport de 2003 sur l’état des panneaux peints et à la conférence sur la technique de Grünewald en 2006, il a été constaté que l’autel d’Isenheim souffrait d’une forte accumulation de salissures, tandis que les panneaux peints étaient devenus sensiblement plus sombres et ternes en raison des nombreuses couches de vernis oxydés, ce qui menaçait la cohérence de l’œuvre d’art dans son ensemble. Dans le cadre d’un plan général de restauration des œuvres du musée Unterlinden lié à son agrandissement et à sa restauration, la commission régionale de restauration a approuvé le début de la restauration des panneaux peints du retable en 2011. En 2013, le musée a commandé une nouvelle étude afin d’établir un cahier des charges pour une restauration complète des différents éléments du retable: les panneaux peints et leurs cadres, les sculptures et le caisson, la structure en bois qui les contient, datant de 1930.



Sous l’égide du comité scientifique composé de professionnels des musées, de restaurateurs et d’historiens de l’art français, allemands et suisses, deux équipes ont été sélectionnées fin 2017 et à l’automne 2018, le vaste programme de restauration a débuté sur trois sites. L’équipe de restaurateurs de peintures dirigée par Anthony Pontabry a travaillé à la restauration des panneaux et cadres peints d’origine à l’intérieur de la chapelle du musée Unterlinden, directement observée par le public. La restitution de l’autel à la vue du public a été décidée dans un souci de transparence, mais aussi pour ne pas décevoir les visiteurs du musée venus admirer l’œuvre.

Seuls les cadres amovibles de certains panneaux (Saint Sébastien, Saint Antoine et la prédelle) ont été restaurés à Vesoul, au Laboratoire régional de restauration et de conservation des œuvres d’art. Les sculptures, qui nécessitaient un espace spécifique pour les travaux, ont été restaurées dans l’atelier de restauration des bois polychromes du Centre de recherche et de restauration des musées de France (C2RMF) à Paris, par l’équipe de restauration des sculptures dirigée par Juliette Lévy.

Fin juin 2022, après plus de quatre ans de restauration, outre les mesures de conservation et l’éclat de l’œuvre nouvellement découverte, le public a pu admirer pour la première fois la cohérence originelle entre les panneaux peints et les sculptures, notamment en termes de couleurs. L’analyse comparative des pigments utilisés pour les sculptures et les panneaux a montré que l’atelier de Grünewald a effectivement appliqué de la couleur sur les sculptures créées par Niklas de Haguenau. Les panneaux peints restaurés révèlent l’étendue de la palette de l’artiste, la vivacité des couleurs et la profondeur de champ.

Le visiteur qui observe attentivement l’œuvre découvre de nouveaux détails surprenants, auparavant cachés par la peinture ou les retouches: un ciel noir dense devenu bleu nuit, strié de nuages gris et noirs, de nouveaux contours aux longs cheveux dénoués de Marie-Madeleine, une larme aperçue sur la joue de la Vierge Marie, la subtilité retrouvée des carnations des sculptures...

Le musée Unterlinden, où se trouve l’autel d’Isenheim, ouvre officiellement ses portes le 3 avril 1853. Outre la mosaïque du IIIe siècle découverte à Bergheim en 1848 et les moulages en plâtre de sculptures anciennes, le musée abrite des œuvres d’art admirables comme l’autel d’Isenheim et le retable de Martin Schongauer. Aujourd’hui, le musée Unterlinden est un lieu de culture qui présente une collection permanente couvrant près de 7 000 ans d’histoire, de la préhistoire à l’art du XXe siècle. Parallèlement à ce voyage dans le temps au sein de ses collections de beaux-arts, d’histoire et de société, le visiteur peut également découvrir les multiples facettes de l’architecture du musée, unifiées et mises en valeur par le projet de rénovation et d’extension mené par les architectes Herzog & de Meuron, achevé à la fin de l’année 2015. En explorant les salles de l’ancien couvent du XIIIe siècle, les anciens bains municipaux inaugurés en 1906 et les espaces contemporains construits en 2015 à côté des collections, le visiteur peut admirer les étapes successives de plus de 150 ans d’histoire du musée. Les murs et les œuvres témoignent du dynamisme de la Société Schongauer, association caritative qui gère le musée Unterlinden depuis 1853.

Photo: l’autel d’Isenheim. Photo Le Reverbère, Mulhouse

France, restauration de l'autel d'Isenheim, chef-d'œuvre de Grünewald, achevée
France, restauration de l'autel d'Isenheim, chef-d'œuvre de Grünewald, achevée


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