La dame retourne à Piacenza. Exposition Gustav Klimt chez Ricci Oddi


Compte rendu de l'exposition "Klimt. L'homme, l'artiste, son monde" à la galerie Ricci Oddi de Plaisance, du 12 avril au 24 juillet 2022, sous la direction de Gabriella Belli et Elena Pontiggia.

Si la star de la grande exposition romaine consacrée à Gustav Klimt (Baumgarten, 1862 - Vienne, 1918), qui s’est tenue jusqu’au 27 mars 2022 au Museo di Roma in Palazzo Braschi, était sans aucun doute Judith I du Musée du Belvédère de Vienne, l’un des chefs-d’œuvre les plus érotiques de Klimt, la vedette de l’exposition consacrée au même artiste mais organisée à la Galleria Ricci Oddi de Piacenza et auXNL - Piacenza Contemporanea est certainement le Portrait d’une dame. L’exposition de Piacenza, organisée par Gabriella Belli et Elena Pontiggia, entend en effet célébrer le retour définitif du tableau dans son pays d’origine, qui avait marqué la fin de l’exposition romaine. Le parcours d’exposition conçu par la Galerie autour de cette œuvre la place plutôt à l’intérieur d’une sorte de niche isolée sur un fond complètement sombre pour lui donner encore plus d’importance, à peu près à la moitié du deuxième étage de l’exposition, où le visiteur se retrouve dans une atmosphère accueillante face au chef-d’œuvre de la maturité de Klimt. L’exposition est précédée d’une vidéo relatant l’affaire trouble autour du tableau qui a secoué le monde de l’art et au-delà pendant plusieurs années. Une histoire de vol et de découverte insolite qui s’est déroulée après plus de vingt ans et qui se traduit aujourd’hui par une grande joie de retrouver l’œuvre à son emplacement d’origine.

En effet, c’est une nouvelle récente que le Portrait d’une dame a été trouvé dans un sac noir à l’intérieur d’un petit compartiment fermé par une porte sans serrure dans la cour du musée, ce qui a été suivi par des investigations pour vérifier son authenticité: c’était le 10 décembre 2019, des travaux de jardinage étaient en cours le long du mur extérieur du musée, et vingt-deux ans s’étaient écoulés depuis ce vol incroyable qui s’est produit en février 1997, lorsque pendant les phases d’emballage des œuvres pour la préparation de l’exposition Da Hayez a Klimt. Maestri dell’Ottocento e Novecento à la galerie Ricci Oddi, organisée par Stefano Fugazza, alors directeur, et installée au Palazzo Gotico de Plaisance, le tableau de Klimt disparut, on ne sait toujours pas comment. Mais l’histoire du tableau, clairement décrite dans les deux essais du catalogue écrits par Franz Smola et Lucia Pini, est encore plus incroyable quand on pense qu’il a été peint par Klimt. Incroyable quand on sait que c’est une lycéenne de Piacenza, Claudia Maga, qui a découvert en 1996 qu’il y avait un autre portrait sous le Portrait d’une dame, que l’on croyait perdu et que Klimt y avait peint la version de Ricci Oddi (une hypothèse confirmée par les investigations qui ont commencé grâce à la confrontation avec Ferdinando Arisi et Stefano Fugazza, respectivement président et directeur de Ricci Oddi): Appelé Backfisch, ou “jeune fille” dans le langage autrichien de 1910, le portrait perdu représentait une jeune femme au visage et à la pose identiques à ceux du portrait actuel, mais habillée et coiffée différemment, caractérisée surtout par un grand chapeau noir. Un élément qui devient fréquent dans les portraits de Klimt à deux moments précis de sa carrière, à savoir à la fin du XIXe siècle, comme en témoigne la Dame au manteau et au chapeau sur fond rouge, présentée dans l’exposition et provenant de la Fondation Klimt, et entre 1907 et 1910, lorsque la mode des grands chapeaux s’accompagne de la présence d’un boa de plumes voyantes ou d’une grande étole. La seule reproduction de Backfisch se trouve dans un essai de Franz Servaes sur l’artiste publié dans la revue Velhagen & Klasings Monatshefte qui date probablement de 1918: Klimt a repeint Backfisch vraisemblablement entre fin 1916 et 1917, en faisant disparaître le chapeau et en libérant le cou de l’écharpe, et a finalement changé le titre en Portrait d’une dame. En ce qui concerne la pose, le Portrait d’une dame en blanc, également exposé, est très proche du tableau: le corps légèrement penché en avant, le visage regardant le spectateur avec un sourire sur les lèvres et l’étoffe fleurie tombant sur les épaules.

Montage de l'exposition Klimt. L'homme, l'artiste, son monde
Les schémas de l’exposition Klimt.L’homme, l’artiste, son monde
Montage de l'exposition Klimt. L'homme, l'artiste, son monde
Schémas de l’exposition Klimt.L’homme ,l’artiste, son monde
Montage de l'exposition Klimt. L'homme, l'artiste, son monde
Plans de l’exposition Klimt. L’homme, l’artiste, son monde
Montage de l'exposition Klimt. L'homme, l'artiste, son monde
Plans d’exposition Klimt. L’homme, l’artiste, son monde. Photo de Del Papa
Montage de l'exposition Klimt. L'homme, l'artiste, son monde
Plans de l’exposition Klimt. L’homme, l’artiste, son monde. Photo de Del Papa
Montage de l'exposition Klimt. L'homme, l'artiste, son monde
Plans de l’exposition Klimt. L’homme, l’artiste, son monde. Photo de Del Papa

Compte tenu de la proximité temporelle entre l’exposition de Rome et celle de Plaisance et de la similitude des thèmes abordés à travers les moments les plus marquants de la carrière de l’artiste, de la Sécession viennoise à sa production de maturité, et les héritiers italiens de son art, l’exposition Klimt. L’homme, l’artiste, son monde, tel est le titre de l’exposition de la galerie Ricci Oddi, qui aurait pu être une copie simplifiée de l’exposition du musée de Rome, mais qui, au contraire, réserve au public quelques surprises. De nombreuses œuvres exposées au Palazzo Braschi se retrouvent ici, remixées et juxtaposées différemment ; les dimensions de l’exposition sont beaucoup plus réduites et la présence de Judith I n ’a pas été supprimée (les grands chefs-d’œuvre sont tous présents dans la galerie). (les grands chefs-d’œuvre sont présentés ensemble à la fin de l’exposition dans un portfolio), mais les ajouts comprennent, par exemple, plusieurs eaux-fortes de Max Klinger de la série des Gants, des lithographies d’Edvard Munch, une section entière consacrée aux affiches publicitaires pour les expositions de la Sécession de Vienne, des dessins d’Oskar Kokoschka avec des dessins d’Egon Schiele, ces derniers déjà présents mais dans une moindre mesure, et tous présents mais dans une moindre mesure, et tous les dessins d’Oskar Kokoschka avec des dessins d’Egon Schiele, ces derniers déjà présents mais dans une moindre mesure, et tous les dessins d’Oskar Kokoschka avec des dessins d’Egon Schiele. et les quatre panneaux des Mille et une nuits de Vittorio Zecchin.

En revanche, la salle de la Frise de Beethoven inspirée de l’interprétation de la Neuvième Symphonie par Wagner, que Klimt avait présentée lors de la 14e exposition de la Sécession en 1902 et que l’on peut voir aujourd’hui à Vienne dans le bâtiment de la Sécession (celle qui est exposée est la copie intégrale de l’œuvre réalisée en 2019), est également absente, ainsi que divers objets de la Wiener Werkstätte, dont la production menée par Josef Hoffmann et Koloman Moser visait à faire entrer le design dans la vie de tous les jours. Les cartes postales témoignant des voyages de Klimt en Italie sont également absentes, et sa relation avec le Bel Paese est à peine abordée (dans l’exposition de Rome, trois sections analysaient sa participation à la Biennale de Venise de 1899 et 1910, à l’Exposition internationale de Rome de 1911 et à la Seconde Sécession romaine de 1914), à l’exception de l’héritage qu’il a laissé à certains artistes italiens, tels que Vittorio Zecchin, Felice Casorati, Galileo Chini, Adolfo Wildt et Luigi Bonazza.

L’exposition s’ouvre sur des œuvres du symbolisme européen, le contexte dans lequel Klimt a été formé et qui a dominé la scène artistique européenne après l’impressionnisme et en opposition à celui-ci. Ces œuvres sont peuplées d’éléments démoniaques, de personnages mythologiques, de forces obscures, et renvoient à la sphère onirique, à la vision, à la fantaisie. C’est ainsi que l’on retrouve, comme prévu, la série du Gant de l’Allemand Max Klinger (Leipzig, 1857 - Grossjena, 1920), dans laquelle l’artiste imagine une histoire qui commence avec une jeune femme qui perd son gant en patinant jusqu’à l’enlèvement de ce même gant par un monstre qui surgit rapidement d’une fenêtre ; Sont également exposées des gravures de l’artiste norvégien Edvard Munch représentant un monde peuplé de fantômes, une mystérieuse figure féminine de l’artiste belge Fernand Khnopff et une interprétation du mythe antique de Méduse par l’artiste allemand Franz von Stuck.

Après cette introduction, les débuts de Klimt sont présentés avec des esquisses au crayon de nus masculins académiques et des croquis pour des décors de théâtre, comme l’esquisse de rideau pour le théâtre municipal de Karlsbad. Avec son frère Ernst et son ami Franz Matsch (Vienne, 1861 - 1942), l’artiste fonde en 1879 la Société des artistes: l’exposition présente l’esquisse de Matsch pour le plafond de l’escalier du Burgtheater à Vienne. Dans la troisième section, l’exposition présente Klimt au sein de la Sécession viennoise , que l’artiste a fondée en avril 1897 avec un groupe d’artistes qui s’étaient détachés comme lui de la Wiener Künstlerhaus, l’association officielle des artistes viennois. La Sécession viennoise comptait vingt-trois membres, dont Klimt fut président la première année, et se voulait un art correspondant aux besoins de l’époque en Autriche. Outre le Portrait de Joseph Pembauer, le Portrait de femme, la Dame au manteau et au chapeau sur fond rouge et la Dame devant la cheminée de Klimt, des œuvres d’autres membres de la Sécession, tels que Carl Moll et Koloman Moser, sont exposées.

Gustav Klimt, Portrait d'une dame (1916-1917 ; huile sur toile, 68 × 55 cm ; Piacenza, Galleria d'arte moderna Ricci Oddi, inv. 361)
Gustav Klimt, Portrait d’une dame (1916-1917 ; huile sur toile, 68 × 55 cm ; Piacenza, Galleria d’arte moderna Ricci Oddi, inv. 361)
Max Klinger, L'action, de la série Le gant (2/10) (1881 ; eau-forte sur papier, 600 × 440 mm ; collection privée)
Max Klinger, L’action, de la série Le gant (2/10) (1881 ; eau-forte sur papier, 600 × 440 mm ; collection particulière)
Edvard Munch, La Vanité (1899 ; lithographie, 26,2 x 45,9 cm ; Venise, Fondazione Musei Civici di Venezia - Galleria Internazionale d'Arte Moderna di Ca' Pesaro)
Edvard Munch, La Vanité (1899 ; lithographie, 26,2 x 45,9 cm ; Venise, Fondazione Musei Civici di Venezia - Galleria Internazionale d’Arte Moderna di Ca’ Pesaro, inv. 1488)
Fernand Khnopff, Masque blanc (1907 ; dessin au crayon et pastel sur papier, 27,8 × 18,5 cm ; Venise, Fondazione Musei Civici di Venezia - Galleria Internazionale d'Arte Moderna di Ca' Pesaro, inv. 512)
Fernand Khnopff, Masque blanc (1907 ; dessin au crayon et pastel sur papier, 27,8 × 18,5 cm ; Venise, Fondazione Musei Civici di Venezia - Galleria Internazionale d’Arte Moderna di Ca’ Pesaro, inv. 512)
Franz von Stuck, Méduse (1908 ; huile sur toile, 71,8 × 81,8 cm ; Venise, Fondazione Musei Civici di Venezia - Galleria Internazionale d'Arte Moderna di Ca' Pesaro, inv. 400)
Franz von Stuck, Méduse (1908 ; huile sur toile, 71,8 × 81,8 cm ; Venise, Fondazione Musei Civici di Venezia - Galleria Internazionale d’Arte Moderna di Ca’ Pesaro, inv. 400)
Gustav Klimt, Esquisse pour un rideau du théâtre municipal de Karlsbad (1884-1885 ; huile sur toile, 52,7 x 42,5 cm ; Vienne, Belvédère, prêt permanent de la Société des amis du Belvédère)
Gustav Klimt, Esquisse pour un rideau du théâtre municipal de Karlsbad (1884-1885 ; huile sur toile, 52,7 × 42,5 cm ; Vienne, Belvédère, prêt permanent de la Société des amis du Belvédère)
Gustav Klimt, Portrait de Joseph Pembauer (1890 ; huile sur toile, 68,4 × 55,4 cm ; Innsbruck, Tiroler Landemuseum, Moderne Sammlung, inv. Gem/1213)
Gustav Klimt, Portrait de Joseph Pembauer (1890 ; huile sur toile, 68,4 × 55,4 cm ; Innsbruck, Tiroler Landemuseum, Moderne Sammlung, inv. Gem/1213)
Gustav Klimt, Dame devant la cheminée (1897-1898 ; huile sur toile, 41 × 66 cm ; Vienne, Belvédère, inv. 5434)
Gustav Klimt, Dame devant la cheminée (1897-1898 ; huile sur toile, 41 × 66 cm ; Vienne, Belvédère, inv. 5434)
Gustav Klimt, Dame avec manteau et chapeau sur fond rouge (1897-1898 ; huile sur toile, 30 × 19,5 cm ; Vienne, Fondation Klimt, inv. S1)
Gustav Klimt, Dame au manteau et au chapeau sur fond rouge (1897-1898 ; huile sur toile, 30 × 19,5 cm ; Vienne, Fondation Klimt, inv. S1)

C’est le début d’une intéressante section entièrement consacrée aux affiches des expositions de la Sécession viennoise, dont les deux versions de l’affiche de la première exposition de la Sécession, illustrant Thésée combattant le Minotaure, réalisées par Klimt: la première version avec le héros grec complètement nu, qui fut cependant considérée comme scandaleuse et immorale parce qu’elle montrait la nudité, et la seconde version censurée avec un gimmick ; dans l’affiche pour la deuxième exposition de la Sécession en 1898, Joseph Maria Olbrich illustre le bâtiment de la Sécession qu’il avait conçu avec la fameuse coupole aux feuilles de laurier dorées. Suivent les revues sécessionnistes, en premier lieu Ver Sacrum , dont le nom “Printemps sacré” fait référence à une tradition mythologique de la Rome antique selon laquelle les personnes nées au printemps étaient envoyées fonder de nouvelles colonies une fois devenues adultes, et les objets décoratifs et éléments de mobilier appartenant à la Wiener Werkstätte, fondée en 1903 par Josef Hoffmann et Koloman Moser avec l’industriel Fritz Wärndorfer sur le modèle du mouvement britanniqueArts and Crafts.

Après la section des dessins érotiques d’Egon Schiele, plus dramatiques, plus névrotiques et plus poussés dans la lignée des œuvres pleines d’érotisme et de sensualité Le premier étage de l’exposition se termine par une section consacrée à une série de portraits de Klimt, comme la jeune femme au grand chemisier blanc et au chapeau représentée dans la Fille en vert de 1898, le Vieil homme sur son lit de mort (1900), un peu plus tardif, plusieurs études de portraits féminins, mais surtout Les amis I de la Fondation Klimt (1907), Portrait d’Amalia Zuckerkandl (1913-1917) et Portrait d’une dame en blanc du musée du Belvédère (1917-1918), trois chefs-d’œuvre de Klimt.

Au deuxième étage, un espace a été réservé à la reconstitution de la frise de Beethoven , qui s’étend sur trois murs et aborde des thèmes que l’on peut résumer par le désir de bonheur de l’homme, le bonheur contrarié par des forces hostiles et le désir de bonheur qui s’apaise dans les Arts. C’est en effet l’Art , comme l’explique le catalogue de la 14e exposition de la Sécession de 1902 consacrée à Beethoven, qui “nous guide dans le domaine de l’Idéal, le seul endroit où nous pouvons connaître la joie pure, l’amour pur, le bonheur pur”. L’exposition de Plaisance ne présente toutefois pas l’esquisse d’une sculpture de Max Klinger représentant le compositeur, qui est exposée au centre de la salle reconstituée de l’exposition du Museo di Roma, rappelant la statue de marbre originale réalisée par Klinger qui avait été placée au centre de la salle de la frise de l’exposition de 1902.

Le visiteur pénètre ensuite dans la niche consacrée au Portrait d’une dame mentionné précédemment et a enfin l’occasion de se confronter aux résultats de l’héritage de Klimt, représenté par quelques suiveurs italiens qui, influencés par les œuvres de Klimt qu’ils ont vues à la Biennale de Venise de 1910 et à l’Exposition internationale d’art de Rome de 1911, ont repensé leur art dans une perspective plus moderne et plus internationale. Accueillant le public à l’entrée du deuxième étage de l’exposition, les quatre toiles du cycle Le Mille e una notte (Les Mille et une nuits ) de Vittorio Zecchin, qui rappellent la composition en mosaïque typique de Klimt, en donnent un avant-goût. Cette dernière section comprend également des vases de Galileo Chini décorés comme des objets de design artisanal raffinés et des œuvres de Felice Casorati , qui a inséré des éléments klimtiens dans un art plus formel et plus primitif.

Gustav Klimt, Affiche pour la première exposition de la Sécession (26.03.1898-20.06.1898), après la censure (1898 ; lithographie en couleurs sur papier, 63,8 x 46,1 cm ; Vienne, Fondation Klimt, inv. S125)
Gustav Klimt, Affiche pour la première exposition de la Sécession (26.03.1898-20.06.1898), après la censure (1898 ; lithographie en couleur sur papier, 63,8 x 46,1 cm ; Vienne, Fondation Klimt, inv. S125)
Egon Schiele, Femme couchée à la jupe relevée (1912 ; aquarelle et crayon sur papier, 316 × 486 mm ; Collection privée)
Egon Schiele, Femme couchée à la jupe relevée (1912 ; aquarelle et crayon sur papier, 316 × 486 mm ; Collection privée)
Gustav Klimt, Jeune fille en vert (vers 1898 ; huile sur toile, 32,4 × 24 cm ; Vienne, Fondation Klimt, inv. S267)
Gustav Klimt, Jeune fille en vert (vers 1898 ; huile sur toile, 32,4 × 24 cm ; Vienne, Fondation Klimt, inv. S267)
Gustav Klimt, Les amies I (Les sœurs) (1907 ; huile sur toile, 125 × 42 cm ; Vienne, Fondation Klimt, inv. S3)
Gustav Klimt, Les amies I (Les sœurs) (1907 ; huile sur toile, 125 × 42 cm ; Vienne, Fondation Klimt, inv. S3)
Gustav Klimt, Amalie Zuckerkandl (1913-1917, inachevé ; huile sur toile, 128 × 128 cm ; Vienne, Belvédère, inv. 7700)
Gustav Klimt, Amalie Zuckerkandl (1913-1917, inachevé ; huile sur toile, 128 × 128 cm ; Vienne, Belvédère, inv. 7700)
Gustav Klimt, Portrait d'une dame en blanc (1917-1918 ; huile sur toile, 70 x 70 cm ; Vienne, Belvédère)
Gustav Klimt, Portrait d’une dame en blanc (1917-1918 ; huile sur toile, 70 × 70 cm ; Vienne, Belvédère, inv. 4286)
Vittorio Zecchin, Procession des princesses (1914 ; huile et or sur toile, 170 × 142,8 cm ; Venise, Fondazione Musei Civici di Venezia, Galleria internazionale d'arte moderna di Ca' Pesaro, inv. 3331)
Vittorio Zecchin, Cortège des princesses (1914 ; huile et or sur toile, 170 × 142,8 cm ; Venise, Fondazione Musei Civici di Venezia, Galleria internazionale d’arte moderna di Ca’ Pesaro, inv. 3331)
Felice Casorati, Le rêve de la grenade (1912 ; huile sur toile, 138 × 134 cm ; collection privée)
Felice Casorati, Le rêve de la grenade (1912 ; huile sur toile, 138 × 134 cm ; collection privée)

Contrairement à l’exposition du Palazzo Braschi, qui a reconstitué dans une salle, pour la première fois, grâce à l’intelligence artificielle et à l’ apprentissage automatique, les couleurs originales des " Quadri delle Facoltà", les allégories de la salle de bal de l’université, que le ministère de l’Éducation de Vienne avait commandées à l’Italie. que le ministère de l’éducation de Vienne avait commandées en 1894 à Klimt et Franz Matsch, l’exposition de Piacenza propose dans l’ancienne église du Carmine la reconstruction numérique de Médecine, l’une des trois peintures avec Philosophie et Droit que Klimt a réalisées pour le plafond de la Grande Salle. Les peintures, et en particulier Médecine, ont été rejetées par l’université parce qu’elles étaient trop scandaleuses, sensuelles et trop pessimistes à l’égard de la science. Dans son essai sur les peintures destinées à l’université, Elena Pontiggia rapporte certaines des critiques formulées après que Médecine a été exposée pour la première fois, inachevée, en 1901, lors de la 10e exposition de la Sécession. Dans le journal viennois Deutsches Volkblatt, le peintre Karl Schreder écrit: "Il semblait impossible de surmonter la philosophie , mais c’est fait. Klimt a réussi à se surpasser. Sa dernière création [...] est la chose la plus vulgaire en art que l’on ait vue à Vienne. Pour ceux qui ont étudié et admiré les sublimes créations de l’art, les milliers d’œuvres des maîtres les plus célèbres de tous les temps et de tous les pays, cette chose grotesque, apparaissant sous le nom sacré d’“art”, est une véritable moquerie". Lassé par les critiques, Klimt renonce à la commande et restitue les honoraires. Les œuvres sont alors rendues à l’artiste qui les revend à différents acheteurs: Philosophie et Jurisprudence sont vendues au collectionneur August Lederer, mais sont saisies en 1938 par les nazis, tandis que Médecine est achetée par le musée du Belvédère en 1919. En 1944, les trois œuvres ont été transportées au château d’Immendorf, où elles ont été détruites dans un incendie l’année suivante.

L’exposition de Plaisance présente, pour ceux qui avaient déjà visité l’exposition tant attendue de Rome, de nombreuses similitudes avec cette dernière, mais l’auteur n’y voit pas une répétition ou une copie de ce qui a déjà été vu. Au contraire, c’est l’occasion d’admirer des œuvres, notamment graphiques, de grande valeur. Par ailleurs, pour ceux qui n’ont pas visité l’exposition de Rome, celle de Plaisance est une exposition cohérente et bien préparée qui offre la possibilité de voir des œuvres de Klimt et de son contexte provenant d’importantes institutions italiennes et internationales, grâce auxquelles on peut comprendre pleinement l’environnement dans lequel évoluait l’un des plus grands artistes de la Sécession viennoise.

Une fois l’exposition terminée, la collection de la galerie Ricci Oddi mérite une visite attentive, à l’issue de laquelle vous pourrez demander à être accompagné à l’endroit où a été trouvé le Portrait d’une dame de Klimt, devant cette petite pièce où il est resté pendant plus de vingt ans à l’insu de tous.


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