Le Pérugin fait l'objet d'une exposition au palais ducal d'Urbino, sous la direction de Vittorio Sgarbi.


Du 20 juillet au 17 octobre 2021, la Sale del Castellare du palais ducal d'Urbino accueillera une exposition sur le Pérugin organisée par Vittorio Sgarbi.

Après l’exposition Raphaël et Baldassare Castiglione, le Palais des Doges d’Urbino consacre une nouvelle exposition à un maître de la Renaissance italienne, Pietro Vannucci dit le Pérugin (Città della Pieve, vers 1448 - Fontignano, 1523) : il s’agit de l’exposition Le Pérugin, maître de Raphaël, qui se tiendra dans la Sale del Castellare du Palais du 20 juillet au 17 octobre 2021. L’exposition est une plongée dans l’art raffiné du Pérugin, un artiste qui a su fusionner avec une extraordinaire harmonie les meilleures prérogatives de la peinture italienne centrale de la seconde moitié du XVe siècle et qui a exercé une grande influence sur le jeune Raphaël.

Fruit de la collaboration entre la Galleria Nazionale delle Marche, la Région des Marches et la Commune d’Urbino, sous la direction de Vittorio Sgarbi et organisée par Civita Mostre e Musei et Maggioli Cultura, l’exposition complète idéalement les célébrations du cinquième centenaire de la mort de Raphaël et anticipe le cinquième centenaire de la mort du Pérugin qui sera célébré en 2023. L’exposition aborde, à travers une vingtaine d’œuvres, l’un des moments les plus forts de l’histoire de l’art de la Renaissance : le Pérugin est en effet l’un des plus grands maîtres de son temps, et après avoir dirigé le chantier de la Chapelle Sixtine, il est de loin l’artiste le plus cité. Mais l’exposition entend saisir un moment particulier de sa carrière artistique, lorsque l’équilibre du XVe siècle est derrière lui et que le Pérugin est à l’apogée de sa carrière, lorsque le génie précoce du jeune Raphaël émerge dans son propre atelier.

L’exposition s’ouvre sur des œuvres de plusieurs artistes d’Ombrie et des Marches, dont Giovanni Boccati et Bartolomeo Caporali, pour rappeler le contexte figuratif de la seconde moitié du XVe siècle, où se font encore sentir les éclats du gothique tardif et où se déroule la première formation artistique du Pérugin. Mais son horizon se déplace rapidement vers Florence, dans l’atelier d’Andrea del Verrocchio, alors fréquenté par les talents les plus prometteurs de la peinture florentine, parmi lesquels Léonard, Botticelli et Ghirlandaio. C’est précisément grâce à cet apprentissage prestigieux que le Pérugin acquiert une aisance enviable dans le dessin, qui deviendra plus tard la base de son art. À Florence, il était également possible d’admirer les chefs-d’œuvre des plus célèbres maîtres flamands, que le Pérugin a toujours cherché à imiter, notamment dans ses paysages lumineux et émaillés. Non moins importante pour sa formation fut sa rencontre avec Piero della Francesca, qui lui transmit un sens plus mesuré de la composition et une parfaite maîtrise de la perspective. En 1481, il est appelé à diriger, avec d’autres artistes, la décoration de la chapelle Sixtine, une entreprise qui marquera un tournant décisif dans sa carrière. Pendant au moins deux décennies, le maître connaît un succès incontesté et attire des commandes de toute l’Italie, au point d’entretenir deux ateliers à Florence et à Pérouse.

Grâce à des prêts de la Galleria Nazionale dell’Umbria, du Musée d’art ancien et d’art sacré de Sutri, du Musée du trésor de la basilique San Francesco d’Assise et de la Galleria Nazionale delle Marche d’Urbino, l’exposition commence par une première section consacrée aux artistes qui ont précédé le Pérugin, mettant en évidence l’extraordinaire unité de langage artistique entre les deux “côtés” de l’histoire de l’art. de langage artistique entre les deux “versants” des Apennins de l’Ombrie et des Marches, signe d’une époque où la montagne n’était pas une barrière mais plutôt un facteur d’unité dans l’art et au-delà. Dans la deuxième salle d’exposition, l’œuvre du Pérugin est évoquée à travers les travaux de ses “collègues” tels que Giovanni Santi, Bartolomeo della Gatta, Pinturicchio et Luca Signorelli, ces derniers étant en partie ses élèves. La troisième section présente le noyau le plus important de l’œuvre du Pérugin, réalisé entre le XVe et le XVIe siècle, avant que Raphaël ne s’installe à Florence et que le Pérugin n’entame une saison plus centrée sur son propre territoire. La dernière salle est consacrée à l’héritage du Pérugin et donc aux artistes qui ont interprété sa leçon, créant une manière qui a dépassé les frontières de l’Ombrie et des Marches. Le Pérugin a en effet créé une langue nationale (anticipant en cela Raphaël et pour la première fois après Giotto) dont dérive une sorte de “maniérisme” péruginesque qui a déterminé sa fortune “italienne”.

Le parcours narratif est enrichi par deux contributions vidéo. Le premier film compare le Mariage de la Vierge du Pérugin, peint au début du XVIe siècle pour la cathédrale de Pérouse et aujourd’hui conservé au musée des Beaux-Arts de Caen, en Normandie, avec le Mariage de la Vierge de Raphaël, panneau peint en 1504 pour l’église San Francesco de Città di Castello et aujourd’hui conservé à la galerie d’art de Brera. À partir de la Remise des clés, fresque réalisée par le Pérugin dans la chapelle Sixtine entre 1481 et 1482, et des fresques du Collegio del Cambio à Pérouse, le film met en évidence la “dette” envers le Pérugin et, en même temps, le “dépassement” déjà accompli par le jeune Raphaël. Une seconde vidéo permet de retracer la production artistique de la maturité du Pérugin à travers une sélection de vingt chefs-d’œuvre. Enfin, l’exposition est accompagnée d’un catalogue scientifique publié par Maggioli Cultura.

Horaires : lundi de 10 h à 14 h, mardi à dimanche de 10 h à 18 h. Billets : 8 euros plein tarif, 2 euros réduit 18-25 ans et plus de 65 ans. Exposition cumulée+Galerie nationale : 12 euros plein tarif, 3 euros réduit.

Le Pérugin fait l'objet d'une exposition au palais ducal d'Urbino, sous la direction de Vittorio Sgarbi.
Le Pérugin fait l'objet d'une exposition au palais ducal d'Urbino, sous la direction de Vittorio Sgarbi.


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