Marzia Migliora propose à Arte Sella une réflexion sur la survie à l'ère écologique.


À partir du 21 juin, entre Malga Costa et Villa Strobele, la nouvelle exposition de l'artiste turinois explore avec des installations, des dioramas et des dessins le lien entre la nature et la transformation écologique, s'inspirant de la pensée évolutionniste pour proposer un récit poétique et inquiétant de la crise environnementale.

Le samedi 21 juin 2025, Arte Sella in Trentino inaugure Lotta per l’esistenza, une exposition personnelle de Marzia Migliora, sous la direction de Lorenzo Fusi. L’exposition se déroule entre la Villa Strobele et la Malga Costa, deux espaces symboliques du parc d’art contemporain du Trentin, et propose une réflexion sur les relations entre les espèces vivantes, les transformations environnementales et la mémoire collective. L’exposition est divisée en trois groupes d’œuvres, résultat d’un dialogue direct avec le paysage du Val di Sella.

Le titre s’inspire de la pensée évolutionniste de Charles Darwin et en particulier de la notion de compétition entre les espèces contenue dans son traité L’origine des espèces. Toutefois, l’approche de Migliora s’écarte de l’idée darwinienne selon laquelle la survie est le résultat de la force et de l’adaptabilité. Il s’intéresse plutôt aux concepts de mutualisme, de coévolution et d’interdépendance, qui sont aujourd’hui au cœur des réflexions sur l’écologie contemporaine. Dans Struggle for Existence, chaque œuvre évoque un monde interconnecté, dans lequel différentes formes de vie cohabitent, s’influencent et se modifient mutuellement.

Marzia Migliora, Struggle for Existence (2025 ; Détail, installation environnementale, papier mâché peint à la main, papier encadré ; dimensions variables). Photo : Mariano Dallago. Avec l'autorisation de l'artiste ; Arte Sella ; Lia Rumma Gallery, Milan Naples
Marzia Migliora, Struggle for Existence (2025 ; Détail, installation environnementale, papier mâché peint à la main, papier encadré ; dimensions variables). Photo : Mariano Dallago. Avec l’autorisation de l’artiste ; Arte Sella ; Lia Rumma Gallery, Milan Naples

L’itinéraire commence à Malga Costa avec trois dioramas en papier appartenant à la série Paradoxes de l’abondance, commencée par Migliora en 2017. Placés dans des niches, les dioramas introduisent le visiteur dans des environnements instables et imaginatifs, dans lesquels des éléments scientifiques s’entrelacent avec des visions fantastiques. Le papier, matériau fragile et facilement dégradable, devient une métaphore de la vulnérabilité de l’écosystème. Parmi les éléments représentés figure le Bostricotypographus (Ips typographus), un insecte qui a trouvé un habitat idéal parmi les arbres abattus par la tempête Vaia en 2018 et qui a contribué à redéfinir le paysage environnant. Toujours à Malga Costa, l’espace multifonctionnel accueille une installation en papier et papier mâché. L’environnement, scénographique et en transformation continue, propose un paysage imaginaire habité par des êtres qui échappent à toute classification : champignons géants, profils de glaciers, formes hybrides en évolution continue. L’œuvre évoque un théâtre naturel où la narration n’est plus anthropocentrique mais éco-centrique, centrée sur une multiplicité de présences vivantes et mutantes. L’installation est accompagnée de Run fast and bite hard(2022), une bande sonore créée en collaboration avec le bruiteur Marco Ciorba. Le paysage sonore élargit la dimension perceptuelle de l’œuvre, se déplaçant entre les frontières naturelles et artificielles, biologiques et technologiques.

L’exposition se poursuit à la Villa Strobele avec Cronaca dell’Assenza (Chronique de l’absence), un noyau d’œuvres sur papier résultant d’une intervention directe sur les pages originales de l’hebdomadaire illustré La Domenica del Corriere. L’artiste efface, avec une précision chirurgicale, la figure humaine et animale des scènes représentées, laissant émerger un paysage désert mais chargé de mémoire. Montagnes, forêts, vallées deviennent les seuls témoins des événements racontés par les légendes, dans une suspension narrative qui transforme la nature en sujet actif et gardien du temps. Dans cette partie de l’exposition, Migliora déplace l’attention du visible vers l’absence, suggérant un futur dans lequel l’homme, ayant disparu, a fait place à une nouvelle centralité naturelle. La nature, dans les œuvres de Migliora, est un protagoniste actif, capable de parler, de résister, de se transformer. Le paysage devient le théâtre d’une négociation continue entre les espèces, une scène commune dans laquelle toutes les formes de vie participent à la “lutte pour l’existence”.

L’exposition marque également le début d’une nouvelle collaboration entre l’artiste et Arte Sella. Le projet prévoit la réouverture du sentier de montagne qui relie Malga Costa à Villa Strobele, un sentier qui a été fermé après les dégâts causés par la tempête Vaia et qui est actuellement en cours de restauration. Soulignant l’engagement renouvelé de l’institution en faveur de l’intégration de l’art et de la nature, l’ancien bâtiment des écuries a également été rouvert et transformé en un espace destiné à accueillir des événements consacrés aux arts visuels, à la danse, au théâtre, à la musique et au design. La réouverture de l’ancienne écurie est le fruit de la collaboration avec Levico Acque, un partenaire établi du parc d’art. L’exposition était accompagnée d’une publication bilingue (italien et anglais), éditée par Lorenzo Fusi et publiée par Dario Cimorelli Editore. Le volume rassemble des textes et des images des œuvres exposées, offrant un aperçu critique du travail de l’artiste.

Marzia Migliora, Struggle for Existence (2025 ; Détail, installation environnementale, papier mâché peint à la main, papier encadré ; dimensions variables). Photo : Mariano Dallago. Avec l'autorisation de l'artiste ; Arte Sella ; Lia Rumma Gallery, Milan Naples
Marzia Migliora, Lotta per l’esistenza (2025 ; Détail, installation environnementale, papier mâché peint à la main, papier encadré ; dimensions variables). Photo : Mariano Dallago. Avec l’autorisation de l’artiste ; Arte Sella ; Lia Rumma Gallery, Milan Naples

Notes sur l’artiste

Marzia Migliora, née en 1972 et basée à Turin, est une artiste interdisciplinaire qui utilise la photographie, la vidéo, le son, l’installation, la performance et le dessin. Ses recherches, qui se sont toujours concentrées sur la mémoire et la condition humaine, ont pris ces dernières années une perspective multi-espèces, questionnant les implications culturelles et environnementales de la crise écologique. Ses œuvres ont été présentées dans des institutions italiennes et internationales et font partie d’importantes collections publiques. Elle est représentée par la galerie Lia Rumma à Milan et à Naples.

Marzia Migliora propose à Arte Sella une réflexion sur la survie à l'ère écologique.
Marzia Migliora propose à Arte Sella une réflexion sur la survie à l'ère écologique.


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