Une devanture parfaite : le jeune Belge Kasper Bosmans est exposé à la Fondazione Pomodoro


La Fondazione Arnaldo Pomodoro de Milan reprend son Project Room avec un nouveau projet, une exposition solo du jeune Belge Kasper Bosmans.

Du 17 février au 14 mai 2021, la Fondazione Arnaldo Pomodoro de Milan présente le premier rendez-vous du nouveau cycle d’expositions Project Room, un projet “ observatoire ” dédié aux développements les plus récents de la scène artistique internationale, confié pour 2021 à la commissaire invitée Eva Fabbris. La première exposition est A Perfect Shop-Front du jeune artiste belge Kasper Bosmans (Lommel, 1990), qui associe différents thèmes sociopolitiques et contextes historico-culturels dans des formes qui puisent dans les répertoires héraldiques, la symbolique du folklore, la tradition du ready-made et l’histoire de la décoration. Combinés selon une attitude totalement subjective, ces éléments s’unissent dans des œuvres qui racontent et théorisent des mythologies inhabituelles, dans une tentative de trouver de nouvelles façons de raconter la connaissance. Des anecdotes d’époques et de lieux différents sont traduites en peintures, installations et objets élégants, spirituels et ironiques.

Pour Project Room #13, l’artiste a conçu une intervention complexe dans laquelle des éléments de sa pratique sont liés à des questions strictement contemporaines, telles que les catastrophes environnementales et les limitations physiques engendrées par la pandémie. L’ensemble des œuvres déclenche une dimension de la flânerie qui est loin d’être désengagée, dans laquelle le spectateur rencontre des rappels de la conscience politique dans des formes qui adoptent une approche radicale de l’art populaire, entre le concept et l’histoire matérielle.

Bosmans a conçu une frise peinte au sol qui traverse l’espace de la Fondation : c’est un élément décoratif et symbolique qui transforme l’environnement de manière énigmatique. Intitulée Wolf Corridors & Stamp Forest (2020), la frise évoque la relation entre le réseau européen de circulation autoroutière et les portions de nature qui restent piégées par les artères à grande vitesse, interférant avec les habitudes migratoires d’animaux sauvages tels que les loups, pour lesquels des portions de forêt sont artificiellement préservées afin de poursuivre leurs déplacements. Bien que bidimensionnelle, cette frise influence les trajectoires des visiteurs qui traversent l’espace d’exposition. De nouveau, l’installation A Perfect Shop-Front (2021), conçue pour cette exposition (à laquelle elle donne son titre) consiste en une fenêtre/fenêtre, rappelant celles des maisons hollandaises typiques, où sont exposés des objets liés à l’histoire politique et culturelle des États-Unis collectionnés par l’artiste : avec leur dispositif de présentation, ces objets (livres, affiches, photographies... ) créent un court-circuit entre les dimensions publique et privée, entre la politique et la micro-histoire racontée par l’objet unique.

Une ambiguïté similaire est représentée par Vermiculated Rustication (2016), un wall-drawing représentant un faux mur de pierre enrichi de pierres de taille de la Renaissance (un motif également repris par le design milanais dans les années 1980), qui évoque visuellement les petits tunnels creusés par les vers dans le sol : un motif qui, faisant allusion à une dynamique organique de décomposition, semble contredire la dureté de la pierre.

Project Room #13 confirme la prédilection de Bosmans pour une déclinaison installative de la sculpture, à laquelle l’artiste associe dans toutes ses expositions de petites peintures intitulées Legend (2020) : compositions allusives de symboles, motifs héraldiques, signes et codes qui agissent comme une trace narrative en relation avec les œuvres tridimensionnelles. L’exposition est complétée par la pièce didactique Lazy Susan (2020).

Kasper Bosmans vit et travaille entre Bruxelles et Amsterdam. Diplômé de l’Institut supérieur des beaux-arts de Gand (Belgique), Kasper Bosmans est internationalement reconnu comme l’un des artistes les plus prometteurs de sa génération. Sa pratique, capable d’embrasser des thèmes universels qui échappent aux catégories du temps et de l’espace, utilise un langage symbolique, fait de signes et de gestes qui renvoient à un passé historique et à un présent, et servent d’outils de décodage de la réalité. Son travail a été exposé en Europe et à l’étranger, dans des galeries et des institutions. Parmi les expositions personnelles, citons : Kasper Bosmans - Project Room #13 (Fondazione Arnaldo Pomodoro, Milan 2020), Kasper Bosmans : Four (Gladstone 64, New York 2020), Kunstintegratie Kasper Bosmans (In Frascati) (Papegaaistraat, Belgique 2018), De Veemarkt (Stad Lommel, Belgique 2018), Das Verflixte 7. Jahr (Fuerstenberg Zeitgenossich, Allemagne 2018), Chip Log (Gladstone Gallery, New York 2018), The Worlds and Days (De Hallen, Pays-Bas 2017), Model Garden (Gladstone Gallery, Bruxelles 2016), Decorations (Witte de With Centre for Contemporary Art, Rotterdam 2016). Parmi les expositions collectives, citons The Penumbral Age : Art in the Time of Planetary Change (Museum of Modern Art, Varsovie 2020), In the Presence of Absence : Proposals for the Museum Collection (Stedelijk Museum, Amsterdam 2020), Together (M HKA, Anvers 2020), Four Flags (Amsterdam 2020), Was Machen Sie um zwei ? Ich schlafe (GAK, Brême 2020), Blood and Soil : Dark Arts for Dark Times (Centre d’art contemporain, Vilnius 2019), Young Artists in Europe : Metamorphosis (Fondation Cartier, Paris 2019), Stories of Almost Everyone (Hammer Museum, Los Angeles 2018). En 2020, la maison d’édition Walther König publiera Dovetail, la première monographie consacrée à l’artiste. En 2021, Kasper Bosmans fera l’objet d’une exposition personnelle au Centre d’art contemporain WIELS à Bruxelles.

L’exposition, prévue pour la Fondation, a été conçue entièrement à distance. En déléguant à d’autres la réalisation de l’œuvre et son installation, l’artiste a appliqué un mode opératoire qui renvoie historiquement à la frange de l’art conceptuel la plus proche de Dada, ouverte à la remise en cause de la paternité au point d’embrasser l’intervention du hasard. Ce choix est également chargé d’une autre signification liée à la contingence actuelle qui rend difficiles les déplacements physiques et les voyages. Pour Bosmans, proche de cette tradition, l’idée de travailler à distance en partageant des instructions revient aussi à souligner la dynamique du travail, la subdivision des rôles et l’enchaînement des subjectivités qui contribuent à la “création”.

L’exposition est ouverte de 11h à 13h et de 14h à 19h, du mardi au vendredi. Entrée gratuite, maximum de cinq personnes à la fois. Réservation conseillée sur ce lien. Pour plus d’informations : info@fondazionearnaldopomodoro.it, +39 02 890 753 94, www.fondazionearnaldopomodoro.it. À l’occasion de la Project Room, la Fondazione Arnaldo Pomodoro consacre une publication à A Perfect Shop-Front, qui contient une conversation entre Kasper Bosmans et Roger Hiorns sur les thèmes de l’exposition.

Une devanture parfaite : le jeune Belge Kasper Bosmans est exposé à la Fondazione Pomodoro
Une devanture parfaite : le jeune Belge Kasper Bosmans est exposé à la Fondazione Pomodoro


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