Le Conseil italien est actuellement le principal instrument public italien de soutien à la créativité contemporaine dans le domaine des arts visuels. Il a certainement contribué de manière substantielle à combler un fossé entre le système d’art contemporain italien et d’autres réalités au niveau mondial. Bien qu’il soit certainement perfectible, le Conseil italien a eu dès le départ le mérite de contribuer à rendre le système italien d’art contemporain plus durable et plus actif, en le libérant, du moins en partie, de coutumes et de mécanismes souvent oppressifs. Un système qui, ayant besoin d’un ajustement qui ne peut plus être reporté, grâce aussi au Conseil italien, est désormais plus en phase avec les politiques aujourd’hui consolidées dans le reste du monde, soutenues par des instruments similaires, capables de créer des réseaux internationaux, visant à la connaissance et à la diffusion de l’art italien dans le monde, contribuant activement au développement de la recherche artistique en contact avec des réalités similaires au-delà des frontières. En ce sens, le soutien public à l’art contemporain, à sa promotion et à sa diffusion internationale (et nationale) par le biais de bourses pour des résidences à l’étranger et pour la recherche artistique, critique et curatoriale est sans aucun doute le plus grand atout du Conseil italien, la pièce fondamentale des opportunités qu’il offre aux artistes, aux curateurs et aux critiques.
Mais ce n’est pas tout : au cours des dernières années, le Conseil italien a subi des transformations substantielles et est devenu un instrument capable de soutenir l’ensemble de la chaîne nationale d’approvisionnement en art contemporain, car aujourd’hui il ne promeut pas seulement un artiste (qui reste le principal bénéficiaire), mais tous les acteurs qui contribuent à la réussite du projet de diverses manières : musées, fondations, associations, institutions culturelles, organismes publics et organisations privées à but non lucratif. Face à cela, nous pouvons dire qu’aujourd’hui le Conseil italien est un élément substantiel de la durabilité - pas seulement économique - du système de l’art contemporain en Italie, offrant une contribution directe à la production créative, ce qui ne va pas de soi aujourd’hui compte tenu de la contraction générale et progressive à la fois de l’intérêt et de l’investissement dans la culture en général, tant au niveau national qu’au niveau international.L’intérêt et l’investissement dans la culture en général, tant au niveau national (il suffit de penser aux récentes coupes dans la loi budgétaire), qu’au niveau des municipalités et des autorités locales, qui sont encore trop souvent inconscientes des nombreuses opportunités d’investissement et de soutien à la culture, y compris la culture contemporaine, ce qui conduit à une sous-utilisation du potentiel des projets. La possibilité d’accéder à des fonds stabilisés peut permettre le développement de projets plus structurés et structurels, qui ne sont pas possibles avec les seules forces des acteurs individuels, et qui ont certainement un impact positif sur les choix créatifs des artistes mais aussi sur les intérêts des collectionneurs et des musées.
Dans ce panorama, l’attribution de ressources spécifiquement dédiées à la promotion de l’art contemporain par le biais d’un appel d’offres a sans aucun doute représenté un grand saut qualitatif (et quantitatif) par rapport à une période historique où les disponibilités étaient maigres et souvent attribuées sans règles transparentes. Toutefois, il convient de noter que si, d’une part, la modalité d’attribution par “concours” présente certainement l’avantage de la transparence dans la gestion économique, d’autre part, elle constitue le plus grand défaut du Conseil italien : le recours continu à la modalité de financement par “concours” ne peut pas être considéré comme la solution définitive. Il faut aller plus loin, en restant évidemment le plus transparent possible, mais en laissant aux organisations et à tous les intéressés la liberté de contribuer à une stratégie plus large et plus commune à réaliser, en obligeant tout le monde à un effort commun.
Parce que, par définition, un appel à propositions a des exigences spécifiques, des limites déterminées, souvent rigides, qui parfois n’encouragent pas les organisations culturelles à se développer mais à trouver des moyens de s’adapter à ces limites pour être financées, peut-être sans partager les objectifs ou la conception générale. Car le problème aujourd’hui ne réside pas seulement dans la capacité à générer de la valeur culturelle, mais aussi dans la capacité de conception pour donner corps à cette valeur, un élément qui fait trop souvent défaut, en particulier (et pas seulement) dans les petites réalités contemporaines, qui ont plus de mal à émerger, surtout dans le sud de la péninsule, finissant implicitement par favoriser des organisations plus structurées et autosuffisantes. Je pense à ces artistes individuels, ou à ces laboratoires de production d’art, de culture et d’idées, qui opèrent dans différents territoires, difficiles ou périphériques peut-être, qui ne sont pas seulement concentrés dans les grands centres, qui n’ont pas les ressources et l’expertise technique pour monter et gérer un projet en réponse à un “appel” spécifique, mais qui sont tout à fait capables de favoriser le dialogue entre les différentes expressions de la créativité et qui doivent donc être soutenus de manière tout aussi efficace. En recourant à des procédures d’accréditation ouvertes et transparentes, par exemple, avec un dialogue permanent qui génère des relations de confiance basées sur le partage d’objectifs et des mécanismes de comparaison des projets à la hausse, on créerait un cercle vertueux moins sectoriel et dispersif que les appels à propositions périodiques, et donc plus efficace en termes de renforcement des structures nationales et de l’ensemble des ressources impliquées.
Tout ce qui brille n’est donc pas or : le Conseil italien est une grande opportunité, mais après presque une décennie, il doit grandir, sous peine de se scléroser malgré tout, d’être interprété de plus en plus comme LA solution à des problèmes plus généraux : avant tout de manque de fonds, mais aussi d’interprétation des finalités mêmes de la conception du contemporain dans une perspective véritablement nationale, finissant par être reléguée au rang de “bouche-trou” d’une stratégie nationale générale qui fait encore défaut (rappelons simplement que c’est précisément au sujet d’une stratégie nationale que l’on assiste aujourd’hui à la coexistence, souvent parallèle et non concertée, des projets du Conseil italien et de ceux de la PAC).
Cette contribution a été publiée à l’origine dans le numéro 25 de notre revue imprimée Finestre sull’Arte on paper, par erreur en format réduit. Cliquez ici pour vous abonner.
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