2019 sera l'année de Pieter Bruegel. Son Dulle Griet revient à Anvers après une extraordinaire restauration


En Flandre, 2019 sera l'année de Pieter Bruegel l'Ancien : son "Dulle Griet" revient à Anvers après une restauration extraordinaire.

Pour la Flandre, 2019 sera l’année de Pieter Bruegel l’Ancien (Breda, vers 1525 - Bruxelles, 1569). L’année prochaine, en effet, sera le 450e anniversaire de la mort de l’artiste et, pour marquer l’occasion, la Flandre consacrera une série d’événements à Bruegel l’Ancien dans le cadre du projet triennal Flemish Masters 2018-2020 (Maîtres flamands 2018-2020). L’un des moments les plus importants et les plus attendus sera le retour du Dulle Griet à la Maison-musée Mayer van den Bergh à Anvers : l’extraordinaire restauration du chef-d’œuvre de Bruegel est désormais achevée et, en février 2019, le tableau sera rendu au musée flamand, qui abrite également une autre œuvre importante de l’artiste, Les Douze Proverbes de 1558. La Dulle Griet porte le nom d’un personnage du folklore flamand, la sorcière Marguerite la Folle, probable personnification de l’avarice ou altération populaire de la figure de sainte Marguerite d’Antioche, la sainte qui vainquit le diable simplement en priant. Bruegel l’a probablement conçue et peinte dans le cadre d’une série, avec d’autres œuvres comme la Chute des anges rebelles et le Triomphe de la mort, avec lesquelles il partage des échos de l’imagerie de Bosch.

La restauration du tableau, qui a débuté en 2017, a été menée par des experts du KIK-IRPA, l’Institut royal belge du patrimoine culturel, basé à Bruxelles, et a permis de faire d’importantes découvertes. La première : ce n’est pas Pieter Bruegel qui a tracé sur la toile l’inscription “Dul” qui lui a toujours été attribuée (l’inscription a en fait été apposée plus tard et pourrait même être un ensemble de lettres dépourvues de sens, tracées au hasard ailleurs dans le tableau). Par ailleurs, l’élimination des couches de couleur grâce à des techniques innovantes développées par KIK-IRPA a permis de corriger la datation du tableau, qui passe de 1561 à 1563. Un écart de deux ans qui remet également en question le lieu où Bruegel a donné naissance à sa Griet, et qui pourrait être Anvers ou Bruxelles : on sait en effet qu’en 1563, Bruegel a déménagé d’Anvers vers la capitale. En août, le peintre épouse Mayken Coeke à la Kappellekerk de Bruxelles, mais certains documents nous apprennent que l’annonce du mariage a eu lieu dans la cathédrale d’Anvers en juillet de la même année. Il reste cependant impossible, pour l’instant, de retracer la date exacte à laquelle Bruegel s’est déplacé d’une ville à l’autre et donc d’établir où l’œuvre a vu le jour.

L’étude de la palette de couleurs utilisée par Bruegel a également fait l’objet d’une grande attention. Avant la restauration, le tableau se caractérisait par ses tons sombres et sinistres : ciel rouge foncé avec des taches brunes, deux tons de bleu et de vert sans reflet, à commencer par la robe de Marguerite elle-même. Aujourd’hui, nous pouvons admirer une Dulle Griet aux couleurs beaucoup plus vives. C’est aussi le résultat de l’étude d’un dessin au sujet identique qui s’est avéré être une copie exacte de Dulle Griet exécutée par Pieter Bruegel le Jeune (Bruxelles, 1564 - Anvers, 1638). Ce dessin, conservé au Kunstplaats de Düsseldorf, contrairement à l’œuvre originale de Bruegel l’Ancien, a conservé ses couleurs intactes et constitue donc un témoignage unique et détaillé de la palette utilisée à l’origine pour le Dulle Griet. En éliminant la patine ambrée qui avait jauni tous ses éléments, la restauration a donné à la toile un aspect plus frais et révèle maintenant des détails iconographiques cachés depuis des siècles, tels qu’un ours en peluche et un magnifique paysage à l’arrière-plan.

Enfin, le Dulle Griet fera l’objet d’une exposition intitulée De Fouquet à Bruegel en octobre 2019. Le musée Mayer van den Bergh, réalisé en collaboration avec le KMSKA (Musée royal des Beaux-Arts d’Anvers), et qui présentera des chefs-d’œuvre des collections de Fritz Mayer van den Bergh (Anvers, 1858 - 1901) et Florent van Ertborn (Anvers, 1784 - La Haye, 1840), les deux collectionneurs qui, par leur goût et leur flair, ont contribué à faire d’Anvers une capitale de l’art flamand, et pas seulement.

Photo : Dulle Griet de Pieter Bruegel l’Ancien (1563 ; huile sur panneau, 115 x 161 cm ; Anvers, Maison-musée Mayer van den Bergh) après restauration. Ph. Crédit KIK-IRPA

2019 sera l'année de Pieter Bruegel. Son Dulle Griet revient à Anvers après une extraordinaire restauration
2019 sera l'année de Pieter Bruegel. Son Dulle Griet revient à Anvers après une extraordinaire restauration


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