Le Palazzo Franchetti consacre une exposition à Lee Miller et à son lien avec Man Ray


Le Palazzo Franchetti de Venise présente à partir du 5 novembre 2022 l'exposition "Lee Miller - Man Ray. Mode, amour, guerre". L'exposition présente environ 140 photographies de Miller et de Ray, ainsi que des objets d'art et des documents vidéo.

Du 5 novembre 2022 au 10 avril 2023, le Palazzo Franchetti de Venise présente l’exposition Lee Miller - Man Ray. Fashion, Love, War, sous la direction de Victoria Noel-Johnson, produite et organisée par CMS.Cultura en collaboration avec ACP-Art Capital Partners Palazzo Franchetti ; sponsor principal Gruppo Unipol.

Environ 140 photographies de Lee Miller et de Man Ray, des objets d’art et des documents vidéo seront exposés, grâce à la collaboration de Lee Miller Archives et de la Fondazione Marconi. Les visiteurs pourront ainsi admirer les clichés de cette grande photographe et comprendre la contribution qu’elle a apportée non seulement en tant que muse de Man Ray, mais surtout en tant que professionnelle. En effet, on oublie souvent que c’est elle qui a découvert, par hasard, et lui a inspiré la technique photographique de la solarisation que Man Ray a adoptée comme signature artistique.

Modèle, photographe, muse, première femme reporter de guerre à documenter les horreurs des camps de concentration libérés par les troupes américaines, icône du XXe siècle. Lee Miller était tout cela et bien plus encore, elle a traversé la vie avec passion et détermination. La vie l’a récompensée par de l’amour et des amis, mais aussi par de la douleur et une reconnaissance posthume, ou du moins tardive. Aujourd’hui, une exposition rendra justice à cette femme aussi belle que brillante et talentueuse en la sortant de l’ombre de Man Ray, qui l’a toujours accompagnée, pour révéler leur relation profonde et compliquée: Man Ray, d’abord son professeur, puis son amour et enfin son grand ami. L’objectif de l’exposition est également de rendre hommage à Lee Miller, pionnière du surréalisme en photographie, en la plaçant sur un pied d’égalité avec Man Ray, dont l’œuvre a eu tendance à l’éclipser de son vivant et dans les années qui ont suivi. L’exposition, qui s’ouvre sur un diptyque de Lee Miller et Man Ray (Man Ray, autoportrait, 1931 et Man Ray, Lee Miller, 1929), s’articule autour d’un parcours chronologique et thématique.

Le public est accueilli par une section consacrée à Lee Miller en tant que modèle et muse dans les années 1920, lorsqu’elle rencontre par hasard le célèbre éditeur Condé Nast qui en fait un modèle pour Vogue, et Georges Lepape, le principal illustrateur de mode de ces années-là, qui fait son portrait pour une couverture de Vogue (USA) en 1927, la propulsant ainsi au rang d’icône du style. Miller décide de quitter New York pour retourner à Paris et suivre ainsi sa passion pour la photographie.

Pendant ses années parisiennes, elle travaille avec George Hoyningen-Huené, célèbre photographe de Vogue, qui la photographie en survêtement et chaussures de tennis, et dans le célèbre cliché The Divers, l’une des photos de mode les plus emblématiques du XXe siècle, choisie par Anna Wintour comme l’une de ses cinq préférées dans la longue histoire de Vogue, dans laquelle Lee Miller pose dos à un quai avec Horst P. Horst. Lee puise avec avidité dans le contexte artistique et culturel qui a précédé sa rencontre avec Man Ray en 1929, dans cette avant-garde parisienne des années 1920 qui a accueilli et lancé certains des plus grands noms de l’histoire de l’art, tous les indices et toutes les provocations.

Au cœur de l’exposition se trouve la relation entre Lee Miller et Man Ray, qui s’est épanouie à Paris en 1929 et s’est achevée en 1932, en mettant l’accent sur leurs vies, leurs carrières et leurs relations durant cette période. Le public pourra voir l’inspiration qu’ils se sont mutuellement apportée, y compris la technique photographique de la solarisation que Man Ray a fait sienne. Seront également exposés les portraits de Man Ray de ses amis et des grands protagonistes de cette saison artistique: Max Ernst, Pablo Picasso, Giorgio de Chirico, Jean Cocteau, Salvador Dalì, ainsi que les clichés surréalistes de Lee Miller dans lesquels il tente d’enquêter et de révéler son âme, ses tourments, en utilisant l’appareil photo comme un instrument, presque comme s’il voulait décomposer son corps glacé en faisant le portrait de sa nuque, de son cou, de ses épaules. Sont également exposés des clichés inoubliables de ses amies artistes Dora Maar et Meret Oppenheim

La photographie Le cou date également de 1930. La même année, Jean Cocteau fait participer Lee Miller à son film surréaliste Le sang d’un poète, un film d’avant-garde dans lequel Lee, saupoudrée de plâtre, joue le rôle d’une statue d’inspiration classique.

L’exposition aborde également, à travers une large sélection de photos, portraits et publicités, la période qui suit sa relation avec Ray, lorsque Miller retourne à New York en 1932 pour ouvrir son propre studio photographique, à l’époque le premier fondé et dirigé par une femme photographe. C’est à cette époque que Man Ray, aveuglé par le chagrin de sa séparation avec Lee, remplace en 1933 l’œil du bras de son célèbre métronome Perpetual Motif par celui de sa bien-aimée. La section met l’accent sur les créations surréalistes de Lee Miller jusqu’aux clichés des célèbres “vacances surréalistes” de l’été 1937 entre les Cornouailles et le sud de la France avec Max Ernst, E.L.T. Mesens, Man Ray et Leonora Carrington ainsi que Pablo Picasso, Dora Maar et Elieen Agar et avec celui qui allait devenir son second mari, l’artiste surréaliste britannique Roland Penrose.

Une section est ensuite consacrée à l’Égypte. En 1934, Lee Miller épouse l’homme d’affaires égyptien Aziz Eloui Bey et le suit dans son pays natal où elle est fascinée par les paysages désertiques, les villages et les vestiges des civilisations passées, comme en témoignent les nombreux plans fascinants et atmosphériques, dont le très célèbre Portrait de l’espace avec sa tente ou sa moustiquaire déchirée vers l’infini qui inspira à René Magritte le tableau Le baiser en 1938. Un mariage voué à l’échec, en partie dû à sa rencontre à Paris avec Roland Penrose, puis à son installation à Londres, où elle travaille comme photographe pour Vogue. C’est dans les pages du célèbre magazine en papier glacé qu’elle réalise des clichés de mode et de société, avec des lumières et des coupes surréalistes qui s’inspirent de sa vie antérieure et de son lien avec Man Ray.

Enfin, le drame de la Seconde Guerre mondiale, Lee Miller est correspondante de guerre et photojournaliste pour Vogue. Pendant la guerre, elle se retrouve à documenter des événements tragiques tels que le Blitz de Londres, la libération de Paris et les camps de concentration de Buchenwald et Dachau. En 1944, elle est accréditée comme correspondante de l’armée américaine et collabore avec le photographe de Time Life David E. Scherman. Cette section comprend non seulement la photo emblématique de Lee Miller dans la baignoire d’Hitler, mais aussi une large sélection de ses œuvres à caractère surréaliste, ainsi que des photos d’artistes importants et de vieux amis, tels que Picasso et Jean Cocteau à Paris, qu’elle a rencontrés peu de temps après la fin du conflit.

Le fil conducteur de l’exposition est la relation entre Lee Miller et Man Ray et l’évolution de l’amour vers l’amitié, qui a duré près de cinquante ans, parallèlement à leurs mariages mutuels avec Aziz Eloui, Roland Penrose et Juliet Browner. Ray a été particulièrement proche de Miller pendant la période où il souffrait de dépression chronique, en partie due à une sorte de trouble post-traumatique causé par les horreurs dont il avait été témoin pendant la Seconde Guerre mondiale.

Le catalogue, publié par Skira, est dirigé par Victoria Noel-Johnson et comprend des textes d’Ami Bouhassane, codirecteur des Archives Lee Miller (et petit-fils de Lee Miller) et d’Antony Penrose (fils unique de Lee Miller), qui visent à faire connaître la figure de Lee Miller. C’est grâce à Suzanna, la défunte épouse d’Anthony Penrose, que plus de 60 000 photographies, négatifs, documents, magazines, correspondances et souvenirs ont été retrouvés par hasard dans le grenier et redécouverts dans les nombreuses vies de Lee Miller.

Le biopic Lee, dont le scénario est basé sur la biographie The Lives of Lee Miller d’Antony Penrose, sortira au printemps 2023 dans les salles de cinéma à l’occasion du 45e anniversaire de la mort de Lee Miller. Au casting, on retrouvera Kate Winslet dans le rôle de Lee Miller et Jude Law dans celui de son mari Roland Penrose, ainsi que Marion Cotillard dans le rôle de Solange D’Ayen, la directrice de la mode du Vogue français.

Pour plus d’informations: www.leemillermanray.it

Horaires: Tous les jours de 10 h à 18 h. Fermé le mardi.

Image: George Hoyningen-Huené, Lee Miller, détail (1932). Crédit: Archives de la succession George Hoyningen-Huené

Le Palazzo Franchetti consacre une exposition à Lee Miller et à son lien avec Man Ray
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