Réactions face à la science : l'expérience de Wright of Derby exposée aux Offices


Du 7 octobre 2020 au 24 janvier 2021, la célèbre "Expérience" de Joseph Wright of Derby, une peinture qui capture les réactions aux découvertes scientifiques, est exposée aux Offices.

Jusqu’au 24 janvier, la Galerie des Offices expose un chef-d’œuvre de Joseph Wright of Derby (Derby, 1734 - 1797) en provenance de la National Gallery de Londres: l’œuvre, pour la première fois en Italie, est la célèbre Expérience, et sera exposée à partir d’aujourd’hui, 7 octobre 2020, au deuxième étage du musée (dans la salle 38, entre la salle qui abrite les peintures de Léonard de Vinci et celles de Michel-Ange et Raphaël), dans le cadre de l’exposition Art et Science, sous la direction d’Alessandra Griffo. Le thème principal du tableau est celui des réactions humaines face à la recherche scientifique.

En 1768, date à laquelle remonte le tableau de Wright of Derby, les expériences sur le vide de l’air au moyen d’une pompe à air mises au point par Robert Boyle, chimiste irlandais ayant vécu au siècle précédent, n’étaient plus une nouveauté scientifique mais étaient proposées dans les lieux les plus divers à des fins populaires et didactiques. C’est également le cas à Florence, où, à partir des années 1770, le grand-duc Pierre Léopold de Lorraine commande des expériences similaires et des laboratoires de démonstration qui présentent les principales lois chimico-physiques connues à l’époque : ces expériences sont d’abord organisées au palais Pitti pour les enfants du grand-duc, puis pour un public plus large dans le tout nouveau musée de physique et d’histoire naturelle installé à la Specola. Les instruments utilisés par l’institut, semblables à ceux reproduits dans la peinture londonienne, ont ensuite été transférés au musée Galilée de Florence, où ils sont encore conservés aujourd’hui.

L’expérience de Wright of Derby, l’un des plus grands peintres anglais (et autres) du XVIIIe siècle, représente une réunion dans une maison de campagne anglaise : le public est très hétérogène, et c’est précisément cet échantillonnage de différents types humains qui permet à l’artiste de représenter des expressions avec théâtralité: Les forts contrastes d’ombre et de lumière et l’habit d’illusionniste de l’homme au centre renforcent également cet effet : c’est lui qui, en tournant la clé et en coupant l’air de la cloche, peut décréter la mort de l’oiseau. Le choix même de la perruche blanche (au lieu du canari habituel) rend encore plus dramatique le contraste entre la blancheur des plumes et l’obscurité environnante. Parmi les spectateurs émerveillés, dans le cas de TheExperiment, il faut également inclure l’observateur du tableau ; les dimensions des personnages, des instruments et des espaces eux-mêmes, proches de l’échelle 1:1, créent en effet la fiction d’une pièce dans la pièce, avec un effet réaliste renforcé par la qualité picturale nette, méticuleuse et très détaillée.

Dans l’exposition, d’autres œuvres illustrant la pratique de l’étude à la lumière des bougies, la concentration nocturne sur le travail conceptuel, comme le Saint Jérôme avec deux anges (1617) de Bartolomeo Cavarozzi et le dessin d’Enea Vico, L’Académie de Baccio Bandinelli (1560), sont placées en dialogue avec la grande toile. L’exposition est complétée par une pendule de cheminée du XIXe siècle en forme de cage, objet précieux prêté par les appartements impériaux et royaux du Palais Pitti, dont la forme évoque directement la volière d’où fut extraite la colombe, protagoniste malgré elle de l’expérience racontée par Wright of Derby dans son tableau.

“L’Italie et l’Angleterre”, déclare le ministre britannique des médias et de la culture, John Wittingdale, “partagent une histoire illustre d’inspiration du progrès mondial dans les domaines de l’art et de la science ; une tradition qui s’est maintenue à travers les siècles et qui se poursuit fermement aujourd’hui. Cette exposition à l’Uffizi célèbre notre engagement à construire des liens forts et durables entre nos deux nations par le biais d’échanges culturels”.

"Le tableau de Wright of Derby, ajoute le directeur des Offices, Eike D. Schmidt, "confère une qualité monumentale aux réactions humaines face à une expérience scientifique : il raconte les émotions et décrit les personnages comme dans un tableau d’histoire, le genre le plus noble de la peinture jusqu’à présent. La scène nous plonge avec une extraordinaire immédiateté dans l’esprit des Lumières qui, à Florence aussi, connaissait une saison glorieuse : c’est précisément à cette époque, en 1769, que le grand-duc Pierre Léopold décida d’ouvrir les Offices au public, pour l’éduquer ; cependant, dans ces années-là, le musée le plus visité de la ville était le musée des sciences naturelles de la Specola. Au XVIIIe siècle, la science domine également sur les rives de l’Arno.

“En plus de constituer une pierre angulaire de la peinture anglaise du XVIIIe siècle”, explique la conservatrice Alessandra Griffo, "l’Expérience sur un oiseau inséré dans une pompe à air, exécutée en 1768 par Joseph Wright de Derby, est également portée à l’attention du public aujourd’hui, en cette époque marquée par le Covid-19, avec des accents d’actualité inattendus. Nos réactions face à la recherche scientifique - indifférence, prise de conscience, réflexion, curiosité ou peur - sont en effet l’un des thèmes de cette œuvre qui propose pourtant, comme les grandes œuvres, de nombreux niveaux d’interprétation. Certains ont été suggérés dans l’exposition en associant cinq autres œuvres des Galeries des Offices au tableau londonien. D’une part, le thème délicieusement artistique des peintures de nuit est représenté, d’autre part, le sujet sensible du respect de la dignité des animaux est stimulé.

Réactions face à la science : l'expérience de Wright of Derby exposée aux Offices
Réactions face à la science : l'expérience de Wright of Derby exposée aux Offices


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