Un graveur anglais dans l'Italie du début du XXe siècle : l'exposition sur les relations entre Bragwyn et Servolini


Du 5 septembre au 26 octobre, la Pinacoteca Comunale di Collesalvetti (Livourne) accueille l'exposition "Luigi Servolini et Frank Brangwyn à l'époque d'Eroica", consacrée à une relation importante entre les deux artistes à l'époque du renouveau de la gravure sur bois entre l'Italie et l'Angleterre.

Du 5 septembre au 26 octobre, la Pinacothèque communale “Carlo Servolini” de Collesalvetti (Livourne), dans la salle Villa Carmignani, accueillera l’exposition Luigi Servolini et Frank Brangwyn au temps de l’Eroica. Moments de la renaissance de la gravure sur bois entre l’Italie et l’Angleterre, organisée et promue par la municipalité de Collesalvetti, à l’occasion de la Foire de Collesalvetti, conçue et mise en œuvre par Francesca Cagianelli. Déterminée à poursuivre et à amplifier le parcours d’exposition pluriannuel entamé dans le but de valoriser la saison des deux Servolini à la lumière d’un dialogue culturel toujours plus approfondi et articulé avec l’Europe, l’administration communale de Collesalvetti se concentre cette fois-ci sur le rapport artistique entre Luigi Servolini (Livourne, 1906 - 1981) et le peintre et graveur britannique Frank Brangwyn (Bruges, 1867 - Ditchling, 1956).

S’il est vrai que dans le volume La Xilografia (Arnoldo Mondadori Editore 1950) Luigi Servolini a célébré Frank Brangwyn comme l’un des interprètes les plus méritants de la renaissance du genre des gravures sur bois colorées en Angleterre, c’est-à-dire parmi ceux qui “se sont distingués non seulement par leur originalité, mais aussi par la nouveauté”, il n’en reste pas moins qu’il s’agit là de l’un des meilleurs exemples de l’histoire de l’art en Angleterre. C est dans les pages de la prestigieuse revue ligure L’Eroica que se manifeste déjà l’afflux expressif vers “le cas Brangwyn”, partagé non seulement par le rédacteur Ettore Cozzani, mais aussi, selon toute vraisemblance, par ceux qui, comme le xylographe de Leghorn, y ont été cooptés au cours des années 1920.

Ce n’est pas un hasard si la salle réservée aux gravures de Brangwyn, publiées dans le numéro spécial de 1919 de L’Eroica consacré à l’Angleterre, domine le parcours de l’exposition à Colle, où un éditorial programmatique illustre les raisons de la fortune de l’artiste britannique en Italie, en se référant à son art comme “expression typique de la sensibilité moderne et de la compétence technique anglaise”, dont les résultats des gravures sur bois sont “un signe de sa grande passion pour notre terre et notre culture”. La popularité de Brangwyn en Italie s’identifie donc à sa capacité d’interpréter de manière excellente et moderne les “merveilles naturelles”, le “mystère de ses souvenirs historiques”, l’“immensité tragique de ses cataclysmes”, mais surtout de restituer de manière convaincante “l’élan juvénile de la vie” et “l’éblouissant désir de s’élever à la noble conquête d’un avenir digne de sa grandeur passée”. L ’objectif principal de L’Eroica reste donc de célébrer “le créateur de mille visions de grandeur dramatique et de puissante beauté”, ainsi que, bien évidemment, “l’ami de notre patrie et de notre génération”, c’est-à-dire celui qui a même rempli l’engagement de révéler l’art italien en Angleterre, comme dans le cas de l’organisation de l’Exposition de gravures italiennes contemporaines".

Avec les précieuses gravures sur bois données en avant-première àEroica, Brangwyn a également voulu participer à la bataille pour la renaissance de la gravure sur bois en insufflant un éclair de son imagination et la palpitation de sa foi dans une branche de la gravure qu’il n’avait jamais pratiquée auparavant.

C’est le Triestin Ermanno Viezzoli, promoteur indéfectible non seulement de l’œuvre de Vittore Grubicy de Dragon, mais aussi de la parabole artistique de l’artiste léghorien Benvenuto Benvenuti, qui tentera de démêler, au cours de certaines de ses entreprises éditoriales, cette “voie de l’Infini” attribuable à l’univers expressif de Brangwyn, en réaffirmant sur la scène italienne l’“acte de foi” envers l’artiste anglais, considéré comme rien d’autre que “le profil dominant du panorama artistique contemporain”. L’aperçu offert par l’exposition de Colligiana de la production xylographique de Luigi Servolini (trente-deux chefs-d’œuvre de gravure prêtés par la Fondation Livorno sont exposés) à l’époque de sa collaboration avec L’Eroica, mais aussi dans la décennie suivante, entend reconnaître son admiration pour l’expérimentation des virtuosités extrêmes de la pratique xylographique mises en œuvre par Brangwyn et partagées par un grand groupe de xylographes du vingtième siècle.

Horaires : jusqu’au 26 octobre, tous les jeudis de 15h30 à 18h30. Du 9 septembre au 1er octobre : les samedis et dimanches de 15h30 à 18h30. Entrée libre, visites guidées sur rendez-vous pour les groupes individuels : 0586-980251/252 et 392 6025703.

Image : Luigi Servolini, Figues de Barbarie à Portoferraio, détail (1936 ; gravure sur bois ; Livourne, Fondation Livourne)

Un graveur anglais dans l'Italie du début du XXe siècle : l'exposition sur les relations entre Bragwyn et Servolini
Un graveur anglais dans l'Italie du début du XXe siècle : l'exposition sur les relations entre Bragwyn et Servolini


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