Urs Fischer est exposé chez Gagosian à Rome avec ses peintures et sculptures de poussière.


L'exposition comprend de nouvelles peintures de la série Dust Paintings réalisées avec de la poussière provenant de l'atelier de l'artiste, une sculpture souple à grande échelle et une installation vidéo interactive qui réfléchit sur le présent et la perception.

Du 17 septembre au 22 novembre, la galerie Gagosian Roma à Rome accueille After Nature, une exposition qui réunit huit nouvelles peintures de la série Dust Paintings, une sculpture souple à grande échelle et une installation vidéo interactive d’Urs Fischer (Zurich, 1973). L’artiste suisse, connu pour son utilisation innovante des matériaux et son exploration des thèmes liés à la perception et à la représentation, propose dans l’exposition une intervention directe sur la transformation des objets et l’interprétation de l’espace, en combinant des références historiques et technologiques dans une perspective contemporaine.

L’exposition présentée à Rome reprend le fil des travaux réalisés entre 2007 et 2010 et rappelle explicitement la photographie Dust Breeding (1920) de Man Ray, qui documente l’accumulation de poussière sur la surface de l’œuvre de Marcel Duchamp The Bride Stripped by Her Bachelors, Even (1915-1923). Les nouveaux panneaux sont réalisés sur aluminium avec de la poussière recueillie sur le sol de l’atelier de l’artiste et présentent un aspect plus artisanal que leurs prédécesseurs. Les images partiellement sérigraphiées reflètent les intérieurs et les extérieurs de la galerie, et la distribution irrégulière des particules évoque des scénarios qui oscillent entre paysages désertiques et scintillements étoilés. Fischer construit ainsi une échelle mésoscopique qui relie les phénomènes microscopiques aux dimensions macroscopiques, élargissant la perception de la matière et de l’espace.

À côté des peintures, une sculpture souple représente une figure féminine allongée, recouverte d’un motif de camouflage brun. Deux formes amibiennes, rouge-orange, en forme de pouf, accompagnent la figure principale, suggérant une interprétation à la fois esthétique et fonctionnelle : les spectateurs peuvent s’asseoir dessus, transformant la contemplation en une expérience corporelle. Fischer définit l’œuvre comme une incarnation de la gravité, un point d’attraction statique dans l’espace d’exposition. La sculpture rappelle également She-A Cathedral (1966) de Niki de Saint Phalle, Jean Tinguely, P.O. Ultvedt et Pontus Hultén au Moderna Museet de Stockholm, où la figure féminine creuse à l’échelle architecturale contenait une variété d’œuvres d’art.

Urs Fischer, Body (2025 ; mousse de polyuréthane et flocage, 3 parties, dimensions globales variables) © Urs Fischer
Urs Fischer, Body (2025 ; mousse de polyuréthane et flocage, 3 parties, dimensions globales variables) © Urs Fischer

L’installation vidéo de Fischer s’inspire de la Time Delay Room (1974) de Dan Graham, dans laquelle un système de circuit fermé entre deux pièces communicantes génère un retard visuel dans le filmage des visiteurs. Dans la version de l’artiste, le délai est de cinq secondes, ce qui induit une réflexion sur le présent perpétuel et la réduction de la mémoire humaine à des intervalles très courts. Les spectateurs s’observent presque en temps réel, faisant l’expérience d’un état d’autosurveillance contrôlée et d’une nouvelle conscience du temps et de la perception.

L’exposition After Nature représente donc une suite cohérente des recherches de Fischer sur les thèmes de la transformation, de la décomposition et de la réinterprétation d’objets quotidiens à travers une lentille technologique et conceptuelle. La combinaison de matériaux non conventionnels, de références historiques et de choix de composition vise à stimuler la réflexion sur la relation entre l’objet, le spectateur et la mémoire. Au-delà de sa dimension, l ’exposition confirme l’intérêt de Fischer pour la contamination des disciplines et des langages. Les panneaux de poussière, la sculpture molle et l’installation vidéo dialoguent entre eux, offrant des expériences perceptives différentes qui s’influencent mutuellement. Dans ce contexte, la poussière récupérée sur le sol de l’atelier devient un élément conceptuel reliant la production artistique et l’environnement immédiat.

Par ailleurs, du 18 septembre au 22 novembre 2025, l’Académie de France à Rome - Villa Médicis accueillera la sculpture Dance (2025) de Fischer dans ses jardins Renaissance, à l’occasion de l’exposition After Nature.

Urs Fischer est exposé chez Gagosian à Rome avec ses peintures et sculptures de poussière.
Urs Fischer est exposé chez Gagosian à Rome avec ses peintures et sculptures de poussière.


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