Il est peut-être temps de revoir le modèle des journées FAI.


Malgré le fait que, ces dernières années, des initiatives ont vu le jour pour ouvrir les biens culturels au public, qui renforcent le professionnalisme de la culture et offrent des modèles de gestion efficaces, les Journées FAI continuent de proposer leur modèle de bénévolat et de gestion selon le principe du premier arrivé, premier servi. Il est peut-être temps de revoir ce modèle. L'éditorial de Federico Giannini.

Ce n’est pas la première fois que nous traitons dans ces pages des journées FAI. Il s’agit certainement d’une initiative louable, car le Fondo Ambiente Italiano offre la possibilité de visiter des sites dans toute l’Italie qui, autrement, seraient fermés ou difficiles d’accès. En outre, chaque année, le FAI investit des ressources considérables dans la récupération et la protection de nombreux biens, grâce aux sommes versées par les citoyens, à tel point que les journées FAI elles-mêmes constituent en même temps une sorte d’événement majeur de collecte. La valeur de l’initiative, combinée à une présence médiatique massive de la FAI et soulignée par la rhétorique emphatique et triomphaliste qui l’accompagne généralement dans les reportages télévisés ou les présentations dans les médias généralistes, peut cependant avoir généré l’idée que les journées sont un événement qui peut être apprécié à tous égards, et que tout aspect critique peut être relégué au second plan face à la possibilité de voir ce qui n’est normalement pas autorisé à être vu. À ce stade, après des années au cours desquelles le schéma des Journées de printemps et d’automne est resté pratiquement inchangé, on peut se demander si le modèle de la FAI est toujours aussi louable, aussi actuel, aussi exceptionnel.

La dernière édition s’est déroulée les samedi 11 et dimanche 12 octobre et, selon les chiffres de la FAI, plus de 400 000 personnes y ont participé, profitant, selon le site de la FAI, de “visites gratuites de 700 sites inaccessibles ou peu valorisés dans 350 villes d’Italie”. Le programme des Journées, qui en sont à leur quatorzième édition, est toujours le même : Les délégations de la FAI et les groupes actifs dans la région concluent un accord avec les propriétaires des biens (le plus souvent privés, mais il y a aussi des cas de biens publics) pour permettre les visites, qui sont confiées à des “jeunes volontaires” qui s’occupent à la fois de la gestion logistique des visites et des visites guidées, qui sont souvent confiées à des participants à l’initiative “Apprentis Guides”, un projet de formation lancé en 1996 et qui se poursuit depuis le début de l’année.Il s’agit d’un projet éducatif lancé en 1996 qui concerne chaque année 50 000 lycéens, qui ont pour mission, comme on peut le lire sur le site de la FAI, “d’accompagner le public à la découverte du patrimoine historique, artistique et naturel de leur territoire et de se sentir directement impliqués dans la vie sociale, culturelle et économique de la communauté, en devenant un exemple pour d’autres jeunes dans le cadre d’un échange éducatif entre pairs”. Bien entendu, les visites avec des guides professionnels ou des experts ne sont pas prévues. Dans la plupart des cas, pour participer aux visites, il n’y a pas de réservation : les journées FAI sont presque partout gérées selon la logique du “premier arrivé, premier servi”, avec le risque qu’en cas d’affluence, l’admission ne soit pas garantie (c’est le Fonds lui-même qui le précise dans les FAQ de son site web).

La FAI, pour une raison inconnue, n’a jamais changé ce modèle d’un iota, bien que ces dernières années des initiatives similaires aient vu le jour en Italie (où “similaire” signifie “ouverture de lieux habituellement inaccessibles” : je pense aux journées Rolli à Gênes ou à Pontremoli Barocca) qui, toutefois, contrairement aux journées FAI, ont eu le mérite d’expérimenter, de modifier en cours de route et d’améliorer la situation de départ. Et surtout, elles ont eu le mérite, au tournant du premier quart du troisième millénaire, de démontrer que le modèle FAI n’est plus le seul, ni le plus efficace, ni le plus actuel. En attendant, nous pouvons commencer par le chapitre sur les volontaires, qui est peut-être l’aspect le plus critique du modèle FAI, car, bien que nous parlions d’une initiative qui a connu quatorze éditions, le modèle FAI n’est pas le seul.En effet, bien qu’il s’agisse d’une initiative qui a connu quatorze éditions, les professions de la culture ne semblent pas avoir été suffisamment valorisées jusqu’à présent, puisque le Fonds a toujours préféré confier les visites à des volontaires formés pour l’occasion, avec tous les problèmes que cela comporte : explications approximatives ou hâtives, voire erronées, avec le risque de désinformation qui en découle (et si cela se passe bien, qualité discontinue, variable d’un garçon à l’autre) : on peut tomber sur le vrai passionné qui a peut-être approfondi le sujet, ou inversement sur celui qui n’a pas su prendre des crédits pour l’alternance), simplifications abusives, insécurité et manque de capacité d’adaptation du langage en fonction de l’auditoire, questions de l’auditoire, même simples, devant lesquelles les jeunes sont souvent déconcertés. L’argument avancé par les délégués de la FAI est généralement la préciosité de l’expérience de formation pour les jeunes qui ont l’occasion de commencer l’apprentissage d’un métier sur le terrain et surtout de se familiariser avec les monuments de leur région : observation plus que juste, mais je ne pense pas qu’il existe un seul domaine d’activité où un stagiaire ou, pire encore, un lycéen formé est laissé seul avec ceux qui ont l’intention d’utiliser le service. Le bénévolat, c’est très bien, c’est merveilleux que des jeunes de 16, 17, 18 ans puissent entrer en contact avec le patrimoine culturel, mais entre le bénévolat “formatif”, appelons-le ainsi, et une forme de bénévolat dans laquelle le jeune de 18 ans se voit confier la tâche de diriger un groupe de personnes pour la plupart inexpérimentées, il y a un abîme : ce serait comme si le magazine que j’édite publiait les articles d’un jeune de 18 ans à qui l’on aurait offert un minimum de connaissances sur le sujet dont il veut parler. Pour donner au lecteur un exemple peut-être plus proche de nous : personne qui a besoin d’une défense dans un litige ou d’un conseil en investissement n’éviterait de recourir aux services d’un avocat ou d’un conseiller financier pour recevoir le même service d’un jeune de dix-huit ans qui a reçu quelques notions d’un bénévole. Bien sûr : dans la vie réelle, n’importe qui pourrait obtenir des conseils gratuits d’un adolescent, d’un enthousiaste, et pourrait ensuite décider de payer le professionnel pour son service. Les journées FAI, cependant, n’offrent pas de choix, sauf dans des cas limités, notamment parce que la plupart des propriétés ne sont ouvertes que pendant ces journées et qu’il n’est donc pas possible de les visiter pendant le reste de l’année.

La file d'attente à Villa Pallavicino (Busseto) le dimanche 12 octobre pour la deuxième des Journées d'automne FAI 2025. Photo : Federico Giannini
La file d’attente à Villa Pallavicino (Busseto) le dimanche 12 octobre pour la deuxième des Journées d’Automne FAI 2025. Photo : Federico Giannini

C’est une question d’objectifs : si l’objectif des Journées FAI est de sensibiliser le public et de l’informer qu’il existe dans notre pays un patrimoine souvent inaccessible, je pense que l’on peut se passer de guides avec des bénévoles, et tout au plus mettre à la disposition du public des audioguides ou des dépliants préparés par des experts ou des professionnels avec des informations sur les lieux ouverts. D’autre part, si l’objectif est aussi, comme on le lit, “de promouvoir la connaissance du patrimoine auprès du public le plus large possible [...] afin de favoriser sa protection et sa valorisation avec la contribution de tous”, alors on ne comprend pas pourquoi les professionnels de la culture devraient être tenus à l’écart : Si tel est le cas, il faut soit admettre que les professions culturelles sont des professions de second ordre, dont on pense qu’elles peuvent facilement être exercées par un garçon de dix-huit ans ayant reçu un minimum de connaissances, soit reconnaître que le modèle FAI n’est peut-être pas le plus approprié pour valoriser de manière adéquate le professionnalisme de ceux qui s’occupent de la culture par métier. On ne peut pas nier qu’il existe aussi des professionnels de mauvaise qualité, mais tout secteur qui implique une responsabilité publique et des connaissances techniques devrait être confié à ceux qui ont une formation, des compétences et une reconnaissance professionnelle.

Il est vrai que le Fonds a déclaré à plusieurs reprises qu’il ne voulait pas remplacer les professionnels de la culture, mais il convient de noter qu’il existe des cas d’initiatives similaires qui, contrairement aux Journées de printemps et d’automne, ont démontré cette hypothèse de manière concrète, avec des faits. Pendant les journées de Pontremoli Barocca, par exemple, les visites sont effectuées par des guides touristiques et des historiens de l’art : pour rendre l’initiative durable, on demande aux visiteurs de payer un ticket (nous ne parlons certainement pas de montants exorbitants). Il est vrai que la FAI permet de visiter gratuitement les lieux ouverts, mais les bénévoles, comme il se doit, demandent au public de verser une petite somme pour contribuer à la cause : Si l’on veut poursuivre sur la voie de la gratuité, la référence pourrait être celle des Journées Rolli de Gênes, où il existe une entité qui soutient en amont les experts impliqués dans les visites, de sorte que le public n’a pas à payer de billet (même si, il faut le dire, il y a encore des sites où l’on ne peut entrer que contre paiement), et où l’on peut visiter les lieux ouverts gratuitement, même si les bénévoles, comme il se doit, demandent au public de verser une petite somme pour contribuer à la cause. Il existe en outre des sites où le public a la possibilité d’effectuer les visites avec les diffuseurs (généralement des étudiants de troisième cycle ou des doctorants en sciences humaines, rémunérés par la municipalité de Gênes pour leur travail) ou avec des guides professionnels.

De même, la gestion des visites semble aujourd’hui complètement dépassée. Des scènes comme celles qui se sont produites à la Villa Pallavicino de Busseto (par ailleurs bien communal) lors des dernières Journées d’automne de la FAI, avec des files d’attente de plus de quarante minutes pour entrer et le refus du public souhaitant visiter la villa alors qu’il restait plus d’une heure avant l’heure de fermeture officielle de la journée de clôture officielle de la FAI, ont pu être observées. L’absence d’un service d’accueil et d’un service d’accueil à la villa, une heure avant la fermeture officielle pour cause de surpopulation, n’est plus acceptable pour un événement d’une telle attractivité et fort d’une expérience de quatorze éditions. Tels sont les effets de l’absence de réservation, qui semble désormais inexplicable à l’ère des smartphones, des applications et de l’intelligence artificielle. Les réservations ont été introduites dans tous les événements similaires, depuis les Journées Rolli : Il s’agit d’une méthode qui, en particulier lorsque les entrées doivent être limitées en raison de l’exiguïté ou des limites physiologiques des espaces, permet une gestion plus judicieuse du public, qui peut se présenter quand c’est son tour sans créer d’attroupement. Le public peut se présenter quand c’est son tour sans créer d’encombrement, sans créer de foule, et surtout sans se faire renvoyer par les bénévoles de la FAI, une éventualité peut-être plus frustrante, surtout si l’on se rend volontairement dans un lieu, que les deux ou trois minutes nécessaires pour effectuer une réservation sur un site web.

Bien sûr, la FAI est une entité privée et non un organisme public ou une organisation caritative, et en tant qu’entité privée, elle poursuit ses propres intérêts et le fait de la manière qu’elle juge appropriée. Et peut-être, comme l’a dit Isabella Ruggiero sur ces pages il y a quelques années, “demander à la FAI d’utiliser des guides rémunérés au lieu de bénévoles, c’est comme demander à un pingouin de vivre dans le désert”. D’autant plus que la FAI revendique une grande satisfaction de la part de son public, que personne ne veut remettre en cause : on peut très bien être content d’avoir fait une demi-heure de queue pour visiter une préfecture de province qui lui a été expliquée par un élève de terminale, et c’est son problème. Mais la question n’est pas de savoir quelle est la nature juridique de l’entité qui organise les Journées : il s’agit, en revanche, d’une entité qui poursuit manifestement une mission d’intérêt collectif, ce qui est d’autant plus évident qu’elle ne s’adresse pas à un usager ou à une clientèle, mais de manière générique à des “citoyens”.Ces derniers sont d’ailleurs appelés, selon les termes du président du FAI, Marco Magnifico, à offrir “avec leur participation cette force indispensable” pour continuer à réaliser l’opportunité “de connaissance et donc de croissance” offerte par le Fonds. Deuxièmement, le modèle de la FAI est constamment salué par nos institutions : en mars dernier, lors de la présentation des Journées de printemps, le ministre de la Culture Alessandro Giuli n’a pas hésité à affirmer que “les hommes et les femmes de la FAI font partie intégrante de cette République à laquelle est confiée la protection et la promotion du patrimoine culturel italien” et à établir un parallèle entre la FAI et le ministère de la Culture lui-même, tous deux nés la même année. Troisièmement, comme nous l’avons déjà mentionné, le FAI gère également l’ouverture des biens publics : ces derniers jours, par exemple, c’est le FAI qui a garanti l’ouverture de lieux tels que le Palazzo Comunale et le Palazzo dell’Agenzia delle Entrate à La Spezia, la Villa Pallavicino à Busseto, le Palazzo Massari à Ferrara, le Palazzo Comunale à Budrio et ainsi de suite, tous des lieux où des visites ont été proposées par des bénévoles du FAI ou des apprentis ciceroni. Si donc la FAI doit être considérée comme une sorte de garnison, même privée, de l’institution publique, et s’il est vrai que la République dont les hommes et les femmes de la FAI font partie intégrante est fondée sur le travail, alors peut-être qu’après le travail, la FAI sera plus à même de répondre aux besoins des citoyens et des entreprises. la République dont les hommes et les femmes du FAI font partie intégrante est fondée sur le travail, alors il est peut-être temps, après quatorze éditions, de remettre en question le modèle sur lequel l’événement le plus célèbre du Fondo Ambiente Italiano a toujours été fondé et de garantir, surtout dans les propriétés publiques, des normes élevées.


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