10 jeunes artistes à prix raisonnables à découvrir chez Artissima


Une sélection de dix jeunes artistes intéressants qui vendent leurs œuvres à des prix raisonnables (œuvres de petit et moyen format entre 2 000 et 8 000 euros) se trouve sur les stands de l'édition 2022 d'Artissima.

Qui a dit qu’il fallait dépenser des fortunes pour acheter de l’art ? Même dans les foires les plus emblématiques, il est possible de trouver des œuvres de jeunes gens intéressants qui ne coûtent pas cher. Ils ne deviendront peut-être pas des artistes qui révolutionneront l’histoire de l’art, mais ce sont des noms qui ont déjà été présentés sur des scènes internationales, qui ont de bons cursus et qui proposent des œuvres convaincantes. Nous en avons choisi dix, tous présents à la foire avec des œuvres allant d’environ 2 000 à 8 000 euros pour les petites et moyennes œuvres (mais certains des artistes ci-dessous vendent aussi moins cher). Voici lesquels.

1. David Moses (Bonn, 1983). Présenté par la Galerie Russi Klenner

L’artiste allemand David Moses a étudié la manière de transcrire le mouvement et le temps sur ses peintures, en utilisant souvent du matériel cinématographique comme point de parence. Depuis 2017, sa pratique utilise des images fixes de la série Happy Symphonies de Walt Disney (1929-1939), qui constituent la base de ses peintures. Selon Moses, ces films expliquent le mieux le changement de perception depuis l’évolution des médias de masse jusqu’à aujourd’hui: ils sont souvent basés sur des mythes classiques qui illustrent des questions éthiques anciennes. Moses se concentre sur les figures, les actions et le mimétisme plutôt que sur le contenu, sa peinture évoluant vers une forme d’abstraction qui fait appel au dessin, à la fragmentation et à la superposition. Moses met l’accent sur le mouvement: des couches de dessins au pastel sont suivies de couches d’acrylique qui facilitent le processus de dissection de l’image et composent à leur tour des couches qui forment la base de nouvelles couches. L’idée de Moses est qu’à travers ce médium, nous communiquons la vitesse, la puissance visuelle et les extravagances des films de Walt Disney derrière un “rideau” abstrait.

David Moses, 36TLW013M0205 (2022 ; pastels et acrylique sur toile, 120 x 150 cm)
David Moses, 36TLW013M0205 (2022 ; pastels et acrylique sur toile, 120 x 150 cm)

2. Isabel Simões (Lisbonne, 1981). Présenté par Bruno Murias

Le travail d’Isabel Simões utilise différents supports, de la peinture à la sculpture en passant par le dessin, et part d’espaces et d’objets quotidiens qui deviennent des prétextes pour examiner le thème de la perception et de la relation avec le visible en tant que champ d’action intuitif. À Artissima, l’artiste portugais présente quelques œuvres de la série Vistas para o avesso do mar, qui analyse les différentes possibilités d’interprétation qu’offre une image. Par la peinture, mais aussi par le dessin, Isabel Simões cherche à élargir les lectures et les significations possibles d’un objet. Dans ce cas, le point de départ est la mer, considérée comme un élément reconnaissable et significatif, capable d’offrir différents niveaux d’interprétation en fonction de la relation que l’observateur établit avec la mer. Les peintures de la série, installées à différentes hauteurs, reflètent le lien entre l’observateur et la surface de la mer et proposent une sorte d’“immersion” dans l’eau. La lumière et la couleur transforment la forme, la densité et la transparence de l’eau et donnent de l’expressivité à la mer, la rendent reconnaissable tout en la soustrayant aux formes immédiates de catégorisation.

Isabel Simões, Vistas para o avesso do mar 6 (2022 ; aquarelle et gouache sur toile, 130 x 190 cm)
Isabel Simões, Vistas para o avesso do mar 6 (2022 ; aquarelle et gouache sur toile, 130 x 190 cm)

3. Vicky Uslé (Santander, 1981). Présenté par Alexander Levy

Les œuvres les plus récentes de l’artiste espagnole Vicky Uslé reflètent la solitude dans laquelle elle a choisi de vivre, dans la région de Cantabrie où elle est née: la contemplation et l’admiration de son jardin et des phénomènes naturels inspirent ainsi son travail. Dans l’œuvre d’Uslé, la représentation de la nature et du jardin n’est pas simplement illustrative, mais plutôt une transposition d’un moment de perception, de ce qui est vu, de l’expérience physique générée et des connotations sociales et collectives existantes, intrinsèques au sujet. Uslé veut nous inviter à nous demander quelle partie du jardin nous regardons, à nous concentrer sur les sensations que nous procure l’observation de la nature. Ses œuvres récentes utilisent donc un mélange de lignes et de formes lumineuses rehaussées par des fonds sombres qui visent à évoquer des images perçues par la rétine, devenant ainsi presque des “scènes abstraites de contemplations méditatives de la nature” (Lydia Korndörfer).

Vicky Uslé, Sans titre (2022 ; pastel sur papier, 41,8 x 29,5 cm)
Vicky Uslé, Sans titre (2022 ; pastel sur papier, 41,8 x 29,5 cm)

4. Giulia Dall’Olio (Bologne, 1983). Présenté par Studio G7

Présentée par Studio G7 dans la section Dessins, Giulia Dall’Olio expose plusieurs dessins consacrés au thème de la nature et de sa relation avec l’être humain: bien que ces œuvres semblent très précises, elles ne partent pas de photographies, mais de souvenirs personnels que l’artiste retravaille. “Ceux qui regardent ses dessins, écrit Irina Zucca Alessandrelli dans le texte qui accompagne l’exposition, sont amenés à se perdre dans le signe entre ombre et lumière. En effet, Dall’Olio travaille sur une base de fusain foncé avec des effacements cliniques réalisés avec les gommes les plus diverses, plus ou moins douces, que l’artiste sculpte en fonction du type de nature qu’il veut rendre. Son travail cherche à restituer idéalement des fragments de nature que l’homme, dans son intervention constante sur l’environnement, a littéralement effacés”. La feuille de papier est pour Giulia Dall’Olio un matériau vivant dont elle “prélève des parties, en les déchirant proprement, presque comme si elles étaient ciselées. La partie soustraite devient une nouvelle œuvre qui ne pourra plus jamais être recomposée dans l’unicité dont elle a été exclue à jamais. Ces fragments de nature sauvés au fusain luttent avec le pastel coloré et l’acrylique qui représentent l’intervention humaine, presque à la recherche d’un équilibre espéré et inaccessible”.

Giulia Dall'Olio, g 19)(281 d (2022 ; fusain et pastel sur papier, 35 x 25 cm)
Giulia Dall’Olio, g 19)(281 d (2022 ; fusain et pastel sur papier, 35 x 25 cm)

5. Mia Chaplin (Le Cap, 1990). Soumis par whatiftheworld

La Sud-Africaine Mia Chaplin est peintre et sculpteur: la galerie whatiftheworld lui consacre un stand monographique, où sont exposées des peintures et des céramiques. Ces dernières s’inspirent de vases et d’urnes classiques: l’artiste crée des cadres à la main, qu’elle recouvre de tissu, de papier et de plâtre, et qu’elle termine par des couches de peinture à l’huile. Les sujets font référence à l’univers féminin et à sa sensualité, “le tout enveloppé dans un esprit fortement féministe”, peut-on lire dans le texte de présentation. Les sculptures rappellent les femmes enceintes, et les tons et la densité des couches de peinture visent à évoquer la texture et les tons de la peau. Dans les peintures présentées à Artissima, nous voyons des corps entrelacés qui rappellent les odalisques du XIXe siècle et les Vénus de la Renaissance: l’objectif de Mia Chaplin est de s’approprier “les différents styles de ces époques classiques pour représenter des sujets féminins non conventionnels, en les superposant à des environnements et des paysages luxuriants”. Pour Chaplin, la peinture est également un “processus de fermentation”: malgré l’aspect familier et apparemment serein de ses tableaux, l’artiste cherche à provoquer des sentiments contradictoires chez l’observateur, générant un état de transformation au cours du processus d’observation.

Mia Chaplin, Pieds nus en public (2022 ; huile sur toile, 130 x 92 cm)
Mia Chaplin, Barefoot in public (2022 ; huile sur toile, 130 x 92 cm)

6. Teresa Gargiulo (Vico Equense, 1996). Présenté par Tiziana Di Caro

Artiste émergente, la Napolitaine Teresa Gargiulo s’est fait connaître lors du prix JaguArt 2020, organisé par Artissima et Jaguar Land Rover, et a fait partie des finalistes qui lui ont valu une exposition de prix à la galerie Tiziana Di Caro, qui a ensuite décidé de continuer à travailler avec la jeune femme. Son travail touche à l’intimité et au privé et fait un usage abondant des mots: “Ma recherche, dit Gargiulo, considère le langage et le pouvoir évocateur des mots comme des points de départ pour enquêter sur le réel qui m’entoure. La réalité est étudiée à travers la lentille de mon quotidien et de mon personnel, éléments ensuite sublimés à l’universalité, prétextes à la narration de l’identité et de ses changements dans l’espace et le temps. Observer, analyser, décontextualiser, parvenir à la structure minimale des choses, tels sont les éléments de ma pratique qui se développe principalement à travers l’écriture, le dessin, la documentation photographique et la sculpture, opérant tantôt des interventions minimales sur le matériau donné, tantôt des combinaisons inhabituelles d’où naît une nouvelle forme”.

Teresa Gargiulo, Broder des espaces, effacer des formes (où être vulnérable) (2022 ; graphite et pastel sur papier coton, 42 x 58 cm).
Teresa Gargiulo, Embroidering Spaces, Erasing Forms (where to be vulnerable) (2022 ; graphite et pastel sur papier coton, 42 x 58 cm)

7. Vasilis Papageorgiou (Athènes, 1991). Présenté par A Gallery

Actif entre Athènes et Amsterdam, Vasilis Papageorgiou, amené à Artissima par la Una Galleria de Piacenza, présente à Turin sa production la plus récente: des œuvres en céramique et en acier inspirées par le coucher du soleil, le moment de la journée où, libéré des obligations professionnelles, on attend le soir. Le regard de Papageorgiou part d’un intérieur domestique et se prolonge par la fenêtre, se concentrant sur ces moments de temps libre et de distraction où il n’y a pas d’obligation de penser ou d’agir. Papageorgiou recrée les teintes du coucher de soleil avec de l’argile, un matériau naturel et terreux, évoquant l’image d’une planète au sol craquelé ou de soirées paresseuses passées à réfléchir. Les titres de ces œuvres (par exemple 20:11 ou 19:53) indiquent l’heure du coucher du soleil au moment où les œuvres ont été achevées. Plus généralement, la pratique de Papageorgiou explore le quotidien à la recherche de fractures et de moments de pause dans lesquels de nouveaux scénarios et de nouvelles possibilités peuvent émerger: pour l’artiste grec, il s’agit d’une sorte de résistance au statu quo, à une scansion traditionnelle du temps, strictement divisée entre le temps de travail et le temps libre, entre l’activité productive et la pause improductive. Ce que Papageorgiou veut mettre en évidence, c’est la valeur du temps, des matériaux, de l’art.

Vasilis Papageorgiou, 19:44 (2022 ; céramique et acier, 43 x 27 cm)
Vasilis Papageorgiou, 19:44 (2022 ; céramique et acier, 43 x 27 cm)

8. Keto Logua (Sukhumi, 1988). Présenté par LC Queisser

L’artiste géorgienne Keto Logua s’est formée entre son pays natal et l’Allemagne, où elle travaille: son travail part de l’investigation scientifique des phénomènes naturels, qui devient la base de ses sculptures et de ses films. “À partir de découvertes scientifiques”, écrivent Saim Demircan et Maurin Dietrich dans le texte critique, “Logua crée des objets en appliquant des procédures technologiques et artistiques à des formes du passé: par exemple, en imprimant en 3D une fleur primordiale ou en réalisant un moulage en métal de la colonne vertébrale d’un stégosaure”. Une “traduction matérielle”, comme l’a définie l’artiste elle-même, qui devient “emblématique de sa recherche dans laquelle elle implique souvent des scientifiques, des érudits et des botanistes, ainsi que des architectes et des illustrateurs, qui l’aident à trouver le langage pour visualiser ses œuvres”. Une quête qui, de l’aveu même de Keto Logua, porte des traces enfantines, celles de l’enfant qui ne cesse de s’interroger sur l’échelle des choses, de l’immensité de l’univers à la beauté du monde dont nous faisons partie.

Keto Logua, Attachement (2022 ; fer, émail, peinture protectrice, 80 x 82 cm)
Keto Logua, Attachment (2022 ; fer, émail, peinture protectrice, 80 x 82 cm)

9. Kristin Wenzel (Gotha, 1983). Présenté par Suprainfinit

L’Allemande Kristin Wenzel est présentée par la galerie roumaine Suprainfinit avec plusieurs œuvres en céramique. Les recherches récentes de Kristin Wenzel portent sur le thème de l’espace public, imaginant des structures et des manières alternatives de l’aborder (qu’elle qualifie souvent de propositions ou de modèles). Avec des installations, des sculptures et des interventions, Wenzel aborde les implications de l’architecture publique à la fois comme une “mousse mémoire” (inscrite dans son histoire particulière) et comme une structure ouverte qui permet de s’écarter de sa conception originale. Les céramiques exposées à Artissima, présentées en 2021 à l’exposition Lovers in the night au Goethe-Institut de Bucarest, considèrent la nature comme un lieu de nostalgie et de désir: ses fleurs véhiculent un idéal de “féminité florale”, comme l’a écrit le critique Frank Motz, qui se camoufle, se trompe et se transforme, tout comme les orchidées dont ces compositions s’inspirent. Un monde d’images qui éveille la joie et l’attente mais qui peut aussi être source de déception.

Kristin Wenzel, Dragon (2020 ; céramique émaillée et acier, 14 x 16 x 10 cm).
Kristin Wenzel, Dragon (2020 ; céramique émaillée et acier, 14 x 16 x 10 cm)

10. Victoria Colmegna (Buenos Aires, 1989). Présenté par Weiss Falk

La peinture, le collage mais aussi les modèles architecturaux sont les moyens que l’Argentine Victoria Colmegna utilise dans sa pratique. Son travail, rappellent Saim Demircan et Maurin Dietrich, “explore les styles et les dynamiques communautaires qui définissent les groupes et les sous-cultures”. Par exemple, ses dernières peintures et sculptures trouvées sont basées sur le livre d’Emma Cline, The Girls, dont la protagoniste est une adolescente californienne qui rejoint une secte du style de la famille Manson dans les années 1960. L’artiste réimagine l’aspect et l’atmosphère de cette époque à travers les yeux d’un personnage fictif. Dans sa pratique, l’art est utilisé pour être copié ou produit par des fans et est souvent traité comme une forme malléable qui s’adapte à l’humeur de l’artiste".

Victoria Colmegna, José Ignacio (Bouteille de champagne) (2022 ; huile sur toile imprimée, 120 x 100 cm)
Victoria Colmegna, José Ignacio (Champagne Bottle) (2022 ; huile sur toile imprimée, 120 x 100 cm)

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