Les nouveaux musées autonomes de Florence sonneront-ils le glas du projet "One Year at Art"?


L'annonce officielle est arrivée: le projet A Year at Art in Florentine Museums a été suspendu pour 2016. Il faut espérer que l'exposition ne sera pas interrompue.

Nous n’avions rien prévu, mais des rumeurs circulaient depuis quelque temps, compte tenu de la situation bureaucratique des musées florentins: la splendide initiative Un anno ad arte a été suspendue. C’est Paola Grifoni, secrétaire régionale du MiBACT pour la Toscane, qui l’a annoncé il y a quelques jours. La nouvelle est passée inaperçue et n’a été relayée que par très peu de journaux et de sites web, mais elle a néanmoins touché une corde sensible chez les amateurs d’art et de culture, surtout chez ceux qui, comme nous, ont l’habitude de fréquenter les expositions florentines.

Les raisons de cette suspension sont faciles à deviner. Les musées florentins traversent en effet une période de fort renouvellement (pour le meilleur ou pour le pire, nous devrons le constater dans un avenir proche) et tous les musées qui, jusqu’à la réforme du ministère, étaient sous l’égide du Polo Museale Fiorentino, verront désormais leurs destins se diviser. Comme on le sait, en effet, le Polo Museale Fiorentino n’existe plus: l’héritage de l’institution a été recueilli par les trois nouveaux musées autonomes (Uffizi, Galleria dell’Accademia et Bargello) autour desquels graviteront les musées mineurs (par exemple, le Palazzo Pitti dépendra des Uffizi et les Chapelles Médicis tomberont sous l’autorité du Bargello).

Florence 2015 Une année d'art

Un projet comme Un anno ad arte, qui avait aussi été créé pour relier les instituts du Polo Museale Fiorentino et consolider leurs liens, n’aura probablement plus de raison d’être, étant donné le démembrement du Polo et le fait que les musées nés de ses cendres disposeront d’une autonomie de décision. Bien sûr, il est encore trop tôt pour porter des jugements définitifs, et il est encore trop tôt pour parler de fin du projet: comme Paola Grifoni l’a elle-même expliqué au Corriere Fiorentino, il s’agirait d’un “acte normal” en raison des changements à la tête des musées. Mais il est également certain qu’il est peut-être risqué de parler d’un acte qui “ne mérite pas l’attention de la presse”, notamment parce qu’il y a encore du secret sur ce qu’il adviendra des expositions qui étaient en cours de préparation pour l’édition 2016 d’Un anno ad arte: ce seront les nouveaux directeurs qui décideront. Il est donc légitime d’exprimer perplexité et inquiétude: il suffit de dire que si jusqu’à cette année toutes les expositions étaient coordonnées par un seul institut, à partir de l’année prochaine il faudra se mettre d’accord sur trois. Et de nouvelles expositions, avec des directeurs venant d’horizons complètement différents. Évidemment, tout le monde espère maintenant que le bon sens prévaudra (bien que nous ayons vu très peu de bon sens dans le cas des nouveaux directeurs des musées d’État) et que les musées parviendront à un accord et maintiendront l’esprit de coopération qui a fait du programme Un anno ad arte l’un des programmes culturels les plus importants de notre pays.

Avec ses avantages mais aussi ses inconvénients, bien sûr: Un anno ad arte a toujours été blâmé pour la coutume infâme de ne pas séparer les visiteurs du musée des visiteurs de l’exposition. Un choix, dû aux accords avec la billetterie privée, qui servirait à couvrir les coûts énormes de mise en œuvre là où les subventions des sponsors seraient insuffisantes. Mais un choix qui comporte aussi des inconvénients considérables: d’une part, il oblige les visiteurs qui ne s’intéressent qu’aux expositions à faire la même queue que les visiteurs qui ne s’intéressent qu’au musée (et aux Offices et à l’Accademia, l’expérience peut souvent être désagréable), il oblige ceux qui ne s’intéressent pas au musée (et vice versa) à payer de toute façon un billet à tarif majoré, et il ne permet pas d’établir des statistiques fiables. D’un autre côté, il faut dire que Un anno ad arte, depuis sa première édition (en 2006: cette année était son dixième anniversaire), a été un incroyable unicum, parce qu’aucune autre ville d’Italie n’organise un programme de plusieurs expositions, en même temps, d’un tel niveau. Rien que cette année, dans les musées de Florence, nous avons eu l’exposition sur Gerrit van Honthorst, celle sur Piero di Cosimo, et encore Carlo Dolci et les expositions sur Firenze Capitale et Carlo Portelli qui ouvriront dans les mois à venir. Il s’agit souvent d’expositions du plus haut intérêt scientifique, souvent de premières monographiques ou d’expositions de grande valeur populaire: il serait dommage que ce patrimoine disparaisse d’un moment à l’autre.

Nous ne pouvons qu’espérer que l’exposition se poursuivra l’année prochaine: il est évident que réunir trois sujets différents sera beaucoup plus difficile que de travailler dans le cadre d’un seul institut, et surtout il faudra comprendre quelle considération les nouveaux directeurs auront pour les expositions (en espérant qu’ils ne se laisseront pas aller à des opérations triviales de box-office). Profitons donc des dernières expositions de 2015 (nous visiterons prochainement Piero di Cosimo et Carlo Dolci) en espérant, au risque d’être répétitif, que les intérêts de la culture l’emportent sur tout.


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