Miart 2024 : Combien coûtent les œuvres ? Notre sélection de 15 œuvres, avec leurs prix


Combien coûtent les œuvres exposées à Miart 2024 ? Comme d'habitude, nous proposons une sélection de 15 œuvres avec leurs prix, du plus abordable au plus cher.

La 28e édition de Miart, la foire internationale d’art moderne et contemporain de Milan organisée par la Fiera Milano, a ouvert ses portes et, comme il est de coutume depuis quelque temps, à l’occasion des foires d’art contemporain, nous avons demandé à quelques galeries le prix de certaines œuvres intéressantes que nous avons sélectionnées. Constatant une fois de plus que certaines galeries n’aiment pas que les prix de leurs œuvres soient publiés, voici notre sélection de quinze œuvres, chacune avec son prix (ou sa fourchette de prix).

1. Elena Ceretti Stein, Sans titre (al khidir) (2024). Présenté par Ncontemporary. Demande : 3 500 euros + TVA

Elena Ceretti Stein (Milan, 1989) est une artiste pluridisciplinaire italo-israélienne qui crée des installations dans lesquelles elle mélange peinture, sculpture et vidéo. Ses peintures, comme celles exposées ici, qu’elle définit comme des “objets”, sont également le résultat d’une réflexion sur l’installation et se caractérisent par une forte dimension sculpturale et matérielle. Les peintures exposées ont toutes été créées en 2024, mais font partie d’un projet de recherche qui a débuté en 2019 : l’artiste a commencé par créer des peintures complètes, puis les a recouvertes d’une nouvelle peinture qui ne laisse qu’entrevoir ce qui se trouve en dessous. Parfois, elle répète également le processus une troisième fois avec une image supplémentaire. Elena Ceretti Stein creuse ensuite certaines zones de la peinture à l’aide d’un couteau et d’un ciseau, de manière à faire apparaître l’image cachée en dessous, qui réapparaît ensuite pour le spectateur. Cette série de peintures est un espace d’attente, d’immobilité, d’absence et de silence. L’artiste est la seule à connaître les paysages cachés derrière les couches de peinture, mais elle pense que même ce qui ne peut être vu peut être ressenti, remplissant le tableau d’énergie. En peinture, elle mélange des éléments organiques et inorganiques, utilisant des pigments de terre brute dans de l’huile pour créer des couches de couleur. Chaque chose en cache une autre, dans un jeu alchimique sans fin de symboles et de significations profondes qui coexistent sans s’exclure.

Elena Ceretti Stein, Sans titre (al khidir) (2024)
Elena Ceretti Stein, Sans titre (au khidir) (2024 ; huile sur toile, 40 x 40 cm)

2. Alexis Soul-Gray, Un lac gelé : l’acceptation (2024). Présenté par Bel Ami. Demande : 3 500 euros

Le processus artistique d’Alexis Soul-Gray (UK, 1980), qui combine peinture, dessin et collage, permet à l’artiste d’explorer la manière dont l’imagination peut éclairer un chemin à travers la tristesse et la perte. À travers une réflexion approfondie sur les images de la peinture de la Renaissance italienne et les publicités idéalisant la vie de famille que l’on trouve dans les magazines populaires britanniques, Soul-Gray sélectionne des scènes de femmes et d’enfants, optant pour celles qui ont une qualité artificielle, “où la famille est souvent simulée mais d’une certaine manière ressentie”. Ses œuvres prennent forme lorsqu’il dessine des moments troublants qui semblent réels, comme un regard mélancolique ou un geste ludique. Pour aller au-delà de la surface de ces compositions scéniques et stylisées, Soul-Gray efface la façade en frottant, en grattant ou même en utilisant des produits chimiques caustiques tels que l’eau de Javel. Il peint ou réalise des collages sur les figures pour tenter de leur donner une humanité brute et perçante. Ses œuvres deviennent ainsi une immersion dans le monde intérieur, révélant des couches d’émotions et de souvenirs.

Alexis Soul-Gray, Un lac gelé : Acceptation (2024)
Alexis Soul-Gray, A Frozen Lake : Acceptance (2024 ; huile sur panneau, 30 x 20 cm)

3. Robert Brambora, Awrazepam (Robin) (2024). Soumis par Sans titre. Demande : 4 000 euros

Robert Brambora (Halle, 1984) vit et travaille à Berlin. Au cours de l’année écoulée, l’artiste a travaillé sur une série de paysages urbains contemporains inspirés du roman Les villes invisibles d’Italo Calvino. Ces paysages évoquent les sentiments de solitude et d’ennui qu’éprouvent les habitants des villes capitalistes contemporaines. Dans ces œuvres, Brambora dépeint des scènes de villes couvertes de smog pour évoquer les effets du changement climatique ; des incendies, des pluies diluviennes et des scènes apocalyptiques créent une atmosphère de science-fiction et de surréalité. Au-dessus de certains de ces paysages peints flottent des fragments de données éparses et des publicités futuristes générées par l’intelligence artificielle. Ces textes sont appliqués à l’aide de techniques d’impression UV, créant un effet visuel impressionnant qui unit l’homme et la machine.

Robert Brambora, Awrazepam (Robin) (2024)
Robert Brambora, Awrazepam (Robin) (2024 ; huile et gouache sur panneau, 40 x 50 cm)

4. Flaminia Veronesi, Immensa madremamma grande immensa (2023). Présenté par Simondi. Demande : 5 000 euros

Flaminia Veronesi (Milan, 1986) offre un aperçu de la présence féminine dans son univers artistique. Sa vision ne se limite pas à une simple réflexion sur la femme, ni ne se réduit à une recherche strictement féministe, mais se concentre sur l’emblème d’un sentiment de “maternité sociale”, un concept introduit par Maria Montessori. Les figures dessinées par l’artiste incarnent des créatures mutantes qui, tout en conservant les traits du genre féminin dans leur apparence sexuelle, sont perméables à une fluctuation métamorphique qui intègre une conception élargie de l’être humain. Veronesi s’attache ainsi à redéfinir l’idée de “mère” et à dépasser les stéréotypes qui la relèguent exclusivement à la sphère féminine. Son univers artistique est imprégné de références visuelles, théoriques et conceptuelles qui oscillent entre le réel et le fantastique, le passé, le présent et le futur. L’artiste mêle théories féministes, références à l’histoire de l’art et intuitions personnelles, grâce à sa sensibilité de “chamane moderne”, selon sa propre définition, se posant comme une sorte de messagère de Pacha Mama, l’âme mère de la Terre. Les coûts de Flaminia Veronesi vont de 2 000 euros pour les petites aquarelles (56 x 38) à 7 200 euros pour la sculpture en céramique Mother Earth.

Flaminia Veronesi, Immense Big Mother (2023)
Flaminia Veronesi, Immense Big Mother
Earth
(2023 ; aquarelle sur papier, 150 x 100 cm)

5. Anaïs Horn, Les fenêtres (2022-2024). Présenté par MLZ Art Dep. Demande : 6 800 euros

Les œuvres particulières... avec des rideaux constituent le nouveau projet solo de l’artiste autrichienne Anaïs Horn (née à Graz, vit et travaille à Paris), intitulé The Windows, qui a été créé pendant sa résidence à l’International Studio & Curatorial Program à New York en 2022 et développé à Paris. Les œuvres exposées prennent la forme de fenêtres, qui deviennent ici des lieux d’imagination et la frontière entre le public et le privé, entre l’espace intérieur et extérieur. S’inspirant d’images de drones, les images ont été transférées sur du verre acrylique transparent et encadrées avec des cadres en aluminium ; elles sont ensuite recouvertes de rideaux de soie peints à la main et montés sur des tringles à rideaux en aluminium. Ornés de pierres précieuses et de glands, ils agissent comme une protection contre les malveillances extérieures. Anaïs Horn crée des environnements intimes, souvent spécifiques à un site, dans lesquels des récits autobiographiques ou d’autres récits féminins visent à déclencher des réflexions sur le présent et sur la manière dont les souvenirs personnels sont liés à des objets et à des espaces. L’œuvre d’Anaïs Horn est dédiée à Joséphine Hopper, l’épouse du célèbre artiste américain : la combinaison de points de vue non conventionnels et de tissus délicats transmet un sentiment de solitude, faisant écho à la mélancolie des paysages urbains de Hopper.

Anaïs Horn, Les fenêtres (2022-2024)
Anaïs Horn, The Windows (2022-2024 ; impression numérique sur verre acrylique, rideau, pierre, barre de fer, 80 x 50 cm). Photo : The Knack Studio

6. Amélie Peace, Will you fit in (2023). Présenté par C+ N Gallery CANEPANERI. Demande : 10 000 euros

L’artiste française Amélie Peace (Paris, 1997) se concentre dans ses peintures de différentes tailles sur l’expérience du toucher et le besoin humain de connexion physique, dépeignant des moments qui sont censés être à la frontière entre la tendresse et la cruauté. Ses tableaux sont des dialogues psychophysiques qui visent à explorer les expériences émotionnelles, sexuelles et liées au genre. Ses personnages, souvent entrelacés, donnent une impression de dépendance physique, comme si ses figures partageaient un corps, soulignant comment chaque échange avec une autre personne modifie la perception que l’on a de son propre corps. Les motifs récurrents sont les mains qui guident le spectateur à travers les récits complexes décrits dans ses œuvres. L’intensité de la couleur qui caractérise toutes ses peintures amplifie ces thèmes : ce que signifie parler sans mots et le pouvoir que l’on peut trouver dans le langage silencieux du geste. Peace dépeint essentiellement la complexité des émotions humaines.

Amélie Peace, Serez-vous à votre place (2023)
Amélie Peace, Will you fit
in
(2023 ; acrylique sur toile, 150 x 140 cm)

7. Katlego Tlabela, C.R.E.A.M I (2022). Présenté par OSART GALLERY. Demande : 11 000 euros

Katlego Tlabela (Pretoria, 1993) a toujours consacré son attention à des processus techniques et créatifs multidisciplinaires, explorant la peinture, le son, la photographie et les installations sculpturales en trouvant des moyens innovants d’intégrer des éléments liés à l’impression dans chacune de ses disciplines. Ses intérêts artistiques vont de la dynamique sociale et politique complexe de l’Afrique du Sud post-apartheid au paysage africain et aux États-Unis d’Amérique. Ses œuvres abordent les thèmes de la résistance, de la protestation, du dialogue sur la race et des manières positives de représenter le corps et l’expérience noirs, en réinterprétant souvent l’histoire et en la reliant à des événements contemporains. Depuis 2020, sa pratique artistique se concentre exclusivement sur la peinture, dépeignant des scènes fictives mais réalistes qui ont pour sujet l’élite noire. Dans ses œuvres, Tlabela rend souvent hommage à des artistes noirs historiquement importants, créant ainsi un dialogue entre le passé et le présent.

Katlego Tlabela, C.R.E.A.M I (2022)
Katlego Tlabela, C.R.E.A.M I (2022 ; acrylique, encre, carton mousse et collage sur toile, 91 × 91 cm)

8. Thandiwe Muriu, A cicle of joy (2024). Présenté par la galerie 193. Demande : œuvres de la série CAMO 13 000 € à 17 000 €.

L’artiste kenyane Thandiwe Muriu (Nairobi, 1990) nous emmène dans un voyage profond dans le monde des femmes de l’Afrique contemporaine, en réinterprétant le portrait africain. Ses œuvres, inspirées des couvertures des grands magazines de mode et de la riche histoire culturelle du Kenya, se veulent un hymne à la beauté naturelle des femmes auxquelles il s’identifie. Utilisant des tissus aux motifs saisissants et complexes, qui évoquent souvent les textiles traditionnels de différentes cultures africaines, Muriu photographie ses sujets en les faisant émerger de fonds vibrants qui créent des illusions hypnotiques. À travers sa série CAMO (à laquelle appartient également l’œuvre A cicle of joy), Thandiwe souhaite célébrer son héritage africain et aborder des questions cruciales telles que l’identité et la perception de soi. Ses œuvres prônent l’acceptation et l’amour du quotidien des habitants de Nairobi et, plus largement, de toute l’Afrique.

Thandiwe Muriu, CAMO (2024)
Thandiwe Muriu, A cicle of joy (2024 ; photographies, 100 x 150 cm)

9. Mauro Reggiani, Composition (1955). Présenté par Cardelli & Fontana. Demande : 16 000 euros + TVA

Cardelli & Fontana a présenté à Miart plusieurs des principaux artistes contemporains de la galerie, comme Beatrice Meoni et Mirko Baricchi, ainsi qu’une sélection de l’abstractionnisme géométrique italien des années 1950 et 1960, un secteur dans lequel la galerie Sarzana s’est spécialisée. Parmi les œuvres exposées sur le stand figure une composition de moyen format de Mauro Reggiani (Nonantola, 1897 - Milan, 1980), l’un des premiers abstractionnistes italiens, signataire, dans les années 1930, du premier manifeste de l’abstractionnisme. L’œuvre présentée par Cardelli & Fontana date de 1955 : l’année suivante, la Biennale de Venise consacrait une salle personnelle à Reggiani. La galerie est l’une des rares à afficher publiquement les prix des œuvres sur son stand.

Mauro Reggiani, Composition (1955)
Mauro Reggiani, Composition (1955 ; huile sur toile, 50 x 60 cm)

10. Giosetta Fioroni, Lux calme et volupté (1996). Présenté par Marcorossi artecontemporanea. Demande 25 000 euros

Giosetta Fioroni (Rome, 1932), l’une des plus grandes artistes vivantes de la seconde moitié du XXe siècle, n’a certainement plus besoin d’être présentée. Issue d’une famille d’artistes, Giosetta Fioroni est l’une des artistes les plus éclectiques : au cours de sa carrière, elle est passée de l’argenterie aux toiles et aux dessins, en passant par des expériences avec la photographie et la céramique. C’est dans les années 1990 que l’artiste rencontre la céramique lorsque, grâce à Davide Servadei, héritier de l’historique Bottega Gatti de Faenza, elle commence à créer des cycles d’œuvres : les Teatrini, les Case, les Scatole magiche, les Formelle, les Steli, les Cani, les 100 alberi exposés à la Galleria Comunale d’Arte Moderna de Rome, et les Abiti. Définies par elle-même comme des œuvres hyper-picturales en raison de son choix de mélanger des engobes avec des majoliques irisées et des glaçures de troisième cuisson, les céramiques de Giosetta présentent une cohésion intime entre la forme et la couleur et font coexister le rêve, le conte de fées et l’attrait littéraire. Les céramiques présentées ici dans une exposition personnelle ont été réalisées par l’artiste à la Bottega Gatti et sont des œuvres rares que la galerie a collectionnées au fil du temps. Ce Teatrino s’inspire d’une œuvre éponyme de Matisse.

Giosetta Fioroni, Lux calme et volupte (1996)
Giosetta Fioroni, Lux calme et volupté (1996 ; céramique)

11. Fabrizio Plessi, Fire, T125 (2020). Présenté par Tornabuoni Arte. Demande : 30 000 euros

Fabrizio Plessi (Reggio Emili, 1940) est un artiste qui s’intéresse à l’interaction entre la technologie et la matière, traitant cette dernière comme un sculpteur le ferait avec du marbre. Figure de proue de l’art vidéo italien, il s’est distingué en étant le premier à transformer l’écran de télévision en un véritable support artistique, où coulent des flots d’eau et de feu numérique inarrêtables depuis 1974, date à laquelle il a créé sa première installation vidéo. Dans ses projets, la vidéo fusionne avec l’architecture et les matériaux primaires tels que le charbon, le bois, le marbre, le travertin et le fer. À travers ses œuvres, Plessi explore la fluidité de l’eau, son pouvoir qui transcende les limites tangibles de l’œuvre d’art, la lueur de l’éclair qui perce l’obscurité de la nuit et l’incandescence du feu. Ses installations in situ, conçues pour des espaces anciens, gothiques, Renaissance et monumentaux tels que la place Saint-Marc à Venise, la vallée des temples à Agrigente et la Sala dei Giganti du Palazzo Te à Mantoue, témoignent de son profond respect pour le classicisme, confirmé également par les scénographies électroniques qu’il a créées.

Fabrizio Plessi, feu, T125 (2020)
Fabrizio Plessi, Fuoco, T125 (2020 ; vidéo, 97 x 57 cm)

12. David Tremlett, Form and rhythm (2015) et Graphite#6 (2024). Présenté par la galerie Antonio Verolino. Demande : Form and rhythm 50 000 €, Graphite#6 28 000 €.

Originaire de Cornouailles, David Tremlett (Dartford, 1945) est un artiste qui travaille avec différents médias : il a créé des installations, des sculptures, des dessins ; son intervention permanente dans les Langhe à la chapelle Barolo est bien connue. Mais il a également réalisé des tapisseries et des tapis, comme ceux qui sont exposés ici. “Le projet pour la galerie Antonio Verolino a commencé début 2015 avec une proposition de tapisserie, qui a été suivie d’une proposition de tapis. La tapisserie serait réalisée chez Felletin, Aubuson, France, fondée en 1867, qui a travaillé au fil des ans avec des artistes tels que Pablo Picasso, Le Corbusier, Alexander Calder, Victor Vasarely, Fernand Legér, Sonia et Robert Delaunay, Josef Albers, et plus récemment avec Fernando Botero, Etel Adnan et Beatriz Milhazes. Le tapis, quant à lui, a été noué à la main au Pakistan. J’ai passé les mois suivants à esquisser idée après idée sur le papier, jusqu’à ce que j’aie terminé quatre dessins de tapisserie et quatre dessins de tapis”, explique l’artiste.

David Tremlett, Tapisserie et tapis (2015-2016)
David Tremlett, Form and rhythm (2015 ; tapisserie en laine tissée à la main, 1/3, 280 x 280 cm) et Graphite#6 (2024 ; tapis en laine noué à la main, fabriqué au Pakistan, 250 x 250 cm)
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13. Etel Adnan, Hovering 3 (2020). Présenté par la Galerie Lelong & Co. Demande : 140 000 euros

Grand essayiste, poète et artiste visuel, Etel Adnan (Beyrouth, 1925 - Paris, 2021) a embrassé un large éventail de médias tout au long de sa carrière artistique, y compris la peinture, le dessin, les tapisseries, le film, la céramique et les livres d’artiste. Ce qui a inspiré son écriture, puis son œuvre, c’est le paysage, son histoire et la réponse émotionnelle et physique qu’il y a apportée. Pour Adnan, le paysage est mêlé à la mémoire, en particulier le sentiment que l’on éprouve lors d’un déménagement. Née et élevée au Liban, elle a vécu, étudié et travaillé en France et en Californie tout au long de sa vie. L’œuvre exposée est une composition abstraite composée de carrés de différentes couleurs que l’artiste a créés en appliquant directement la peinture sur la toile.

Etel Adnan, Hovering 3 (2020)
Etel Adnan, Hovering 3 (2020 ; huile sur toile, 41,3 x 33,7 cm)

14. Francis Alÿs, Sans titre (Baños Ecuador, México, D.F.) (1990). Présenté par la Galerie Peter Kilchmann. Demande : à partir de 200.000 euros

Francis Alÿs (Anvers, 1959) aborde des thèmes qui se concentrent principalement sur les modèles des sites urbains et la dynamique politique des zones de conflit. À travers la narration poétique, il examine le modernisme en Amérique latine et les zones frontalières affectées par les tensions politiques, questionnant la pertinence des actes poétiques dans des contextes aussi complexes. Alÿs part d’actions simples, réalisées par lui-même ou par d’autres, qu’il documente à l’aide de divers médias. Ses œuvres ressemblent souvent à des documents ou à des traces d’une pratique artistique, utilisant la vidéo, le film, les cartes postales, la peinture et le dessin. Dans la répétition et la transmission continue de ses œuvres, l’artiste tente de créer un récit plus large, cherchant à matérialiser un épisode manquant ou à approfondir le sens de ce qui a été créé. Ce qui rend la pratique de l’artiste si convaincante, c’est sa capacité à aborder des questions politiques complexes par le biais d’actes poétiques, transformant son art en une forme d’exploration et de réflexion sur la société contemporaine.

Francis Alys, Sans titre (Baños Ecuador, México, D.F.) (1990)
Francis Alys, Sans titre (Baños Ecuador, México, D.F.) (1990 ; huile et encaustique sur toile, 18 x 24 cm)

15. Ai Weiwei, Know Thyself (2022). Présenté par Galleria Continua. Demande : 300 000 euros

Ai Weiwei (Pékin, 1957) a vécu aux États-Unis pendant une période significative à partir de 1981, puis s’est installé à New York pendant dix ans. Pendant son séjour à New York, il a été profondément impressionné par les œuvres d’artistes tels qu’Andy Warhol et Marcel Duchamp. Par son art, Ai Weiwei est devenu un porte-parole des droits de l’homme et un défenseur de la liberté d’expression. Grâce à son instinct provocateur, il parvient à naviguer entre la politique, l’activisme et la recherche artistique, devenant ainsi l’un des principaux symboles de la lutte pour la liberté d’expression en Chine et dans le monde. Ses œuvres d’art, qui vont des installations aux vidéos, de la photographie à la sculpture, reflètent l’histoire ancienne de la Chine ainsi que des contextes modernes. Ai Weiwei aime superposer le contemporain à l’ancien, le futur au présent, en utilisant des techniques, des images et des métaphores traditionnelles de la culture chinoise. Son principal objectif est de mettre en évidence les contradictions sociales entre l’individu et la communauté dans le monde contemporain, en offrant un regard critique et profond sur la société à travers son art.

Ai Weiwei, Know Thyself (2022)
Ai Weiwei, Know Thyself (2022 ; briques Lego sur aluminium, 192,5 x 192,5 cm)

15+1 : Lucio Fontana, Concept spatial, Attente (1963-1964). Présentée par Artemisia Fine Art. Demande : 2 000 000 € à 2 500 000 € / 2 800 000 €.

Voici peut-être l’œuvre la plus chère de la foire. Lucio Fontana (Rosario, 1899 - Comabbio, 1968) est l’auteur d’un art fondé sur la fusion du temps et de l’espace. Transcendant les frontières traditionnelles entre l’architecture, la sculpture et la peinture, Fontana a produit des œuvres qui impliquent le spectateur dans des expériences émotionnelles, ouvrant de nouvelles voies de recherche dans l’art contemporain. Concetto Spaziale, Attesa fait partie de la série Tagli, un cycle d’œuvres qui occupe une place prépondérante dans le corpus artistique de Fontana et coïncide avec sa pleine maturité artistique. Réalisées à l’aide d’un cutter Stanley, les Tagli présentent des fentes verticales qui traversent la surface de l’œuvre, créant des ouvertures centrales uniques ou des séquences rythmiques de coupes multiples. Chaque fente révèle sa propre identité et peut varier dans son degré de convexité. L’approche de la sculpture et de la peinture de Fontana a donc profondément influencé les générations suivantes d’artistes, contribuant à redéfinir les limites de l’expression artistique et à explorer la relation entre la matière et le vide, la forme et l’espace.

Lucio Fontana, Concept spatial, Attente (1963-1964)
Lucio Fontana, Spatial Concept, Waiting (1963-1964 ; peinture à l’eau sur toile)

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