Du 20 au 23 septembre 2025, le Palazzo Barberini, qui abrite les galeries nationales d’art ancien, accueillera la deuxième édition d’Art and Collecting in Rome. Parmi les protagonistes de l’événement, la Galleria Longari Arte de Milan présentera, au stand 49, une sélection d’œuvres couvrant différentes époques et langues, avec pour fil conducteur la capacité de restaurer, à travers des visages et des figures, un dialogue intemporel entre le passé et le présent.
Parmi les principales pièces, une tête de femme attribuée à un mystérieux sculpteur du milieu du XVe siècle. L’œuvre, qui pourrait représenter une sibylle en raison de l’absence d’éléments religieux, est née dans la région de l’Adriatique, dans des centres mineurs mais vivants par rapport aux grands ateliers florentins de Donatello et de Ghiberti. C’est là, dans les dernières décennies de la période gothique et au seuil de la Renaissance, que l’on expérimente des langages nouveaux et surprenants. C’est du sculpteur dalmate Niccolò di Giovanni Fiorentino qu’émerge ce visage énigmatique qui conserve les souvenirs de l’antique réinterprétés dans une tonalité moderne. La pureté des traits s’allie au mouvement dynamique de la chevelure, dans une synthèse expressive qui confère à la sculpture une intensité poétique rare et fascinante.
Cette image d’abstraction est flanquée, dans un contraste saisissant, d’une autre tête féminine à l’énergie vibrante. Fragment probable d’une décoration du XVIIe siècle, elle rappelle, dans sa pose tournée vers le haut, les modèles de Pietro da Cortona, avec des références évidentes au Martyre de sainte Martine, aujourd’hui conservé à la Pinacothèque de Sienne, mais destiné à l’origine à l’église de San Francesco. La force de l’influence de Cortona se traduit par une tradition raffinée de la mosaïque qui a connu un grand développement au XVIIe siècle entre Sienne et Rome, donnant à l’œuvre une intensité narrative et un raffinement technique.
Non moins importante est la présence d’une œuvre rare de Francesco Cavazzoni (Bologne, 1559 - 1612), peintre actif à Bologne dans la seconde moitié du XVIe siècle. Les Marie au Golgotha condensent la douleur universelle en une scène intime, destinée à la dévotion privée. Cavazzoni, qui fut également l’auteur de grandes commandes publiques comme la monumentale Crucifixion de l’église Santa Cecilia, aujourd’hui conservée à la Pinacoteca Nazionale de Bologne, est ici confronté à un petit format de très grande qualité. Le rendu émaillé et la luminosité des contrastes révèlent son attention aux modèles nordiques et flamands, transposés grâce à la présence dans la ville de maîtres tels que Denijs Calvaert. Ce qui rend l’œuvre encore plus précieuse, c’est le cadre original, un objet raffiné en ébène enrichi d’inserts en agate, cornaline, lapis-lazuli, porphyre et jaspe de Sicile, avec une frise en bronze doré qui témoigne du statut très élevé du commanditaire.
À côté de cette peinture se trouve un autre exemple extraordinaire de dévotion privée, le Miracle de sainte Dorothée. Il s’agit d’une peinture sur verre, une technique rare et complexe ancrée dans la tradition vénitienne du milieu du XVIe siècle. L’œuvre, placée dans un cadre doré et microbillé de l’époque, avec des inserts en verre aux angles, est une petite vision de lumière et de couleur, capable de restituer la suggestion d’une pratique artistique qui alliait l’intimité de la prière domestique au raffinement de l’expérimentation technique.
L’itinéraire proposé par Longari Arte se poursuit avec deux terres cuites raffinées de Giuseppe Mazzuoli il Vecchio (Volterra, 1644 - Rome, 1725), l’un des plus importants sculpteurs siennois du XVIIe siècle. Formé à Rome, où il travailla toute sa vie au service de grands mécènes tels que le cardinal Chigi et la famille Rospigliosi Pallavicini, Mazzuoli interpréta habilement la tradition plastique baroque, restituant dans ses terres cuites une intensité narrative qui anticipe la monumentalité des grandes œuvres de marbre. Ces œuvres, conçues pour la dévotion privée, témoignent du dialogue constant entre petites et grandes œuvres qui caractérise l’activité du sculpteur.
Deux autres terres cuites, en revanche, ont le caractère de modèles préparatoires pour des œuvres de grande envergure. La première est celle réalisée par Innocenzo Spinazzi (Rome, 1726 - Florence, 1798) comme modèle pour la statue en marbre de saint Joseph Calasanz, sculptée en 1755 et placée dans la basilique Saint-Pierre de Rome, le long de la nef centrale, à la hauteur du transept droit. Le second est un groupe mythologique attribué à Jacob Sigisbert Adam (Nancy, 1670 - 1747), peut-être jamais traduit en marbre. La famille Adam, originaire de Nancy, constitue l’une des plus grandes dynasties de sculpteurs français du XVIIIe siècle. Formés en Lorraine, les membres de la famille mettent leur talent au service de grands mécènes européens, participant à des projets d’envergure et diffusant un langage sculptural oscillant entre classicisme et baroque mature.
Parmi les œuvres les plus attendues présentées sur le stand de la galerie figure le buste d’Alexandre le Grand modelé en 1819 par le sculpteur d’Ascoli Domenico Paci (Ascoli Piceno, 1785 - 1863). Formé à Rome, Paci était un grand admirateur d’Antonio Canova et a assimilé du maître le goût néoclassique combiné à une attention particulière pour le rendu idéalisé des visages. Le buste représente le chef macédonien dans un style solennel et idéalisé : le visage est légèrement relevé, exprimant la fermeté et la détermination. Le casque surmonté d’un dragon, avec ses ombres profondes, contraste avec la pureté lumineuse des traits, dans une synthèse qui réinterprète les modèles antiques et de la Renaissance. Parmi les sources figuratives qui ont inspiré Paci, citons le buste d’Alexandre en Apollon des musées du Capitole et les représentations de la vie du souverain macédonien réalisées au XVIe siècle par des artistes tels que Raphaël et Perin del Vaga. L’œuvre est donc chargée d’une aura mythique, fusionnant la tradition classique et l’esprit néoclassique dans une image saisissante.
La participation de Longari à la foire représente non seulement la continuité d’une longue tradition de présence dans les principaux événements du marché de l’antiquité et de l’art, mais aussi l’occasion de présenter au public un noyau d’œuvres couvrant cinq siècles d’histoire de l’art, du XVe au début du XIXe siècle. La galerie, qui depuis trois générations se consacre à la recherche, à l’étude et à la valorisation du patrimoine italien, confirme avec cette sélection sa vocation de collectionneur important.
Le stand 49 du Palazzo Barberini deviendra donc, pendant quatre jours, un espace dans lequel le public pourra rencontrer des visages et des images qui traversent les siècles, en restituant la mémoire d’un passé artistique qui continue d’interroger le présent.
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Longari Arte présente des œuvres rares à la foire Arte e Collezionismo de Rome |
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