Unesco, la zone tampon du site de Pompéi-Herculanum-Torre Annunziata étendue après un processus de dix ans

Le Comité du patrimoine mondial a approuvé la proposition d’ extension de la zone tampon du site UNESCO “Zones archéologiques de Pompéi, Herculanum et Torre Annunziata”, au terme d’un processus qui a duré une dizaine d’années.

Dix communes sont concernées et gravitent sur le territoire de la nouvelle zone tampon, qui couvre désormais unesuperficie totale de 17,26 kilomètres carrés et comprend Portici, Herculanum, Torre del Greco, Torre Annunziata, Boscoreale, Boscotrecase, Terzigno Trecase, Pompéi et Castellammare di Stabia.

La proposition approuvée a été faite en 2021 et sa formulation découle du travail coordonné mené par le Parc archéologique de Pompéi et le Parc archéologique d’Herculanum, en synergie avec le Bureau de l’UNESCO du ministère de la Culture. Le nouveau périmètre de la zone tampon tient compte d’une série de demandes et de suggestions formulées par le Comité du patrimoine mondial, et découle de l’intention commune de renforcer les stratégies de protection du site en série et d’inspirer les activités de réaménagement et de régénération des territoires environnants. La protection du paysage et des vues depuis et sur les sites archéologiques est au cœur de la proposition présentée par le ministère.

Entre-temps, la zone a fait l’objet d’un plan stratégique dont les objectifs sont de renforcer l’attractivité touristique de la zone, d’améliorer l’accessibilité des sites culturels, de restaurer les paysages dégradés et compromis, et de régénérer les villes. Pour la mise en œuvre du plan stratégique en 2022, le contrat de développement institutionnel (CIS) “Vésuve-Pompéii-Naples” a été signé. Il prévoit le financement de vingt projets pour un total de 156 millions d’euros et quatorze interventions supplémentaires, jugées hautement prioritaires par le ministère de la Culture et financées directement pour un total de plus de 70 millions d’euros.

Actuellement, le plan de gestion du site UNESCO est en cours de rédaction et de mise à jour, orienté vers une gouvernance participative par le biais d’accords avec les autorités locales, de partenariats avec des entités privées, des associations, des fondations et des entreprises, impliquant activement les citoyens qui sont appelés à protéger et à mettre en valeur le patrimoine inestimable de ce lieu.

“L’approbation par l’UNESCO de l’extension de la zone tampon Pompei-Ercolano-Torre Annunziata est un résultat important et la réalisation d’un objectif fondamental dans la voie de la valorisation continue, de la protection et du développement durable d’une zone riche en témoignages historiques extraordinaires ayant la valeur universelle d’un site du patrimoine mondial”, a déclaré le ministre de la culture, Gennaro Sangiuliano. “Il s’agit d’une confirmation de la clairvoyance du projet, qui reçoit maintenant un nouvel élan vers la réalisation de la grande zone archéologique qui dépasse les frontières des villes individuelles pour les réunir en un grand site unique. Mes remerciements pour le travail accompli vont aux maires des communes concernées, aux directeurs des parcs archéologiques de Pompéi et d’Herculanum, Gabriel Zuchtriegel et Francesco Sirano, au bureau du ministère de l’UNESCO et à tous ceux qui se sont engagés. Aujourd’hui, grâce au financement du ”Contrat de développement institutionnel Vésuve-Pompéii-Naples“ et aux fonds supplémentaires mis à disposition par le ministère, il est temps de mettre en œuvre les projets qui apporteront davantage de sève et de croissance à l’ensemble de la zone”.

“Nous sommes ravis d’être parvenus à ce succès, fruit d’un travail d’équipe pour lequel je remercie le ministère de la culture, la Great Pompeii Unit et nos collègues d’Herculanum”, a déclaré le directeur du parc archéologique de Pompéi, Gabriel Zuchtriegel. Avec la nouvelle zone tampon, notre vision du “Grand Pompéi”, un réseau de sites dans lequel nous investirons plus de 230 millions d’euros dans les années à venir, trouve enfin un cadre institutionnel approprié qui réunit autour d’une table les principaux acteurs de la région. Aujourd’hui, nous avons la possibilité, grâce aussi à la technologie numérique, de faire des sites autour de Pompéi un grand parc diffus qui permette aux visiteurs de découvrir une région riche en culture et en traditions, et c’est notre priorité".

“On ne peut que se féliciter de cette approbation, qui apparaît comme une nette amélioration par rapport à l’approche héritée de l’inscription du site au patrimoine mondial”, a ajouté le directeur du parc archéologique d’Herculanum, Francesco Sirano. “La proposition découle du désir de partager et de promouvoir la reconnaissance commune de la relation merveilleuse et unique entre l’ancienne ville d’Herculanum, le territoire et les communautés environnantes, en ouvrant la perspective vers les richesses culturelles et paysagères au pied du volcan qui cartographient l’histoire de ce lieu avant et après l’éruption de 79 après J.-C.. J’espère que cette zone tampon nous permettra également de progresser dans le travail d’implication et de sensibilisation que nous réalisons grâce au partenariat public-privé de plus de 20 ans avec l’institut philanthropique Packard Humanities : l’ancienne Herculanum n’est pas une île dans la mer du passé et des temps lointains, mais fait partie d’un paysage vivant avec de nombreuses couches d’histoire, de culture, de vies et de personnalités humaines”.

Photo de Carlo Pelagalli

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