Arcangelo Sassolino apporte sa sculpture vivante au festival de musique de Lerici


Du 25 juillet au 8 août à la Villa Marigola, le Lerici Music Festival présente "Fratture Armoniche", une exposition personnelle d'Arcangelo Sassolino, organisée par Carlo Orsini. Un parcours intermédial entre le son, l'image et le mouvement, en dialogue avec le programme musical du festival.

Dans le cadre de la neuvième édition du Lerici Music Festival, la Villa Marigola accueillera, du 25 juillet au 8 août 2025, Fratture Armoniche, une exposition personnelle d’Arcangelo Sassolino, organisée par Carlo Orsini et réalisée en collaboration avec la GalleriaContinua. Le projet d’exposition s’inscrit dans le cadre du programme Musique, Image, Mouvement, thème central de l’édition 2025 du Festival, et représente le deuxième rendez-vous avec l’art contemporain au sein de l’événement musical.

Fratture Armoniche propose une réflexion sur les relations entre l’image, le son et le mouvement, sans qu’aucune des composantes ne l’emporte sur l’autre. Le parcours se développe à travers une dizaine d’œuvres, dont des installations et des œuvres graphiques, disposées dans les espaces intérieurs et extérieurs de la Villa Marigola, lieu historique du Festival et lieu choisi pour accueillir cette recherche intermédiale. Le but de l’exposition n’est pas d’offrir une synthèse unitaire des langages artistiques, ni d’aspirer à l’idéal de la gesamtkunstwerk, l’œuvre d’art totale, mais plutôt d’activer un dialogue dynamique entre le son et l’image, dans lequel la perception du spectateur oscille continuellement entre la réalité visuelle et la suggestion sonore.

Le projet artistique est développé à partir de la pensée de Dave Higgins, un représentant du groupe Fluxus, qui a formulé la notion d’intermédia comme base théorique pour guider la sélection des œuvres et la structure conceptuelle de l’intervention comme “un terme non prescriptif (...) mais une possibilité partout où il y a un désir de fusionner deux ou plusieurs médias”.

Arcangelo Sassolino, Small Animism (2011 ; acier inoxydable, turbine, PLC, 300 x 400 x 200 cm). Photo : Altrospazio
Arcangelo Sassolino, Piccolo animismo (2011 ; acier inoxydable, turbine, PLC, 300 x 400 x 200 cm). Photo : Altrospazio

Les œuvres de Sassolino s’inscrivent dans ce contexte en tant que résultats d’une recherche sculpturale personnelle qui combine l’art et la physique. L’artiste est connu pour son utilisation de matériaux industriels, souvent poussés à la limite de leurs possibilités structurelles, afin de mettre en évidence des conditions de tension, de fragilité et de risque. Dans ses installations, le matériau semble adopter un comportement presque performatif, restituant visuellement des états de suspension ou d’effondrement. Le son, généré ou évoqué par ces dynamiques physiques, devient à son tour un élément structurel de l’œuvre, contribuant à une lecture qui implique simultanément l’œil et l’oreille du spectateur.

L’exposition propose ainsi une expérience dans laquelle l’environnement de la Villa Marigola devient partie intégrante du projet, activant des relations perceptives et spatiales. Les œuvres dialoguent avec l’architecture et le paysage environnants, amplifiant l’effet de distanciation qui caractérise la pratique de Sassolino. Chaque installation devient un point de friction entre le naturel et l’artificiel, l’équilibre et l’affaissement, le silence et la résonance.

Le travail de l’artiste de Vicence a été reconnu internationalement pour l’originalité avec laquelle il parvient à combiner la dimension esthétique et l’expérimentation mécanique. L’attention qu’il porte à la technologie et à l’ingénierie est fonctionnelle à une réflexion plus large sur la condition humaine et n’est jamais une fin en soi. L’imprévisibilité de ses installations, la possibilité concrète d’une panne ou d’une transformation soudaine de la matière, deviennent une métaphore de l’instabilité qui accompagne l’existence. En ce sens, la notion d’échec est considérée comme un élément constitutif et incontournable du processus artistique.

Arcangelo Sassolino. Crédits : Ginevra Formentini
Arcangelo Sassolino. Crédits : Ginevra Formentini

Parallèlement à l’exposition, le Lerici Music Festival propose un cycle de conversations matinales consacrées au thème de la relation entre le son, l’image et le mouvement dans l’art et la musique. Ces rencontres, programmées entre la fin du mois de juillet et le début du mois d’août, sont conçues pour impliquer différents publics, dans le but de favoriser une compréhension plus large des langages contemporains. Des visites guidées de l’exposition seront également organisées en dehors des soirées du Festival, avec la possibilité d’organiser des visites spécifiques pour les groupes.

Fratture Armoniche sera accompagnée de la publication d’un catalogue en édition limitée, tiré à cent exemplaires. Le volume, conçu comme un objet d’artiste, présente une couverture en métal gravée par Sassolino lui-même et un insert en acier, capable de produire des sons par le mouvement. Le choix éditorial vise à prolonger l’expérience de l’exposition au-delà de l’espace physique, tout en conservant intacte la dimension sensorielle qui caractérise l’ensemble du projet.

L’inauguration publique de l’exposition est prévue le jeudi 24 juillet à 18 heures, précédée d’une avant-première pour la presse à 11 heures. À l’occasion de la soirée d’inauguration, la terrasse panoramique de la Villa Marigola accueillera le concert Una sera a Hollywood : la magia della musica nel cinema, à partir de 20 h 30. Le programme comprend des morceaux connus de la tradition cinématographique américaine, interprétés par la soprano Melinda Hughes, le baryton Rodney Earl Clarke et le LMF Quartet.

Notes sur l’artiste

Né à Montecchio Maggiore en 1967, Arcangelo Sassolino vit et travaille à Vicence. Sa pratique artistique découle de la rencontre entre l’art et la physique, avec un intérêt constant pour la mécanique et la technologie. En utilisant des forces telles que la pression, la chaleur, l’accélération et la gravité, Sassolino pousse la matière à la limite, explorant ses seuils de résistance. Ses œuvres, souvent réalisées à partir de matériaux industriels, se traduisent par des machines qui donnent vie à des performances inorganiques. Ces dispositifs mettent en scène la tension, le risque et l’effondrement comme partie intégrante de l’expérience. La sculpture devient ainsi un champ de forces instables, où l’échec est toujours une possibilité réelle, une métaphore de la fragilité humaine.

Il a exposé dans des institutions telles que le Museum of Old and New Art (Hobart), le Contemporary Art Museum (St. Louis), le Palais de Tokyo (Paris), le Frankfurter Kunstverein, le Museo MACRO (Rome), la Villa Medici (Rome), Z33 (Hasselt), et dans des galeries telles que Galleria Continua, Galleria dello Scudo et Repetto Gallery.

Ses œuvres ont été présentées à la Biennale d’art de Venise (pavillon de Malte et exposition internationale d’architecture), à la Biennale d’art islamique de Djedda, à la Fondation Carmignac (Porquerolles), au Grand Palais (Paris), au Kunstmuseum de Bonn, au musée Tinguely, à la Peggy Guggenheim Collection, au ZKM (Karlsruhe), au MART (Rovereto) et dans de nombreux autres lieux d’exposition internationaux.

Arcangelo Sassolino apporte sa sculpture vivante au festival de musique de Lerici
Arcangelo Sassolino apporte sa sculpture vivante au festival de musique de Lerici


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