Bologne, l'exposition Bertozzi&Casoni et Giorgio Morandi à la Galleria d'Arte Maggiore


Du 15 janvier au 31 mai 2022, la Galleria d'Arte Maggiore g.a.m. de Bologne expose les œuvres d'un grand maître du XXe siècle, Giorgio Morandi, et du grand duo de céramistes Bertozzi&Casoni, qui rendent hommage à Morandi.

Du 15 janvier au 31 mai 2022, la Galleria d’Arte Maggiore g.a.m. de Bologne accueillera une double exposition, Less is more, qui mettra en regard les œuvres d’un grand maître du XXe siècle, Giorgio Morandi, et d’un grand duo de l’art contemporain, Bertozzi & Casoni. Le duo, composé de Giampaolo Bertozzi et Stefano Dal Monte Casoni, a fait ses débuts à la Galleria d’Arte Maggiore dans les années 1980 et, après avoir connu le succès dans le monde entier, il revient aujourd’hui exposer à la galerie de Bologne. Le thème principal de l’exposition est l’hommage à Giorgio Morandi, présenté à la fois avec une sélection de “Fleurs” et de “Paysages” du maître, et avec de véritables “d’aprés Morandi” que le duo Bertozzi & Casoni a créés en interprétant et en filtrant la leçon de Morandi à travers la céramique, leur médium de prédilection. Dans ces œuvres de Bertozzi & Casoni, non seulement la palette lumineuse devient pastel, mais leur recherche sur la vanité et l’éphémère (qu’ils ont toujours menée à travers des instantanés de la flore et de la faune et des restes de la civilisation de consommation) concerne également les fleurs de Morandi qui, selon leur interprétation, cachent une présence de vie avec des couleurs changeantes parmi les pétales : de petits insectes prêts à se transformer en un rébus ambigu, qui laisse la porte ouverte à plusieurs réponses. Ce que Giorgio Morandi a poursuivi tout au long de sa vie, c’est une recherche picturale menée sur une série très limitée de sujets : des natures mortes de bouteilles, des vases de fleurs et le paysage de Grizzana, une localité des Apennins toscano-émiliens où l’artiste passait les mois d’été. Il s’agit d’images de la vie quotidienne, connues de tous, qui constituent pour Morandi un simple prétexte formel.

C’est précisément la banalité de ces sujets qui a permis au maître de concentrer son attention sur le cœur de sa recherche : la composition de l’espace entendu comme l’unité environnementale de tous les éléments qui le constituent. Un espace ressenti comme un lieu intérieur, qui signe après signe prend forme sur la plaque gravée ou sur la toile. Un espace reconstruit, pour que l’on puisse en saisir la durée infinie et certainement pas l’instantanéité : C’est pourquoi, lorsque Morandi peint des paysages, il ne revient jamais au même aperçu de la nature et que les fleurs qu’il privilégie ne sont pas des fleurs fraîches, destinées à changer jour après jour, créant des variations indépendantes de sa volonté, mais des fleurs séchées ou en soie, qui, tout comme les autres objets de ses natures mortes, conservent leur état inaltéré, créant une multiplicité d’effets de tons grâce à la poussière qui se dépose peu à peu sur elles. La suspension temporelle est présente dans chacune de ses œuvres, et c’est précisément cette mise à l’écart du flux temporel qui rend la leçon du grand maître pertinente aujourd’hui. À l’occasion de cette exposition, Maggiore g.a.m. entend donc donner une place à l’interprétation que le duo d’artistes contemporains Bertozzi & Casoni réalise sur les emblématiques pots de fleurs de Giorgio Morandi.

La prédilection de Bertozzi & Casoni pour la flore et la faune, ainsi que l’attention portée aux thèmes iconographiques de la vanité et du memento mori qui caractérisent leur recherche, ont fait du thème des fleurs de Morandi un sujet idéal à interpréter à travers une multitude d’évocations. Si Morandi a observé la réalité pour en saisir l’essence abstraite, en l’enregistrant dans des images intemporelles, Bertozzi & Casoni la transfigurent en trois dimensions grâce à la céramique : la “matière” par excellence, qui, une fois manipulée, devient le signe présentiel d’un instantané capturé dans des formes hyperréalistes, reconstruites jusque dans les moindres détails. Mais tout comme les antipodes au bout du cercle finissent par se rencontrer et se confondre, il est possible de tracer des éléments de continuité entre Morandi et Bertozzi & Casoni : l’ambiguïté entre la vie et l’absence de vie, entre l’instantanéité et la suspension, ainsi que la centralité du monde intérieur dans l’interprétation de la réalité.

En effet, si les œuvres de Morandi se concentrent sur quelques sujets pour suggérer une image mentale conservée et réactivée par la mémoire, Bertozzi & Casoni choisissent également certains ensembles d’objets à travers un regard attentif qui cherche un lien entre la forme esthétique observée et l’état d’esprit qui a motivé la recherche. Less is more devient ainsi une maxime capable de nous renseigner sur la poétique de ces artistes apparemment éloignés : la concentration du maître sur ces quelques sujets répétés marque la grandeur de sa recherche, tandis que les œuvres de Bertozzi & Casoni nous permettent de sonder avec une attention adéquate la richesse des informations tactiles et visuelles qui font d’eux les chantres ironiques et désabusés de la société de l’accumulation et de l’hyper-productivité.

Photo : Bertozzi & Casoni, Per Morandi (2019 ; céramique polychrome, 36 x 20 x 18 cm).

Bologne, l'exposition Bertozzi&Casoni et Giorgio Morandi à la Galleria d'Arte Maggiore
Bologne, l'exposition Bertozzi&Casoni et Giorgio Morandi à la Galleria d'Arte Maggiore


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