Turin, quatre sculptures gothiques provenant de Notre-Dame, Paris, au Palazzo Madama


De la cathédrale Notre-Dame de Paris, quatre sculptures gothiques arrivent à Turin. Du 5 avril au 30 septembre 2019 au Palazzo Madama.

Quatre sculptures gothiques provenant de la cathédrale Notre-Dame de Paris seront exposées au Palazzo Madama de Turin dans le cadre de l’exposition Notre-Dame de Paris. Sculptures gothiques de la grande cathédrale. Prévue du 5 avril au 30 septembre, l’exposition, organisée par Simonetta Castronovo, conservateur au Palazzo Madama, dans la salle des armoiries du musée, est le fruit d’une collaboration avec le Musée de Cluny - Musée national du Moyen Âge de Paris.

L’événement prend la forme d’une exposition-dossier consacrée au thème de la sculpture gothique française de la première moitié du XIIIe siècle et, en particulier, au chantier de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Du portail du Couronnement de la Vierge de la façade occidentale provient la Tête dange, tandis que du portail du bras nord du transept proviennent la Tête d’un roi magicien, la Tête d’un homme barbu et la Tête d’une figure féminine, allégorie d’une vertu théologique. Ces quatre œuvres, en plus d’être des exemples de la plus haute qualité de la sculpture médiévale européenne, sont des témoignages de ce moment de la civilisation gothique que le célèbre historien de l’art Cesare Gnudi appelle “classicisme gothique” ou “naturalisme gothique”, qui a eu une forte influence, à la fin du XIIIe siècle, également sur les protagonistes du gothique en Italie: Giotto, Nicola Pisano, Giovanni Pisano et Arnolfo di Cambio.

Les têtes sont présentées avec un dispositif audiovisuel, créé par Leandro Agostini, qui recrée un contexte architectural et environnemental pour les sculptures, enrichissant la visite avec des projections et des voix off, qui animent les quatre figures et racontent leur histoire. L’exposition se veut ainsi une occasion de découvrir les extraordinaires sculptures gothiques de Notre-Dame, tout en offrant aux visiteurs un récit sur la cathédrale parisienne (du Moyen Âge aux destructions consécutives à la Révolution française, jusqu’aux restaurations intégratrices d’Eugène Viollet-le-Duc au milieu du XIXe siècle) et une illustration des différentes caractéristiques iconographiques et stylistiques de ses portails.

Entre 1793 et 1794, les quatre sculptures exposées au Palais Madame sont retirées de la cathédrale parisienne, ainsi que de nombreuses autres ornant la galerie des Rois et les portails de la façade, sur ordre du Comité révolutionnaire de la Section de la Cité, en tant que symboles de la féodalité, de la monarchie et de la religion. En effet, depuis 1793, la France était devenue une république - Louis XVI et Marie-Antoinette avaient été guillotinés cette année-là - gouvernée par un Comité de salubrité publique dirigé par Robespierre. Les sculptures, dont beaucoup sont aujourd’hui à l’état de fragments, abandonnées depuis longtemps dans le cimetière, ont ensuite été vendues à des impresarios de la ville désireux de les réemployer comme matériaux de construction. Une perte qui fut à l’origine de la restauration massive de la cathédrale en 1845-64 par Eugène Viollet-le-Duc et Jean-Baptiste Lassus. Jean-Baptiste Lassus, qui ont dû fonder les nouvelles sculptures destinées à remplacer celles qui avaient disparu sur des dessins et des gravures anciens représentant les portails, en imitant le langage des sculptures gothiques contemporaines de Chartres, de Reims et d’Amiens. Une grande partie des sculptures originales de Notre-Dame, dont les quatre œuvres exposées au Palais Madama, ainsi que des centaines de fragments, ont été retrouvés en 1977 lors des travaux de fondation de l’hôtel Moreau à Paris, siège de la Banque française du commerce extérieur, qui a alors décidé d’en faire don à l’État français pour les déposer au musée de Cluny, qui les conserve depuis 1980.

L’exposition scelle une collaboration fructueuse avec le musée de Cluny, déjà entamée en 2015 au sein du Réseau européen des musées d’art médiéval, créé en 2011 pour promouvoir des initiatives d’expositions communes, des recherches partagées, des conférences et des colloques sur le patrimoine artistique médiéval conservé dans ces institutions. Le réseau réunit aujourd’hui le musée de Cluny à Paris, le musée du Bargello à Florence, le musée Schnütgen à Cologne, le musée diocésain de Vic en Catalogne, le Palazzo Madama- Museo Civico d’Arte Antica à Turin, le musée Mayer van den Bergh à Anvers, le Catharijnconvent à Utrecht et le musée de l’Œuvre Notre-Dame à Strasbourg. Le Musée de Cluny et le Palazzo Madama ont déjà réalisé une importante exposition en partenariat : Les émaux de Limoges à décor profane. Autour des collections du cardinal Guala Bicchieri (Paris, Musée de Cluny, 13 avril - 29 août 2016), présentée ensuite à Turin sous le titre Un cardinale in viaggio. Guala Bicchieri collectionneur d’art gothique entre Vercelli, Limoges, Paris et Londres (10 novembre 2016 - 6 février 2017).

Pour toute information, veuillez consulter le site officiel du Palazzo Madama.

Dans l’image : Tête du Roi Mage

Source : communiqué de presse

Turin, quatre sculptures gothiques provenant de Notre-Dame, Paris, au Palazzo Madama
Turin, quatre sculptures gothiques provenant de Notre-Dame, Paris, au Palazzo Madama


Avertissement : la traduction en anglais de l'article italien original a été réalisée à l'aide d'outils automatiques. Nous nous engageons à réviser tous les articles, mais nous ne garantissons pas l'absence totale d'inexactitudes dans la traduction dues au programme. Vous pouvez trouver l'original en cliquant sur le bouton ITA. Si vous trouvez une erreur,veuillez nous contacter.



Finestre sull'Arte