Un peu singe, à la fois homme et femme : Homo Sapiens Sapiens de Luigi Presicce


La galerie Rizzuto de Palerme accueille jusqu'au 6 février 2021 l'exposition "Homo sapiens sapiens" de Luigi Presicce, qui présente ses étranges créatures mi-singes, mi-hommes et mi-femmes.

La RizzutoGallery de Palerme présente Homo sapiens sapiens, une exposition personnelle de Luigi Presicce(Porto Cesareo, 1976) qui sera ouverte jusqu’au 6 février 2021, du mardi au samedi, uniquement sur rendez-vous.

Formé dans le domaine de la peinture, Luigi Presicce (né à Salento, mais vivant et travaillant à Florence) synthétise depuis des années les résultats de ses études avec le langage de la performance, mettant en scène des tableaux vivants de nature métaphysique et surréaliste, avec des échos provenant de l’iconographie populaire, des souvenirs collectifs et personnels, riches en allégories et en allusions symboliques à l’ésotérisme, à la religion, aux traditions et aux anciennes croyances de son pays d’origine. Rituels, stratifications, références à l’histoire de l’art, à des personnalités et à des événements de l’histoire récente ont marqué l’ensemble de la recherche de Presicce, dans laquelle la force symbolique intense des images et la mise en page constructive ont toujours constitué sa matrice picturale.

Au cours des trois dernières années, il est revenu à la peinture et, dans Homo sapiens sapiens, il présente en particulier le travail de l’année écoulée : "La peinture, déclare Presicce, a toujours été pour moi une ressource inépuisable de découvertes et peut-être l’une des rares façons que j’ai eues de m’approcher de l’être humain. Partant de son conflit personnel avec la civilisation disgracieuse d’aujourd’hui, qui a connu des mois difficiles, Luigi Presicce s’est lancé dans une nouvelle évolution picturale personnelle, après diverses réflexions sur la société, sur le comportement humain, pour arriver à la question de savoir si nous parlons de l’évolution d’une espèce choisie ou d’une sous-espèce d’involution, ou d’une évolution qui a mal tourné.

Pour Presicce, la peinture est le moyen de disséquer le monde, de l’étudier et de le rendre lisible, et de son instinct, un peu chamanique, un peu anthropologique, des figures ont commencé à émerger. Des portraits aux tons saturés et parfois caricaturaux, des saints et des enfants, des animaux fumants, des chiens, des perroquets, des singes. Et puis ces êtres qui ressemblent à des singes, mais qui en réalité ne le sont pas ou seulement en partie. Des présences ambiguës, couvertes d’une légère pilosité, avec des attributs masculins et féminins, sans que cela n’affecte leur attitude ou leur expression. Il s’agit bien d’une nouvelle espèce :Homo sapiens sapiens. Mais s’agit-il de singes évolués s’imposant narcissiquement à notre regard ou d’humains involués aspirés par un écran ? Telle est la question de l’artiste, qui laisse au visiteur le soin d’y répondre.

Pour toute information, veuillez appeler le +39 347.1769901 ou visiter le site officiel de la RizzutoGallery.

Photo : Luigi Presicce, Leone e la musica (2020 ; huile sur toile, 180 x 200 cm)

Un peu singe, à la fois homme et femme : Homo Sapiens Sapiens de Luigi Presicce
Un peu singe, à la fois homme et femme : Homo Sapiens Sapiens de Luigi Presicce


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