Une exposition à Carrare sur le mémorial visionnaire de Michel-Ange, une œuvre de Michelucci qui n'a jamais été réalisée.


Jusqu'au 15 septembre, le CARMI de Carrare accueille l'exposition "1972. Michelucci, Moore et Michel-Ange. La vitalité du marbre", consacrée au visionnaire Mémorial à Michel-Ange, un projet de Michelucci qui n'a jamais vu le jour.

L’exposition de 1972 est actuellement en cours au musée CARMI de Carrare. Michelucci, Moore et Michelangelo. La vitalité du marbre, organisée par Marco Ciampolini et Emanuela Ferretti. L’exposition est ouverte au public jusqu’au 15 septembre 2022. Quatre ans après l’ouverture du CARMI à la Villa Fabbricotti dans le Parc de la Padula, l’administration municipale de la Cité des Marbres organise une exposition consacrée à l’histoire de la conception du Mémorial en l’honneur de Michel-Ange, promu au début des années 1970 et auquel a participé le grand architecte Giovanni Michelucci (Pistoia, 1891 - Fiesole, 1990). Célébration anti-rhétorique de la relation entre l’artiste et Carrare, le projet a été élaboré entre 1972 et 1975 par Giovanni Michelucci, figure marquante de l’architecture du XXe siècle. La proposition du maître de Pistoiese, entre architecture et sculpture, mémoire et transmission du savoir, célébration des travailleurs de Carrare et mise en valeur des carrières, devait s’enrichir de la participation du sculpteur Henry Moore (Castleford, 1898 - Perry Green, 1986), présent de manière significative dans la région des Apuanes depuis les années 1950.

Le récit d’un rêve ambitieux et imaginatif, né à Carrare dans le contexte culturel multiforme des années 1960-1970, vise à faire connaître au grand public une idée grandiose, témoin d’un moment historique important pour la ville et son territoire. Ce projet, conçu dans une perspective d’avenir et marqué par un dialogue étroit entre l’art, l’architecture et la science, peut encore constituer une précieuse occasion de réflexion sur le présent. Bien qu’il n’ait pas été réalisé, le Mémorial à Michel-Ange a été le point culminant d’initiatives qui ont commencé à l’occasion du quatrième centenaire de la mort de Buonarroti (1964) et se sont développées jusqu’en 1975 (anniversaire du cinquième centenaire de la naissance de l’artiste), projetant Carrare dans un scénario international.

Le récit de l’exposition s’articule autour de trois noyaux thématiques, identifiés par le professeur Emanuela Ferretti: le développement de l’idée initiale d’un “monument” à Michel-Ange par le Cercle Arturo Dazzi et son président Pierantonio Balli (1904-1987) ; la genèse et le parcours conceptuel du Mémorial à Michel-Ange de Michelucci, dans toutes ses articulations ; la focalisation, avec des matériaux inédits, sur la grande exposition anthologique de Moore au Forte Belvedere de Florence (1972), en tant qu’élément évocateur du contexte de référence.

Grâce à d’importants prêts, en particulier d’œuvres qui n’ont jamais été présentées au public, l’exposition entend restituer l’évolution articulée et pluriannuelle du projet, en mettant également en évidence des liens inédits entre l’œuvre graphique de Michelucci (dont une sélection significative de plus de 150 dessins est exposée, ainsi que la maquette du projet) et l’œuvre de Michelangelo Buonarroti, témoignant de la réflexion étroite et féconde de l’architecte sur l’héritage du maître. En ce sens, la présence du Dieu Fluvial de Michel-Ange dans les dessins d’étude de Michelucci (icône de l’exposition) est remarquable, révélant la reconnaissance par l’architecte de la valeur didactique consolidée de la sculpture acquise au fil des siècles. Ce lien est évoqué par l’inclusion dans l’exposition de la maquette de l’œuvre de Michel-Ange, spécialement réalisée à l’occasion de sa récente restauration (2017-2018).

La relation viscérale entre Michel-Ange et le marbre de Carrare ainsi que le sens du sublime du paysage apuanais sont des motifs d’inspiration pour Michelucci et résonnent de manière vibrante dans les formes du projet. Le marbre et sa vitalité sont révélés dans leurs valeurs inspiratrices à travers une sélection de photographies d’art inédites prises par Ilario Bessi (1903-1986), qui a été un témoin direct et a participé au déroulement des événements au fil des ans.

L’exposition utilise différents supports: dessins originaux, gravures, maquettes, photographies et films multimédias. Elle présente notamment des entretiens vidéo, réalisés pour l’occasion, avec le professeur émérite Giorgio Bonsanti, directeur de la récente restauration du Dieu Fluvial (2018), et l’architecte Piero Micheli, responsable de l’installation de l’exposition de Moore en 1972. À ces derniers s’ajoute la récupération d’un important document vidéo dont le commissaire est le professeur émérite Guido Spezza, produit pendant l’exposition par le Cabinet expérimental de recherche cinématographique de l’Université de Florence et désormais conservé au Laboratoire multimédia de l’Université de Florence.

Pour compléter l’exposition, une série de sculptures, de peintures et de dessins, également inédits ou peu connus, des XVIe-XIXe siècles, sélectionnés par le professeur Marco Ciampolini dans le but d’illustrer l’immense fortune du maître et de ses œuvres, sont présentés dans le cadre du parcours muséal permanent du CARMI: l’exposition examine les œuvres d’“inspiration” de Michel-Ange, à partir du XVIe siècle, jusqu’aux peintures à la tonalité nettement narrative, typiques de l’époque romantique, dans laquelle la redécouverte des grands artistes du passé se fait à travers la narration de leurs événements biographiques. Les tableaux de l’artiste “nazaréen” Peter Rittig(Le pape Paul III Farnèse visite Michel-Ange dans son atelier, 1834), d’Enrico Pollastrini de Livourne(Michel-Ange découvre le David, signé et daté de 1863) et de Filippo Bigioli de la région des Marches(Vittoria Colonna visite l’atelier de Michel-Ange, 1850) sont, en ce sens, exemplaires.

Enfin, il convient de souligner le processus d’enrichissement de la collection permanente du CARMI, qui s’est enrichie de deux portraits de Buonarroti du XIXe siècle et d’un important tableau d’Antonio Puccinelli (1822-1897) représentant Michel-Ange aux carrières (1864), définitivement destiné au musée par l’Administration provinciale de Massa et Carrare. C’est précisément le tableau de Puccinelli qui a été utilisé lors de la conférence internationale de 1975 pour la communication des initiatives liées à la promotion du projet de Mémorial de Michelucci, et il constitue donc un lien idéal entre les deux sections.

Pour plus d’informations, veuillez consulter le site officiel du CARMI.

Une exposition à Carrare sur le mémorial visionnaire de Michel-Ange, une œuvre de Michelucci qui n'a jamais été réalisée.
Une exposition à Carrare sur le mémorial visionnaire de Michel-Ange, une œuvre de Michelucci qui n'a jamais été réalisée.


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