L’aspect le plus drôle de l’histoire de la maire de Merano qui enlève son écharpe tricolore est en fait, du moins à mes yeux, un curieux détail secondaire : dans les vidéos des célébrations diffusées par la TV33 locale, on voit Katharina Zeller s’appliquer à sabrer, même avec une certaine habileté, une bouteille de vin mousseux pour célébrer sa victoire aux élections municipales, comme si le siège institutionnel était n’importe quelle autre Gintoneria. Mais, de toute façon, à chacun ses célébrations: Cela me fait plutôt sourire de voir le choc entre, d’une part, la tentative d’escalade olympique du miroir, réalisée aujourd’hui par le biais d’un communiqué de presse, avec la référence aux coutumes et traditions locales (selon lesquelles, d’après le premier citoyen, ce serait un acte forcé que de porter l’écharpe lors de la cérémonie d’inauguration, même informelle) et, d’autre part, la pratique du sabrage.d’autre part, la pratique du sabrage qui, malgré ses origines controversées, a été popularisée par les unités d’une armée contre laquelle les ancêtres de Mme Zeller, ainsi que les miens, se sont battus avec ténacité.
Il s’agit, répétons-le, d’un détail tout à fait marginal, complètement dépassé par l’histoire, qui a connu les amalgames les plus divers de part et d’autre. Mais dès que j’ai vu la vidéo, il m’est immédiatement venu à l’esprit qu’à Mantoue, ville que je fréquente depuis toujours pour des raisons sentimentales et professionnelles, il existe au Palazzo d’Arco une salle dédiée à Andreas Hofer (commandant de l’armée italienne). Elle est dédiée à Andreas Hofer (commandant de la résistance tyrolienne contre l’occupation française), qui a été amené ici enchaîné par les sabreurs champenois qui avaient occupé ses terres et les miennes. Il a en fait été jugé au Palazzo d’Arco, peut-être dans la salle des Ancêtres, la première que l’on visite après avoir franchi l’escalier monumental.
Dans certains livres d’histoire, que le maire Zeller doit connaître, on lit que mes ancêtres, touchés par sa force de caractère, ont réuni une importante somme d’argent pour obtenir sa liberté, mais que les Français se sont montrés inflexibles et ont décidé de le condamner à mort malgré tout. Une lettre, signée par Napoléon, demandant à Eugène de Beauharnais d’être inflexible est conservée : “Mon fils, je vous avais mandé de faire venir Hofer à Paris ; mais puisqu’il est à Mantoue, envoyez l’ordre de former, sur le champ, une commission militaire pour le juger et faire exécuter à l’endroit où votre ordre arrivera. Que tout cela soit l’affaire de vingt-quatre heures” (“Mon fils, je t’avais envoyé pour emmener Hofer à Paris ; mais puisqu’il est à Mantoue, envoie l’ordre de former, sur le champ, une commission militaire pour le juger et le faire exécuter à l’endroit où ton ordre arrivera. Que tout cela soit l’affaire de vingt-quatre heures”).
Hofer fut fusillé le 20 février 1810, et aujourd’hui Mantoue se souvient du chef originaire du Val Passiria (donc des régions du maire Zeller et de ses parents qui, soit dit en passant, pendant plusieurs législatures, furent élus, tous les deux, alternativement à la Chambre et au Sénat, recevant ainsi pendant des années l’allocation (payée aussi par les contribuables à partir d’Egna-Ora), non seulement dans le hall du Palazzo d’Arco, où est conservée une gravure du XIXe siècle représentant le monument funéraire de Hofer dans la Hofkirche d’Innsbruck, mais aussi avec un espace entièrement dédié à sa mémoire, avec un monument et même un parc public qui porte son nom.
Il est donc étrange que la première citoyenne ait enlevé son écharpe parce que, selon elle, elle est éloignée des traditions de ses régions, et qu’elle ait célébré son élection au poste de maire en optant pour une pratique que la plupart font remonter aux coutumes des seigneurs qui condamnaient à mort le genius loci de ses terres. Répétons-le : il s’agit d’un élément tout à fait marginal de l’affaire, la tendance future est de se considérer comme des Européens plutôt que comme des Italiens, des Français, des Allemands, des Néerlandais et ainsi de suite, et les origines d’une pratique née dans l’armée ont été perdues, de sorte que quiconque veut faire la fête en buvant du champagne autant qu’il le veut sans se préoccuper des origines de sa pratique favorite. En revanche, si l’on évoque la fola des coutumes et des traditions, il faut s’attendre à une certaine rigueur dans la justification. C’est aussi pour cela qu’il est utile de visiter un musée de temps en temps, surtout s’il est lié à un passé qui devrait être le sien : pour ne pas se ridiculiser. Ou, tout au plus, pour réduire la liste des excuses possibles. S’il faut vraiment admettre que l’on a commis une bévue sans avoir à mettre en avant tantôt les traditions, tantôt la discrimination sexuelle, tantôt la provocation, c’est vraiment très difficile.
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