Pavie, des fresques du XVe siècle réintègrent San Michele Maggiore après des siècles d'absence


À Pavie, dans la basilique de San Michele Maggiore, après deux siècles, les fresques de la voûte d'arêtes de la nef sont à nouveau visibles: peintes entre le XVe et le XVIe siècle, elles avaient été profanées au XIXe siècle. Aujourd'hui, les couches qui les recouvraient ont été enlevées.

À Pavie, dans la basilique de San Michele Maggiore, l’un des lieux de culte les plus importants du nord de l’Italie (elle a également accueilli les couronnements des rois d’Italie dans l’Antiquité), les précieuses fresques de la voûte d’arêtes de la nef sont à nouveau visibles depuis le 22 juin. Les peintures, réalisées entre la fin du XVe et le milieu du XVIe siècle et recouvertes au XIXe siècle, retrouvent la lumière grâce à la restauration qui vient de s’achever, en plus de celle déjà réalisée de la voûte du presbytère.

Le public aura l’occasion de découvrir une basilique de San Michele Maggiore à l’aspect complètement modifié, différente de celle que l’on pouvait admirer jusqu’à récemment. Des fresques aux couleurs éclatantes sont en effet réapparues, que les visiteurs découvriront en levant les yeux vers les voûtes. La redécouverte des fresques a été possible grâce à un travail de descialbatura qui les a libérées des couches picturales qui les recouvraient. C’est précisément le chromatisme de ses peintures qui a fait la renommée de la basilique dans l’Antiquité: les couleurs apparaissent d’ailleurs avec une grande évidence sur les chapiteaux, qui ont également fait l’objet de la restauration.

La nouveauté de cette intervention consiste à mettre à jour l’aspect de la basilique après la restauration effectuée en 1865, qui suivait une théorie historiciste reconnaissant des couleurs neutres et ternes dans l’architecture de style roman. Parmi les découvertes les plus importantes, celle d’une fresque représentant un homme, initialement identifié comme Frédéric Barberousse, couronné empereur dans cette même église, mais dont on pense (sans toutefois en avoir la certitude exacte) qu’il appartient à l’empereur Constantin, en vertu d’un cartouche qui figure à côté de sa figure.

Les travaux ont été dirigés et coordonnés par l’architecte Carlo Bergamaschi de l’atelier A7design de Pavie, en collaboration avec le comité scientifique et la supervision de la Soprintendenza Archeologia, Belle Arti e Paesaggio pour les provinces de Côme, Lecco, Monza-Brianza, Pavie, Sondrio et Varèse, la collaboration scientifique générée par l’accord avec les trois universités, comme indiqué dans l’annexe et promu par l’Associazione Il Bel San Michele onlus de Pavie. Ces restaurations s’inscrivent dans le cadre des Plans Culturels Intégrés - PIC - de la Région Lombardie, qui a apporté une contribution importante avec la Fondation Luigi Rovati de Monza, l’ASM de Pavie, la Fondation Communautaire de la Province de Pavie, la Fondation Bracco de Milan, la Coop Lombardia, l’Université de Pavie, et des dons de particuliers. Les travaux à San Michele se poursuivront au cours des prochains mois et se concentreront sur le nettoyage des voûtes et l’ouverture au public des chemins inframuraux qui courent dans l’épaisseur des murs de la façade et le long des galeries des femmes.

"Les travaux de restauration et de mise en valeur, explique Vittorio Vaccari, président de l’association Il Bel San Michele onlus de la Basilique San Michele de Pavie, sont nés de la ferme volonté de pouvoir transmettre aux générations futures un monument légué par nos ancêtres et, en même temps, de garantir à la communauté d’aujourd’hui une plus grande utilité liturgique et culturelle et une meilleure connaissance de son histoire. C’est pourquoi nous nous sommes fixé pour objectif de reconfirmer ce joyau architectural comme point de référence religieux et culturel de la ville, caractérisé par des dizaines de témoignages civils et religieux de l’art roman".

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Notes historiques sur la basilique de San Michele Maggiore

Fondée par les Lombards, l’église San Michele de Pavie a probablement été érigée sur l’emplacement d’un édifice païen antérieur converti par Constantin en église chrétienne. Plus tard, peut-être détruite à la suite d’invasions (comme celle des Hongrois en 924), d’incendies (en 1004), de la destruction du palais (en 1024) et de tremblements de terre (en 1017), elle a probablement été reconstruite au XIIe siècle. Elle devint le lieu de couronnement de plusieurs rois italiens, comme Arduin d’Ivrée (1002), Otton II (1004) et Frédéric Barberousse (1155). L’importance de cette basilique est liée aux éléments significatifs de la construction romane, avec une référence particulière à l’aspect unique des bas-reliefs sur les murs de l’église. des bas-reliefs de la façade, qui mettent en évidence l’influence liée à un vaste système de relations internationales, notamment avec l’Orient, menées par des personnes hautement qualifiées (à partir de saint Énodius) et des expériences multiples issues d’un vaste réseau de migrations territoriales, avec une référence particulière aux maîtres d’œuvre qui recueillaient et échangeaient des expériences qu’ils déposaient ensuite dans leurs œuvres, d’où transpirent des souvenirs de formes et de techniques dialoguées provenant de toute l’Europe.

La particularité de San Michele, construit en grès, est que tous les autres édifices romans de Pavie à cette époque étaient construits en brique. On peut également souligner que la reconstruction de l’actuelle basilique Saint-Michel avec la démolition de l’église lombarde précédente a eu lieu à une époque de forte transformation municipale où le rôle de la bourgeoisie s’affirmait et où celui de l’évêque était de plus en plus présent ; à cette époque, les délégués impériaux avaient leur siège à Lomello: il est emblématique qu’une église de cette importance structurelle et stylistique n’ait pas été une cathédrale.

L’expérience romane en Lombardie trouve des points de référence importants à Santa Maria de Lomello, à San Michele de Pavie, à Sant’Abbondio de Côme et à Sant’Ambrogio de Milan, où, à l’origine, les piliers majeurs alternaient avec les piliers mineurs dans une composition où la travée rectangulaire rassemblait les deux arcs des galeries des femmes et la claire-voie supérieure dans une seule voûte. Une structure très lourde qui déchargeait une partie de sa masse sur les piliers majeurs et les bas-côtés, mais qui permettait des ouvertures qui donnaient plus de lumière à l’église. À Saint-Michel, la nef n’était couverte que par deux voûtes, qui soutenaient directement le toit de la basilique. Le poids de cette structure compromettait les conditions statiques de la nef, si bien qu’une intervention ultérieure pour reconstruire complètement l’ordre des nouvelles croix a eu lieu à la fin du XVe siècle.

Entre 1488 et 1491, on fit appel à Jacopo da Candia, maître architecte, et à son fils Agostino. L’intervention réalisée ne restaure pas les deux voûtes partiellement effondrées mais les abat et les remplace par quatre voûtes plus légères qui ont très bien survécu jusqu’à aujourd’hui. La grande voûte d’arêtes en grès est remplacée par deux voûtes d’arêtes plus petites et plus légères en briques. À ce jour, la seule voûte d’origine est la croix du presbytère. Le patrimoine pictural, les fresques qui recouvrent les voûtes, peut être daté entre la fin du 15e et le milieu du 16e siècle.

Les travaux sur les voûtes ont permis d’initier des pistes de recherche tant sur les appareils picturaux que sur les systèmes de construction des voûtes et des toitures, ainsi que sur les caractéristiques des revêtements muraux en briques, pour une connaissance spécifique des systèmes et méthodes de construction utilisés sur la basilique.

Pavie, des fresques du XVe siècle réintègrent San Michele Maggiore après des siècles d'absence
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