A l’occasion de la prochaine Semaine de l’Art à Paris, la galerie Opéra à Paris présente une exposition monographique consacrée à Jean Dubuffet(Le Havre, 1901 - Paris, 1985), intitulée Jean Dubuffet, L’Hourloupe et son sillage (1962-1982). L’exposition, qui se tient du 16 octobre au 12 novembre 2025, coïncide avec le 40e anniversaire de la mort de l’artiste et offre l’occasion de revenir sur l’étendue de sa production liée à la série de L’Hourloupe et aux cycles qui en découlent. L’exposition rassemble des œuvres réalisées sur une période de vingt ans, en se concentrant plus particulièrement sur la série de L’Hourloupe, développée entre 1962 et 1974 et considérée comme l’une des étapes les plus importantes de la carrière de Dubuffet. Outre les œuvres principales de la série, l’exposition comprend des œuvres de Coucou Bazar, Roman burlesque, Sites tricolores, Crayonnages, Récits, Conjectures, Parachiffres, Mondanités, Lieux abrégés, Théâtres de mémoire, Psycho-sites et Sites aléatoires, mettant en évidence l’évolution de l’artiste dans les années qui ont suivi L’Hourloupe.
L’Hourloupe est né de signes tracés au stylo-bille lors de conversations téléphoniques, un type de dessin automatique que Dubuffet a utilisé pour explorer des formes cellulaires composées de fonds rouges et bleus, de hachures et d’espaces blancs délimités par d’épaisses lignes noires. Le cycle rompt avec les séries précédentes et introduit une méthode de travail systématique par laquelle l’artiste décompose la réalité pour en révéler une nouvelle dimension. Dans une note datée du 7 mai 1968, l’artiste décrit L’Hourloupe comme “une abstraction totale du monde naturel quotidien afin de ne nourrir le regard que de ses propres élaborations mentales”. L’exposition explore ainsi la tension entre construction et déconstruction de la réalité, figuration et abstraction, matière et langage, confirmant la portée novatrice de la production de l’artiste au cours des vingt dernières années.
Parmi les œuvres exposées figure Échec à l’être (1971), l’un des 175 grands Practicables réalisés à l’origine pour Coucou Bazar, la performance de Dubuffet présentée pour la première fois au musée Guggenheim en 1973. Cette performance d’une heure combinait peinture, sculpture et théâtre, avec des acteurs et des danseurs costumés au milieu d’éléments scéniques peints, donnant aux figures del’Hourloupe un aspect tridimensionnel. L’exposition comprend également des œuvres comme Site au Défunt (1982), appartenant à la série des Sites aléatoires, dans laquelle l’artiste revient à la pratique du collage et du découpage, anticipant les personnages sur du papier traité à la peinture blanche, en maintenant la continuité esthétique des Psycho-sites, peuplés de figures enfantines et identiques, qui peuvent être interprétées comme des idéogrammes plutôt que comme des références directes à la réalité.
Pour Opera Gallery, Dubuffet incarne également une vision radicale et innovante qui s’inscrit dans le cœur curatorial de la galerie. “L’œuvre de Dubuffet reflète le véritable ADN d’Opera Gallery”, déclare Marion Petitdidier, directrice d’Opera Gallery Paris. "Nous nous sommes depuis longtemps engagés à reconsidérer le canon français de l’après-guerre et à le relier aux sensibilités contemporaines. Son langage radical, l’expérimentation des matériaux et le rejet des conventions sont des thèmes auxquels nous revenons constamment.
L’exposition s’inscrit dans le cadre de la Paris Art Week, un moment important du calendrier artistique international qui coïncide avec Art Basel, renforçant ainsi le rôle de Paris en tant que centre de dialogue entre l’après-guerre et le contemporain. La galerie Opéra avait déjà accueilli Dubuffet en 2021 avec l’exposition Bal des Figures. Avec cette nouvelle exposition consacrée à l’Hourloupe, la galerie confirme ainsi son intérêt constant pour l’art français d’après-guerre et sa volonté de présenter des œuvres de figures clés du XXe siècle, en maintenant un dialogue ouvert entre l’histoire et l’expérimentation contemporaine.
Jean Dubuffet, né au Havre en 1901, est universellement reconnu comme le fondateur du mouvement de l’art brut. Au cours de sa carrière, qui s’étend sur une quarantaine d’années, il rejette les normes artistiques traditionnelles, privilégiant les œuvres de marginaux, notamment d’enfants et de malades psychiatriques, qu’il juge plus authentiques et plus expressives. Sa production se caractérise par un style brut et primitif et par l’utilisation de matériaux non conventionnels tels que le sable, le goudron et les cailloux. L’approche non conventionnelle de Dubuffet a profondément influencé l’art de l’après-guerre et continue d’exercer une influence significative sur les artistes contemporains. Les œuvres de l’artiste ont fait l’objet de centaines d’expositions personnelles dans le monde entier et font partie de plus de 60 collections publiques internationales, dont l’Art Institute of Chicago, le Centre Pompidou à Paris, les Fine Arts Museums of San Francisco, le LACMA, le Metropolitan Museum of Art à New York et la Tate à Londres.
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Jean Dubuffet, L'Hourloupe, exposé à Paris à l'occasion du 40e anniversaire de sa mort |
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