L'hôpital des poupées de Rome devient le protagoniste d'un projet photographique


Du 18 février au 26 mars 2002, la galerie Crumb, à Florence, accueille le projet photographique de Séléne de Condat, L'Hôpital des poupées : 25 clichés de l'Ospedale delle Bambole, un petit atelier au coeur de Rome où l'on répare les poupées.

Elles racontent la vie et l’histoire de l’hôpitaldes poupées à Rome, les clichés de Sélène de Condat exposés à la galerie Crumb à Florence. Au centre de l’œuvre de l’artiste français, des lieux, des personnages, des objets, des fragments de vie, la recherche du temps qui transforme tout. Comme dans d’autres expositions, au Musée des égouts de Paris (2013), où elle a présenté les derniers égouts de la capitale française, ou à l’Hôtel de Ville de Paris (2016) avec les images des éboueurs, des balayeurs, de la Municipalité, Sélène de Condat pénètre l’expérience des villes, des lieux, à travers l’histoire d’anciens et humbles métiers et de ceux qui les exercent.

Cette fois, à l’Hôpital des poupées, la photographe nous raconte l’histoire de l’Ospedale delle Bambole, un petit atelier artisanal au cœur de Rome, sur la Via di Ripetta, près de la Piazza del Popolo, qui existe depuis 1939. Ici, Federico Squatriti, héritier de l’entreprise familiale, avec l’aide habile de sa mère Gelsomina, octogénaire, restaure des poupées de tous âges : antiques, en bois ou en papier mâché, en pannolenci ou en porcelaine, des soldats de plomb et des marionnettes. Un métier, lui aussi, qui se perd et que Sélène immortalise à jamais, avec un flair cinématographique. Les clients de l’Hôpital sont des collectionneurs venus du monde entier pour restaurer et redonner vie à ces objets fascinants et, comme tout patient dans un véritable hôpital, chaque poupée sort avec un rapport de diagnostic indiquant les réparations subies et des conseils sur la manière de les traiter. Et, pour ceux qui le souhaitent, il est possible d’assister à des séances de travail de démonstration sur rendez-vous. À Rome, on l’appelle aussi “la boutique de la terreur” en raison de l’atmosphère quelque peu inquiétante de la vitrine où s’entassent têtes, yeux, bras et jambes de poupées, et c’est sur ces détails que l’objectif de Condat s’attarde, un peu comme si les poupées étaient des êtres humains.

"Ces poupées prises par la caméra, écrit Marcelle Padovani dans l’introduction du catalogue, ont eu leur vie, leur part, leur histoire, leurs désirs, et les voilà maintenant handicapées, estropiées, vieillies, brutalement confrontées à l’idée de leur propre désintégration, qui n’est rien d’autre que la mort. Comme nous. L’artiste nous soumet, comme à la loupe, la poussière du temps qui se stratifie à la surface des poupées, dans les recoins de l’atelier, qui dégage quelque chose de magique et de sinistre à la fois, et dont on ne peut s’empêcher de ressentir la fascination. Le travail photographique de Sélène de Condat oppose ombres et lumières, nuances et détails, mouvement et fragment de l’instant. Esthétiquement, il s’inscrit dans la perception de l’instant, thème cher au philosophe Gaston Bachelard : le regard du photographe rend éternel ce qui est appelé à devenir. Lieux, personnages, objets, les photographies de Sélène de Condat sont des images iconiques de fragments de vie, d’espace et de temps où se mêlent l’expérience individuelle et les fondements de l’Humanité.

Chaque photographie est comprise comme un fragment de l’histoire des hommes et des femmes éternisée par l’Ars fotografica. Le choix du noir et blanc, du détail, de la nuance traduisent le besoin esthétique de construire plastiquement des corps, des monuments, des lieux, des objets et des instants afin de préserver leur dimension de devenir. Cette recherche du temps qui transforme tout se retrouve mutatis mutandis pleinement dans le choix du clair-obscur : langage universel du temps éternel, il permet de rendre universels les émotions, le travail, les instants de la vie quotidienne et les étapes de l’existence.

Vingt-cinq œuvres photographiques de différents formats seront exposées à la Crumb Gallery et l’exposition sera accompagnée d’un catalogue, Collana NoLines, avec des textes de Rory Cappelli et de la journaliste française Marcelle Padovani, active depuis les années 1970, qui a collaboré avec Giovanni Falcone au livre Cose di Cosa Nostra, publié en 1991 par Rizzoli.

CRUMB GALLERY Via San Gallo, 191 red | 50129 Florence Jeudi, vendredi et samedi : 16h-19h autres jours sur rendez-vous - tel. + 39 347 3681894

info : crumbgalleryfi@gmail.com www.crumbgallery.com

L'hôpital des poupées de Rome devient le protagoniste d'un projet photographique
L'hôpital des poupées de Rome devient le protagoniste d'un projet photographique


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