Du 10 juin au 14 septembre 2025, la Galleria Borghese ouvre ses salles pour la première fois à l’exposition personnelle de l’artiste américano-kényane Wangechi Mutu (Nairobi, 1972). Le projet d’exposition Poems of the Black Earth, sous la direction de Cloé Perrone, est développé comme une intervention in situ qui traverse l’intérieur du musée, sa façade, les jardins secrets et l’Académie américaine de Rome, et vise à établir une confrontation directe avec l’architecture historique et la collection permanente de la galerie.
Après les expositions consacrées à Giuseppe Penone et à Louise Bourgeois, l’institution poursuit son programme d’ouverture au contemporain, dans le but de proposer un nouveau regard sur le musée en tant qu’espace de transformation et de pluralité narrative. Le titre de l’exposition rappelle la poétique stratifiée de Mutu, équilibrée entre mythologies archaïques, pratiques sculpturales et dimensions poétiques, profondément enracinées dans les contextes sociaux et matériels du présent. La “terre noire” évoquée dans le titre fait plutôt référence à une substance fertile, semblable à l’argile et répandue dans diverses zones géographiques, y compris les jardins secrets de la Galleria Borghese, qui font partie intégrante de l’itinéraire de l’exposition.
La métaphore de la terre en tant qu’élément générateur et transformateur traverse l’ensemble du projet et constitue sa structure conceptuelle. À l’intérieur de la Galleria Borghese, les œuvres sont insérées dans une tentative de repenser l’espace muséal à travers des suspensions, des apparitions éthérées et de nouvelles configurations visuelles. Des œuvres telles que Ndege, Suspended Playtime, First Weeping Head et Second Weeping Head sont suspendues aux plafonds ou reposent sur des surfaces horizontales, dans le but de modifier le champ visuel et de suggérer une autre façon d’habiter l’espace. Les matériaux choisis - bronze, bois, plumes, terre, papier, eau, cire - sont essentiels pour définir l’éthique de l’exposition. Le bronze, en particulier, est vidé de son aura classique pour devenir le véhicule de la mémoire collective, de l’évocation ancestrale et de la métamorphose symbolique. L’exposition cherche ainsi à faire du musée un corps vivant, soumis à une mutation et à une stratification continues.
Les œuvres visent à traverser l’espace, à le questionner, à l’exposer à la possibilité de la perte et du changement. Wangechi Mutu vise à activer un dialogue entre le langage contemporain et l’autorité ancienne, dans lequel l’histoire est entrelacée avec la vision et la mémoire avec l’imagination. L’intervention s’étend également à l’extérieur, sur la façade de la galerie et dans les jardins secrets. C’est là que se trouvent The Seated I et The Seated IV, sculptures que Mutu a créées en 2019 pour le Metropolitan Museum de New York dans le cadre de la Facade Commission. Il s’agit de cariatides modernes et hybrides, équilibrées entre l’humain et l’architecture, qui se rapportent à l’ordre classique du musée romain. Dans les jardins, en revanche, des œuvres telles que Nyoka, Heads in a Basket, Musa et Water Woman réinterprètent des vases archétypaux comme des contenants symboliques et des espaces de mutation. Des figures mi-humaines, mi-mythologiques émergent d’un terrain imaginaire qui fusionne les cosmologies africaines et les traditions mondiales. La vidéo The End of Eating Everything entend proposer une nouvelle dimension au voyage. L’image en mouvement permet à l’artiste d’explorer le mythe sous une forme narrative et temporelle, élargissant sa réflexion sur le corps, le désir et la mutation. Le son joue également un rôle central dans l’exposition.
L’exposition se poursuit à l’Académie américaine de Rome, où se trouve Shavasana I, une figure en bronze allongée et recouverte d’un tapis tissé. Le titre fait référence à la posture de yoga du “cadavre” et l’œuvre s’inspire d’un épisode de la vie réelle. L’installation est placée dans l’atrium de l’Accademia, à proximité d’épigraphes funéraires romaines, amplifiant ainsi la réflexion sur la mort, l’abandon et la dignité du corps. Le projet est soutenu par FENDI, sponsor officiel de l’initiative.
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Wangechi Mutu à la Galerie Borghese : la première exposition d'une femme vivante au musée |
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