À Milan, une rétrospective consacrée à Gianni Colombo. Une comparaison avec Kubrick


Jusqu'au 17 juillet, le Gió Marconi de Milan accueille l'exposition "Gianni Colombo. Une odyssée de l'espace", une rétrospective consacrée à Gianni Colombo, grand représentant de l'art cinétique, à l'occasion du 30e anniversaire de sa mort.

Jusqu’au 17 juillet, la Fondation Marconi et la Galerie Gió Marconi, Via Tadino 15, Milan, accueillent l’exposition Gianni Colombo. Une odyssée de l’espace, une rétrospective consacrée à Gianni Colombo (Milan, 1937 - Melzo, 1993) à l’occasion du 30e anniversaire de sa mort. L’exposition, organisée par Marco Scotini, vise à mettre l’accent sur la dramaturgie spatiale particulière qui caractérise son œuvre, en commençant par une comparaison avec le colossal film de science-fiction de Stanley Kubrick, réalisé en 1968.

Considéré comme l’un des principaux représentants de l’art cinétique et environnemental international, Gianni Colombo fait du lien entre l’espace et le corps le catalyseur de tous ses intérêts plastiques. Par le biais de flashs lumineux, d’objets en mouvement, d’environnements immersifs et de l’utilisation d’éléments architecturaux isolés, l’artiste crée des dispositifs spatiaux perturbateurs capables de désorienter les formes de perception acquises et de déconstruire les codes du comportement ordinaire.

C’est en effet avec le plan en lévitation de Campo praticabile que Colombo intervient à l’étage de la galerie avec un environnement créé en collaboration avec Vincenzo Agnetti. C’est ce dernier qui l’écrira : Étant donné une base, le rez-de-chaussée, une plate-forme ou autre, identifiable au seuil de la sensibilité, nous avons néanmoins un champ composé de deux hémisphères : le supérieur comme champ virtuel positif tendant à la redondance, l’inférieur comme champ négatif imprévisible et prévu.

Dans la même année 1970, une extraordinaire photo d’Ugo Mulas représente l’un des trois couloirs de Topoesthesia présentés dans l’exposition “Vitalité du négatif” comme un espace centrifuge. Les quatre murs du périmètre convergent vers le mur du fond, ce qui constitue l’effet visible d’une torsion, ne permettant ainsi d’identifier aucun axe de référence. Gianni Colombo est au centre de l’image : ses pieds reposent sur un mur latéral et son torse sur l’autre, ses mains étant comprimées sur la surface. Nous pourrions faire pivoter l’image de 45 degrés et le mur latéral deviendrait immédiatement le plan du sol. On a donc l’impression que ce qui est photographié est plutôt une sorte de vaisseau spatial dans lequel les corps des astronautes orbitent dans un espace antigravitationnel.

Après tout, l’alunissage d’Apollo 11 a eu lieu en juillet 1969 et Topoesthesia de Colomb n’a lieu qu’un an plus tard. Le film de science-fiction sensationnel de Stanley Kubrick, 2001. L’Odyssée de l’espace, de Stanley Kubrick, date de 1968. L’exposition explore les défis lancés par Gianni Colombo à la gravité et son idée du plan incliné: un aspect partagé par de nombreux danseurs contemporains de son époque, d’Yvonne Rainer à Simone Forti. De ses premières œuvres en céramique, Costellazioni Intermutabili de 1960, aux structures métalliques suspendues et mobiles, Spazi Curvi, des années 1990, en passant par la reconstruction de certains environnements fondamentaux(Bariestesia 1973 et Topoestesia 1977), l’exposition restitue une partie de l’histoire du Studio Marconi. En substance, l’exposition se veut un voyage à l’intérieur d’un étrange vaisseau spatial, dans lequel Gianni Colombo se trouve en compagnie d’un équipage tout à fait exceptionnel (de Vincenzo Agnetti à Ugo Mulas, de Joe Colombo à Maria Mulas). Un voyage à travers le “savoir incorporé” (Donna Haraway), capable de remettre en question la sécurité de nos coordonnées cartésiennes.

L’analogie entre la spatialité de Colombo et celle mise en scène dans le film de Kubrick provient de la suggestion d’un texte d’Annette Michelson et découle de l’utilisation, dans les deux cas, de la désorientation perceptive pour rétablir l’état d’équilibre de notre corps en tant que processus ouvert. On répond à une perturbation sensorielle par un réajustement physique provoqué par l’expérience elle-même. Une connaissance située, loin de toute abstraction.

L’exposition est ouverte du lundi au vendredi de 11 h à 18 h. Pour plus d’informations, veuillez consulter le site web de Gió Marconi.

À Milan, une rétrospective consacrée à Gianni Colombo. Une comparaison avec Kubrick
À Milan, une rétrospective consacrée à Gianni Colombo. Une comparaison avec Kubrick


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