Milan, une vaste exposition monographique d'Omar Galliani au Palazzo Reale


Du 13 juillet au 24 septembre, le Palazzo Reale de Milan présente une exposition monographique d'Omar Galliani, l'un des principaux maîtres italiens du dessin, avec l'ensemble de ses principales œuvres récentes.

Du 13 juillet au 24 septembre, le Palazzo Reale de Milan présente une exposition monographique d’Omar Galliani (Montecchio Emilia, 1954), l’un des principaux maîtres italiens du dessin. L’exposition, intitulée Omar Galliani. Diacronica. Il tempo sospeso, est organisée par Flavio Caroli et Vera Agosti, promue par la Comune di Milano-Cultura et produite et organisée par le Palazzo Reale et l’Archivio Omar Galliani.

Omar Galliani croit en l’éternité du dessin, qui survit à son créateur et traverse le temps. Un “dessin infini”, qui devient une œuvre unique, absolue, immense, qui a son propre temps, dilaté comme ses dimensions, qui devient religion et est “récité” quotidiennement comme un mantra ; un dessin que l’artiste a su réinventer et renouveler. Le titre de l’exposition, Diacronica, est emprunté à la linguistique et fait référence à l’étude des langues dans leur développement historique. Le sous-titre, Temps suspendu, fait référence à la résistance du travail de l’artiste qui, dans un monde de plus en plus numérisé et dématérialisé, maintient la beauté de la physicalité de l’œuvre d’art.

Le parcours de l’exposition, développé au rez-de-chaussée du Palazzo Reale, comprend plus de 100 œuvres, de la fin des années 1970 à nos jours. Un excursus à travers les œuvres de Galliani présentées aux Biennales de Venise, Paris, Sao Paulo, Prague, Tokyo et Pékin, dans le cadre d’expositions muséales, auxquelles s’ajoute une sélection d’œuvres inédites, créées spécialement pour l’exposition milanaise. Outre les dessins, réalisés dans le noir chatoyant du graphite et transmis dans la dimension intime du papier ou dans la monumentalité du panneau de peuplier gravé ou gratté, l’exposition comprend également quelques huiles sur toile que, malgré le choix radical du dessin, l’artiste a peintes dans les années 1980 et tous les hivers suivants, ne réalisant qu’une seule grande toile par an, lorsque la neige tombe sur la plaine du Pô.

Dans un parcours non chronologique, qui permettra néanmoins au visiteur de suivre l’évolution des œuvres dans le temps, le visiteur sera guidé par des suggestions principalement thématiques et émotionnelles, que Flavio Caroli subdivise en “univers-monde”, capables de nourrir la pensée et l’imagination de l’artiste : univers symbolique, univers mythique, univers psychologique, univers érotique, univers scientifique, univers paysager.

“La poétique de Galliani aujourd’hui, écrit Vera Agosti, s’inspire de l’histoire de l’art, de la mode, du cinéma ou de la simple vie quotidienne, grâce à des images rencontrées par hasard, sur la route, dans les aéroports de l’Est et de l’Ouest. Et aussi ses voyages à travers le monde, en particulier en Asie, qui contaminent son imagination et auxquels une grande salle du Palazzo Reale est consacrée”.

L’image directrice de l’exposition est De rerum natura (2020), un grand panneau qui tire son titre du poème de Titus Lucretius Carus. L’œuvre représente une jeune femme et un colibri, symbole du lien entre le ciel et la terre, entre le monde physique et le monde spirituel. Parmi les principales œuvres de l’exposition figurent Omar Roma Amor de 2012 et La princesse Lyu Ji dans sa 15e année, présentée lors de l’exposition solo promue par le Caffè Florian à Venise en 2014. Ce dernier panneau est basé sur une ancienne légende dont Galliani a pris connaissance à Xi’an. De la jeune fille restent des roses et des ciseaux, des pantoufles et des couteaux, une synecdoque visuelle de la féminité et de la narration. En Chine, l’artiste a exposé dans les principaux musées du pays, dans douze villes, et son lien avec l’Orient, ainsi que l’influence de ces lieux et de ces cultures sur son travail, sont clairement présents dans l’exposition.

Elle se poursuit avec un grand Mantra des années 1990, qui se joue entre le mystère du graphite noir et le caractère sacré de la feuille d’or gravée. Vient ensuite NGC/7419 de 2020-2021, une œuvre particulièrement émouvante, née d’un rêve récurrent après la perte de son fils Massimiliano, également artiste. Un chiffre revenait sans cesse à l’esprit : 7419 ; en cherchant sur le web, il s’est avéré qu’il s’agissait d’un ensemble d’étoiles de la constellation de Céphée, ayant la forme d’un crayon. Les étoiles, faites de carbone et d’or, brillent dans l’œuvre réalisée au crayon, témoins silencieux et lyriques de ces mystères que nous ne sommes pas censés connaître. La grande installation Stolen Kisses / Covid 19, composée de soixante dessins de 50x50 centimètres, a été réalisée pendant les jours de fermeture. Il s’agit des baisers qui ont disparu pendant la période d’enfermement forcé et d’éloignement physique. Des baisers passionnés et sensuels, comme ceux des films, des images prises sur le web rendues délicates et oniriques par la douceur du fusain et du graphite irisés par la réfraction de la lumière. Et c’est précisément à la lumière que le maître dédie son grand triptyque Riflessi (Réflexions ) de 2022-2023, une œuvre jamais exposée dans son intégralité, qui établit son rapport avec le paysage. Enfin, Grande disegno italiano, œuvre monumentale au crayon sur bois de peuplier (500x630 cm), exposée aux Archives d’État de Turin en 2005, dialogue avec un petit Ange annonciateur de Léonard (présent dans l’étude préparatoire de la Vierge des rochers), exposé à la Bibliothèque royale.

Avec cette exposition, Omar Galliani met l’accent sur ses contacts avec le passé, sans pour autant s’éloigner du présent, avec un regard tourné vers l’avenir. L’exposition est accompagnée d’un catalogue corsiero editore, édité par Vera Agosti, avec des textes inédits de Flavio Caroli, Vera Agosti, Italo Tomassoni et Alessandra Tiddia, des contributions critiques d’Eleonora Frattarolo et Giovanni Gazzaneo, des poèmes de Giuseppe Conte, Maurizio Cucchi, Seamus Heaney, Guido Oldani, Gian Ruggero Manzoni, Alda Merini, Roberto Mussapi, Alban Nikolai, Davide Rondoni, Massimo Silvotti, ainsi que des notes personnelles d’Omar Galliani.

Dans le cadre de l’exposition, deux conférences approfondies seront organisées à Milan : le 12 septembre, à 21 heures, au Planétarium, la rencontre intitulée Omar Galliani. Le dessin comme cosmogonie. Nocturnes, galaxies et constellations dans la poétique du maître ; le 19 septembre, à 18 heures, au Musée d’histoire naturelle, la conférence intitulée Omar Galliani. L’anatomie du dessin. La nature dans l’œuvre du maître. De plus amples informations sur le programme et les modalités de participation seront publiées sur le site www.palazzorealemilano.it.

Horaires : du mardi au dimanche de 12 h à 19 h 30, le jeudi de 12 h à 22 h 30, le lundi fermé ; dernière entrée 30 minutes avant la fermeture. Renseignements : www.palazzorealemilano.it, www.omargalliani.com. Entrée gratuite. Hashtag officiel : #OmarGallianiMilano.

Milan, une vaste exposition monographique d'Omar Galliani au Palazzo Reale
Milan, une vaste exposition monographique d'Omar Galliani au Palazzo Reale


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