À l’occasion de l’Année internationale de la conservation des glaciers proclamée par les Nations unies, le nouveau projet photographique de Sebastião Salgado (Aimorés, 1944) devient une exposition-manifeste à l’impact visuel et civique. Glaciers, organisée par Lélia Wanick Salgado, se veut un récit puissant et silencieux de la beauté en danger: plus de soixante photographies grand et très grand format immortalisant certains des glaciers les plus spectaculaires de la planète, exposées dans deux lieux du Trentin, le Mart de Rovereto (du 12 avril au 21 septembre 2025) et le Muse - Museo delle Scienze de Trente (du 12 avril 2025 au 11 janvier 2026).
L’exposition est une initiative du Festival du film de Trente et est produite en collaboration avec Contrasto et Studio Salgado. La coordination scientifique et artistique est assurée par Gabriele Lorenzoni pour le Mart et Luca Scoz pour la Muse, avec la participation du Festival du film de Trente, qui enrichit l’initiative en l’inscrivant au cœur de sa 73e édition (Trente, 25 avril - 4 mai 2025), dont Salgado a également signé l’affiche.
De la péninsule antarctique au Canada, de la Patagonie à l’Himalaya, de la Géorgie du Sud à la Sibérie, Glaciers présente une galerie photographique en noir et blanc à travers des paysages lointains et grandioses. Avec sa maîtrise habituelle de la composition et un noir et blanc riche en profondeur et en contrastes, Salgado capture la majesté sourde des masses glaciaires, éléments essentiels du système climatique et hydrologique mondial.
Après Genesis et Amazônia, des projets qui célébraient la nature intacte et les cultures indigènes, Salgado revient pour questionner la relation entre l’homme et la planète, produisant une œuvre qui est à la fois une célébration et un avertissement. Les glaciers ne sont pas seulement des paysages : ce sont des réserves d’eau, des archives climatiques, des gardiens de la biodiversité. Leur disparition, accélérée par le réchauffement climatique, est une blessure irréversible à la mémoire géologique et culturelle de la planète.
Au Mart in Rovereto, plus de 50 photographies composent un itinéraire dans lequel les images, spécialement sélectionnées pour cette occasion, offrent une vision globale et poétique des formes et des volumes glaciaires, avec un langage visuel qui, tout en étant documentaire, se veut contemplatif et lyrique. L’exposition se termine par une salle vidéo proposant une sélection thématique de films réalisés en collaboration avec le Festival du film de Trente. Parmi ceux-ci, Icemeltland Park de Liliana Colombo (2020), qui a reçu la mention spéciale du jury en 2021, traite de l’effondrement des glaces de la Terre avec un langage innovant et ironique.
Au Muse de Trente, les images sont transformées en une seule grande installation spécifique au site, suspendue dans le “Grand Vide”, l’espace central conçu par Renzo Piano. Les photographies, toutes prises dans le parc national et la réserve de Kluane (Canada), forment un cycle cohérent qui exprime le pouvoir sculptural et symbolique de la glace, au carrefour de l’esthétique, de la science et de la dénonciation.
L’exposition est accompagnée d’un catalogue publié par Contrasto qui rassemble les photographies et les textes critiques, avec une introduction de la climatologue Elisa Palazzi, professeur de physique climatique à l’université de Turin. Le volume s’ouvre sur le poème Il Ghiacciaio (Le Glacier ) de Primo Levi, publié en 1946, choisi pour son puissant lien émotionnel et symbolique avec le thème de la mémoire et de la transformation.
Né au Brésil en 1944, Sebastião Salgado est l’un des plus importants photographes contemporains. Économiste de formation, il a parcouru le monde avec son appareil photo pour documenter l’humanité et la nature, alliant sensibilité sociale, précision scientifique et impact visuel. Avec sa femme et conservatrice Lélia Wanick, Salgado a fondé Amazonas Images et l’Instituto Terra pour promouvoir la reforestation et la durabilité environnementale. Ses projets ont été exposés dans de grands musées internationaux et rassemblés dans des livres de photos cultes, tels que Genesis, Africa, Gold, Amazônia. En 2014, le documentaire Le sel de la terre de Wim Wenders et Juliano Ribeiro Salgado a fait la chronique de sa vie et de son engagement.
À travers l’objectif de Salgado, les glaciers ne sont pas seulement des sujets esthétiques : ce sont des entités vivantes, fragiles et vitales, à protéger et à écouter. Avec cette exposition, le Trentin devient un point de rencontre entre la photographie, l’art, la science et l’engagement civil, offrant au public l’occasion de réfléchir à la beauté de notre planète et à la responsabilité partagée de la sauver.
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Glaciers : au Mart de Rovereto et au Muse de Trente, Sebastião Salgado parle des gardiens de la planète. |
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