À Milan, l'exposition "Scordare il volo" de Sebastiano Sofia explore la perte de l'identité nationale.


Le 21 mai, la galerie Boccanera inaugure l'exposition "Scordare il volo" (Oublier de voler), le nouveau projet de Sebastiano Sofia, à son siège de Milan. Peintures, dessins et sculptures explorent la frontière entre le geste naturel et la conscience, à travers la métaphore des oiseaux qui oublient de voler.

Le 21 mai à 18 heures, la galerie Boccanera inaugurera dans ses locaux milanais l ’exposition personnelle de Sebastiano Sofia intitulée Scordare il volo (Oublier de voler). Le projet rassemble une série de petites peintures, dessins et sculptures, nés d’un geste pictural et d’une action personnelle de l’artiste, qui construisent un récit visuel suspendu entre poésie et inquiétude. Au centre de l’exposition se trouve la représentation d’oiseaux qui ne volent pas, mais qui tombent. Les oiseaux mis en scène par Sofia ne sont pas prisonniers de la gravité, mais de la pensée.

Le vol, acte instinctif par excellence, apparaît dans ces œuvres interrompu et vulnérable. La chute est lue comme un moment de prise de conscience. À travers cette image, l’artiste soulève une question dérangeante : que se passerait-il si les oiseaux oubliaient soudainement comment voler ? La réflexion proposée par l’artiste dépasse le monde animal pour interroger la condition humaine. En effet, Sofia invite le spectateur à s’interroger sur les implications de la perte de spontanéité dans les gestes quotidiens et vitaux. Respirer, marcher, aimer, vivre : des actes que l’on accomplit normalement sans réfléchir pourraient, dans cette perspective, devenir des actions conscientes, intentionnelles et continuellement raisonnées.

Sebastiano Sofia, A Robin forgot how to fly #1 (2024 huile sur panneau, 20,3 x 25,4 cm). Avec l'aimable autorisation de l'artiste et de la galerie Boccanera Trento/Milan.
Sebastiano Sofia, A Robin forgot how to fly #1 (2024 huile sur panneau, 20,3 x 25,4 cm). Avec l’aimable autorisation de l’artiste et de la galerie Boccanera Trento/Milan.
Sebastiano Sofia, A Robin forgot how to fly #2 (2024 huile sur panneau, 20,3 x 25,4 cm). Avec l'aimable autorisation de l'artiste et de la galerie Boccanera Trento/Milan.
Sebastiano Sofia, A Robin forgot how to fly #2 (2024 huile sur panneau, 20,3 x 25,4 cm). Avec l’aimable autorisation de l’artiste et de la galerie Boccanera Trento/Milan.
Sebastiano Sofia, A Robin forgot how to fly #3 (2024 huile sur panneau, 20,3 x 25,4 cm). Avec l'aimable autorisation de l'artiste et de la galerie Boccanera Trento/Milan.
Sebastiano Sofia, A Robin forgot how to fly #3 (2024 huile sur panneau, 20,3 x 25,4 cm). Avec l’aimable autorisation de l’artiste et de la galerie Boccanera Trento/Milan.

“Pour connaître Sebastiano Sofia, dit PierPaolo Pancotto, il suffit de regarder ses œuvres, miroir fidèle - presque indiscret, tant il est vrai - de sa personne. En effet, elles reflètent ses expériences passées et présentes, son caractère, sa sensibilité, et le moyen qu’il adopte pour se mettre en rapport avec le monde qui l’entoure apparaît clairement : le rêve [...] une peinture fluide, parfois impalpable mais capable de se transformer soudainement en aplats de couleurs vives et fortement expressives, qui alternent entre figuration et non-figuration, révélant l’aptitude de l’artiste à exprimer une dimension intérieure à travers son geste créatif”.

“L’objectif du projet d’exposition n’est pas seulement esthétique, mais aussi profondément expérientiel”, déclare Sofia. “Forget Flying n’est pas seulement une exposition, mais une invitation à une réflexion plus profonde sur le rôle de la conscience dans notre capacité à vivre en équilibre avec nous-mêmes et avec le monde, à regarder la vie avec un regard nouveau et à redécouvrir le mystère caché dans les gestes les plus simples”.

Dans l’exposition, l’artiste explore le sentiment d’aliénation qui découle de la nécessité de penser chaque geste, le privant ainsi de son naturel. Les œuvres exposées sont présentées comme des fragments de ce récit. Des peintures de petit format et des dessins sur panneau sont disposés le long d’un parcours d’exposition périphérique qui invite à une fruition intime et chaleureuse. Le visiteur est invité à s’approcher pour observer les détails des œuvres, comme pour épier le moment où l’instinct cède la place à la réflexion. Un autre niveau d’exposition est développé sur le balcon du premier étage. Sofia y propose une action sculpturale qui reprend et amplifie le thème de la perte de l’instinct. De petits oiseaux modelés dans de l’argile encore brute ont été placés de manière à ce qu’ils se heurtent aux grandes fenêtres de la galerie, dans leur recherche futile d’une échappatoire vers l’extérieur. Les collisions ont laissé des empreintes sur le verre et ont modifié la forme des oiseaux eux-mêmes, avant qu’ils ne tombent au sol. Ces fragments d’argile séchés naturellement seront ensuite cuits, ce qui les transformera en sculptures permanentes. Les œuvres garderont ainsi la trace de l’acte originel, conservant dans leur matière la mémoire du choc entre l’impulsion et la réalité. Le geste premier, spontané et instinctif, est documenté et fixé dans une forme durable, tandis que le processus de transformation rappelle une fois de plus la tension entre naturel et conscience qui traverse l’ensemble du projet.

Lors du vernissage, le 21 mai, Sebastiano Sofia laissera également la place à une action personnelle. Cette intervention, conçue comme une partie intégrante de l’exposition, a pour but de souligner davantage la transition entre le geste instinctif et la perte de spontanéité. L’exposition sera présentée dans les espaces milanais de la galerie Boccanera à partir du 21 mai, en entrée libre, et restera ouverte pendant toute la saison printanière.

Notes sur l’artiste

Né à Vérone en 1986, Sebastiano Sofia vit et travaille entre Vérone et Milan. En 2023, il a participé au programme de résidence organisé par la galerie Secci à Florence. L’année précédente, en 2022, la galerie Boccanera de Milan accueille son exposition personnelle Marea, réalisée en dialogue avec Alessandro Rabottini et née de l’expérience de résidence à Collezione De Iorio à Vérone entre 2021 et 2022. En 2021, il participe à la résidence promue par Collezione Palmieri à Celle Ligure, Savona, tandis qu’en 2017, il est sélectionné pour le projet de résidence Dolomiti Contemporanee à Pieve di Cadore, Belluno.

À Milan, l'exposition
À Milan, l'exposition "Scordare il volo" de Sebastiano Sofia explore la perte de l'identité nationale.


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